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Camp de vacances ou de jour : L'été des campeurs

L’heure est déjà venue de planifier l’été des jeunes héritiers! Les parents se ruent sur leurs écrans et téléphones pour sélectionner le camp de vacances ou de jour où sortir les petits vacanciers de la maison et de la ville!

Les feux de camp, les comptines, les jeux collectifs, les histoires de peur, les moniteurs aux noms cartoonesques… Des classiques issus de l’univers de ces campeurs qui plient bagage chaque été pour des vacances à leur mesure.

Aux camps de vacances et de jour traditionnels se sont ajoutés ces dernières années une multitude de camps spécialisés. «Il n’y a pas un champ d’activité qui ne soit pas couvert. Tous les arts de la scène sont représentés, même chose pour les activités scientifiques ou de plein air. Le géocaching a remplacé le fameux “carte et boussole”. Des camps à saveur historique proposent des séjours de vie médiévale ou du temps des colons…», énumère Éric Beauchemin, directeur général de l’Association des camps certifiés du Québec (A.C.Q.).

Selon les données de cet organisme qui compte 120 camps membres, ce sont 85 000 campeurs qui se rendent chaque année dans les colonies de vacances, sans compter plus d’un million de jours-campeurs. Les tendances ces dernières années: les camps familiaux (qui accueillent aussi les parents) connaissent une forte hausse. Et l’attrait pour les spécialisations ne se dément pas. «Chaque musée a maintenant son camp de jour. Presque toutes les écoles sportives en ont. Les grosses structures de camp de jour ont maintenant une quarantaine de programmes qui vont de la coiffure à la mode, en passant par la cuisine ou la fabrication de chocolat…», énumère M. Beauchemin.

De quoi contenter tous les profils de parents-enfants.

Déficit nature

À la lumière d’une nouvelle étude scientifique pancanadienne sur l’expérience des enfants en camp, l’A.C.Q. tend toutefois à vouloir redorer le blason des camps traditionnels. Selon les résultats du Projet de recherche sur les camps d’été canadiens publiés par l’Université de Waterloo, 67% de l’ensemble des campeurs ont gagné en confiance en soi et en autonomie durant leur séjour. «On le savait déjà, mais cette étude a confirmé que l’expérience en camp traditionnel exerce une influence positive sur l’intelligence émotionnelle et le développement de la confiance en soi. Ce sont deux enfants sur trois qui progressent à l’intérieur d’un tel séjour», s’enthousiasme le directeur de l’A.C.Q.

La perception de l’environnement a aussi changé pour la moitié des campeurs, alors que 61% se sont montrés plus enclins à la pratique de l’exercice physique. «Dès qu’on met les jeunes en contact avec la nature, on voit tout de suite une amélioration des comportements. Nous souhaitons valoriser cette expérience, qu’elle revienne à la mode», affirme-t-il. Une préoccupation qui était au cœur même de la création du tout premier camp à voir le jour au Québec en 1894, à l’initiative du YMCA de Montréal. Son principal enjeu: «sortir les jeunes de la ville».

Choisir son camp

Au moment de choisir le camp où séjourna fillette ou fiston, plusieurs préoccupations viennent turlupiner papa-maman. Outre le facteur économique (pour lequel nombre de camps offrent un programme de soutien), les goûts et intérêts des enfants devraient être pris en compte, pense M. Beauchemin. «La qualité de l’accueil est aussi très importante, ajoute-t-il. L’attitude et l’approche du personnel. C’est à cela que l’on doit les expériences de camp les plus marquantes.» Des coups de fil et visites des camps (journées portes ouvertes) sont fortement encouragés avant d’arrêter sa décision.

La certification de l’A.C.Q. agit en outre pour rassurer les parents puisque les camps membres doivent respecter 60 normes qui concernent la formation du personnel (60 heures pour le camp de vacances; 50 heures pour le camp de jour), l’âge du personnel, les ratios d’encadrement, la qualité de l’eau, le menu certifié par une diététiste, etc.

