Chassé, séché
Pas tout à fait sûr que sa suggestion puisse convenir pour cette rubrique, Bruno Langlois a envoyé un message sur Facebook dans lequel s’affichaient un hyperlien et une question: ça marche, ça? Au bout du clic, un déshydrateur. Ben oui, ça marche. "J’en ai un, et c’est un gadget de chasseur que j’adore", dit-il. Le pro du vélo qui chasse gros et petit gibiers s’en sert notamment pour récupérer les restes de viande et en faire des jerkys, "comme ceux qu’on trouve dans les dépanneurs", s’amuse-t-il, précisant du même coup, par déformation professionnelle, qu’il s’agit là "d’une très bonne source de protéines". Il stocke ses jerkys dans des sacs qu’il scelle sous vide. "D’ailleurs, je viens de voir une machine pour faire ça dans un magasin, c’est encore moins cher qu’un déshydrateur, et c’est aussi idéal pour conserver la viande." Et vlan, une autre suggestion.
Au chaud, les pieds
Habitué à traquer les animaux dans les ornières glacées d’un champ ou à s’échapper du peloton dans la froideur des classiques printanières, Langlois est dur au mal, mais il y a des limites. "Tard en saison, je ne pouvais pas rouler longtemps parce que je finissais par geler des pieds. Mais j’ai découvert les semelles chauffantes, que j’utilise beaucoup. Tu les branches, et elles produisent une chaleur vraiment agréable pendant plusieurs heures." Toujours pour les pieds, mais aussi les mollets, celui qui roule entre 30 000 et 40 000km par an conseille à n’importe quel sportif de se munir de bas de compression. "Ça permet aux muscles de récupérer rapidement, c’est vraiment abordable et maintenant, plusieurs compagnies en fabriquent."
Rouler vers nulle part
Quand le climat devient carrément hostile, le cycliste doit s’entraîner à l’intérieur. S’il existe plusieurs types de bases à plus faible coût (les compagnies Tacx et Cyclops en font d’excellentes à partir de 300$), Langlois propose un article à ranger au rayon des bébelles-beaucoup-trop-chères-pour-les-demander-au-père-Noël-alors-on-se-les-offrira-soi-même. Son rouleau d’entraînement conçu par la compagnie Inside Ride (insideride.net) vaut cependant son pesant d’or (autour de 900$): "Il permet de reproduire les mêmes sensations que sur la route, mais contrairement aux autres rouleaux du genre, on peut ajouter de la tension, pédaler debout et très fort, faire des sprints. C’est génial."
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Bruno Langlois
Bruno Langlois est un forçat de la route. Cycliste professionnel depuis 2005, le jeune trentenaire a foulé deux fois le podium des championnats canadiens, a fait partie de l’équipe nationale de route et piste de 1998 à 2008 et, plus récemment, s’est illustré au sein de l’équipe SpiderTech-C10 menée par Steve Bauer. Entre les innombrables entraînements et les courses au cours desquelles il doit affronter certains des plus puissants rouleurs au monde, il cherche un point d’eau où faire valser sa mouche. L’automne venu, la saison de vélo terminée, il rampe dans des champs boueux et gèle dans des caches en attentant sa cible. Pendant les Fêtes, il compte visiter sa famille dans son Bas-du-Fleuve natal et il en profitera pour chasser le coyote. Pas de farce.
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Les choix de la rédac
Offrir des bébelles, on veut bien, mais des souvenirs, c’est encore mieux. Plutôt que des gants, donnez des billets de remontée dans un des nombreux centres de la région et, par le fait même, invitez un ami ou un membre de votre famille à partager avec vous un fix d’adrénaline et d’inoubliables virages. La personne que vous souhaitez combler préfère la raquette? Gageons qu’elle n’a jamais essayé les randonnées de nuit que propose Éco Aventure Monde (www.ecoaventuremonde.com). Pour séduire l’amateur de plein air, on suggère la sortie raquette suivie d’une dégustation de porto et chocolat avec feu de camp à la belle étoile: un succès assuré.