"Ma mère est une super tricoteuse et je l’ai toujours vue faire. J’ai fini par vouloir apprendre", raconte l’artiste Evelyne Boutet. "Elle m’a tout montré. En 2007, j’ai fait mon premier foulard, une maille à l’endroit, une maille à l’envers. J’en ai fait un deuxième, puis un troisième. Puis des mitaines." De fil en aiguille, elle a fini par ouvrir, avec son associé Pascal Pépin, sa propre boutique de tricot.
Après avoir travaillé dans un laboratoire dentaire, Evelyne Boutet avait soif de créativité. "Le tricot, c’est créatif et ça détend. C’est quasiment de la méditation! Et il y a aussi tout le côté social; entre tricoteuses, on se retrouve pour partager nos trucs et nos patrons." C’est ce que la nouvelle propriétaire a voulu créer avec Le beau brin: un salon de tricot pour se rassembler, où on offre des cours et des ateliers adaptés aux différents niveaux.
"Les gens avaient besoin de ça. Je me fais beaucoup dire qu’il n’y avait plus rien à Trois-Rivières en matière de laine", soulève-t-elle. Si le commerce démarre humblement, le stock sera augmenté dès l’automne, la laine étant évidemment un peu moins attirante en période estivale.
Depuis la glorieuse époque du Phentex, la discipline a beaucoup évolué, tant du côté des techniques de fabrication de la laine que des teintures. Puis les aiguilles et les pelotes, ce n’est plus juste pour grand-maman. Le tricot, c’est in. "Ça revient. Il y a environ cinq ans, les stars ont commencé à tricoter aux États-Unis. Là, c’est rendu à Trois-Rivières. J’ai même vu un homme qui tricotait. J’ai trouvé ça super le fun!"
Celle que l’on a d’abord connue en tant qu’artiste visuelle assure qu’elle ne laissera pas tomber ses pinceaux pour autant. "La peinture, ça fait partie de moi", souligne la diplômée en arts plastiques de l’UQTR. "La boutique est aussi importante, mais c’est un travail qui me permet de continuer à peindre. En fait, j’ai même un atelier en arrière." Elle y prépare d’ailleurs une série de petits formats tirés de sa dernière exposition, Présence, présentée à la Galerie d’art du parc l’automne dernier.
Le beau brin
1748, rue Saint-Philippe, Trois-Rivières
819 374-5356, www.lebeaubrin.com
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Rien ne se perd, tout se crée…
Décidemment, le savoir-faire traditionnel a la cote. Les artistes propriétaires de l’entreprise artisanale Rien ne se perd, tout se crée…, Evelyne Gélinas et Marie-Claude Trempe, ouvriront, dès le 16 mai prochain, une nouvelle boutique à même leur atelier de tissage. Un endroit qui permettra aux clients de visiter les installations, d’assister à des démonstrations de tissage sur métiers à tisser, et surtout de se procurer les créations des deux tisserandes, composées presque entièrement de coton biologique. Des vêtements et accessoires résistants, durables, écologiques et colorés, qui sont actuellement vendus dans une soixantaine de commerces à travers le Québec.
Rien ne se perd, tout se crée…
47-A, rue Principale, Saint-Sévère
819 299-3857, www.rienneseperd.com