Avant de devenir Steph bricole, Stéphanie Lévesque a fait des études en anthropologie à l’Université Laval, pour ensuite réorienter sa carrière vers l’ébénisterie il y a 12 ans. "Ça bouillonnait en dedans de moi. J’ai toujours bricolé, je pouvais démonter les lampes chez mes parents pour les remonter autrement", se souvient la Rimouskoise d’origine qui se décrit elle-même comme une "femme testostérone".
Interpellée depuis toujours par le bois – "sa couleur, son veinage, son odeur!" -, Stéphanie Lévesque entame une carrière d’ébéniste touche-à-tout et démarre sa petite affaire. Parmi les avenues explorées, l’enseignement à l’École des métiers du meuble lui donne des ailes. Or, l’idée de son atelier Défi de la perceuse, lancé l’an dernier, a germé ailleurs. "J’avais beaucoup de chums de filles qui m’appelaient pour poser des rideaux, un cadre, une tablette… Wo, les ladies! Je les ai finalement réunies lors d’un 5 à 7 où je leur ai montré comment fonctionnaient une perceuse, un ancrage, etc. Ce sont elles qui m’ont encouragée à bâtir cet atelier", raconte la pétillante femme.
Dans le Défi de la perceuse, la bricoleuse montre comment empoigner et utiliser le fameux outil de perçage pour "faire des trous bien droits", mais aussi comment utiliser différentes scies, poser une tablette "à la bonne hauteur", peindre, boucher des trous, réparer un meuble bancal, etc. "Je suis allée fouiller dans mes livres parce que je voulais quand même faire un peu de pédagogie. Et j’ai monté des faux murs pour permettre à chacune d’avoir son espace et d’être à l’aise de faire des trous où elle le veut. Je leur apprends aussi quelques standards de la construction: les montants sont disposés aux 16 pouces, comment les trouver, etc."
Manifestement, la bricoleuse qui s’enorgueillit de rendre les femmes plus autonomes n’est pas avare de trucs et astuces de toutes sortes. "Je leur dis toujours: en sortant d’ici, des journées Décore ta vie, vous en êtes toutes capables!"
Bricole ta vie
Si le contenu de son atelier est basé sur un plan de cours élaboré (avec notes fournies) pour permettre aux participantes de se concentrer sur la pratique, Steph bricole s’adapte aussi aux besoins et demandes. C’est pourquoi elle limite son atelier d’une journée complète à cinq participantes. "Les femmes ont entre 25 et 65 ans, elles sont souvent célibataires, séparées ou ont un amoureux qui travaille en marketing ou en comptabilité et qui ne touche pas à la perceuse! Elles viennent avec une amie, leur soeur, et le fun pogne à tous les coups!" Et c’est à force de se faire demander des conseils pour le décapage de meubles, l’électricité de base, la céramique, entre autres choses, qu’elle a développé un atelier pour chacune de ces thématiques.
Le Défi de la perceuse est évidemment ouvert aux hommes également, bien qu’ils n’aient pas été nombreux à se présenter jusqu’à maintenant. Parfois Monsieur accompagne Madame: "Souvent c’est parce qu’il n’est pas manuel du tout. Il doit alors lui aussi faire preuve d’humilité parce qu’il part au même niveau que toutes les femmes autour."
Info /
Le Défi de la perceuse: dès le 15 octobre, certains samedis de 9h30 à 15h au Chat des artistes (2205, rue Parthenais, local 101, Montréal)
Pour connaître l’horaire de tous les ateliers de Steph Bricole: www.stephanielevesque.ca
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Le kit de la bricoleuse /
Que devrait contenir le coffre à outils de toute bonne bricoleuse? "Évidemment une perceuse! On peut faire une tonne d’affaires avec. Un galon. Un niveau – je montre aussi comment s’en passer. Des embouts – tête carrée, tête étoile, etc. Un marteau." De quoi réaliser tous les travaux de bricolage sans faire appel aux handymen!