Parmi les coups de cœur de Monsieur le directeur… «Dans le genre historique, j’aime bien le camp Apprentis archéologues / Archéo-ados à Beauharnois où les enfants peuvent profiter de 17 sites archéologiques vieux de 5000 ans.» Au chapitre des camps dits «traditionnels», M. Beauchemin cite les camps Kéno, Air eau bois, Claret, ainsi que le groupe Odyssée. Les camps de cirque sont aussi apparus ces dernières années, tels le camp Géronimo et celui de l’École nationale de cirque. «Il y a aussi le Camp musical Père Lindsay, lequel a longtemps organisé le Festival de Lanaudière, puis le Camp musical Saint-Alexandre dont l’été culmine avec un concert en compagnie d’un invité de marque comme Loco Locass, Karkwa ou Damien Robitaille, ces dernières années», signale M. Beauchemin.

«J’encourage les parents à offrir l’expérience du camp au moins une fois. Les camps connaissent les allergies, ils gèrent les troubles de comportement… La formation du personnel a beaucoup évolué pour faire face à toute situation. Après une première expérience, c’est l’enfant qui réclamera d’y retourner», conclut le directeur de l’A.C.Q.

Adresses /

Association des camps certifiés du Québec: 514 252-3113 ou 1 800 361-3586, camps.qc.ca

Apprentis archéologues: 333, rue Émond, Melocheville, 450 429-7857, pointedubuisson.com

Camp Kéno: 1091, rue Principale, Saint-Léonard de Portneuf, 1 800 925-4198, campkeno.com

Air Eau Bois: 32, chemin Base de plein air, Denholm, 1 800 363-4041, aireaubois.com

Camp Claret: 260, chemin Claret, Stratford, 418 443-2213, campclaret.qc.ca

Camps Odyssée: camps-odyssee.com

Camp Géronimo: 1017, chemin de la Seigneurie, Lachute, 450 224-4554, geronimo.qc.ca

Camp musical Père Lindsay: 100, rang Petit-Belœil, Saint-Côme, 450 883-6024, campmusicalperelindsay.com

Camp musical Saint-Alexandre: 267, rang Saint-Gérard, Saint-Alexandre, 418 495-2898, campmusical.com
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Camps de choix

Voici une sélection de camps certifiés par l’A.C.Q. qui se démarquent à Montréal et dans les environs:

Centre Père Sablon (Montréal): Avec Le P’tit Bonheur (Lac-Supérieur), ce camp de jour est le seul à recevoir la formation unique Kidpower pour prévenir l’intimidation et développer l’affirmation de soi et la sécurité relationnelle. Le centre propose 15 camps spécialisés pour les 6 à 12 ans et les 3 à 5 ans, ainsi que des camps d’entraînement pour ados. centresablon.com

Camp Boute-en-train (Chertsey): Camp de vacances quatre saisons classé quatre étoiles qui valorise le développement personnel et offre plusieurs programmes et activités (canot, glissades d’eau, mini-golf, écologie, arts, pastorale…). boutentrain.com

Camp Claret (Stratford): Camp de vacances sur trois emplacements aux abords du lac Elgin, en Estrie, avec hébergement sous tente pour les 7 à 16 ans. Une pléiade d’activités pour tous les goûts telles qu’équitation,
ski nautique, wakeboard, apnée, gymnastique, météorologie, arts martiaux, etc. campclaret.qc.ca

Nos voix nos visages: Programme de camp de jour en arts de la scène pour les 6 à 17 ans qui intègre le chant, la danse, le théâtre et l’animation. Les jeunes de 6 à 12 ans prendront part à la création d’une comédie musicale alors que les ados de 13 à 17 ans monteront une pièce de théâtre. Offert sur cinq sites différents à Montréal et sur la Rive-Sud. nosvoixnosvisages.org