Le Biodôme de Montréal célèbre cette année son vingtième anniversaire. Même après deux décennies, l’établissement demeure unique en son genre. «Cinq écosystèmes différents sous un même toit, ça ne s’est jamais fait», assure la directrice, Rachel Léger, qui a tout d’abord fait partie de l’équipe de conception. «J’ai vu toutes les étapes. Il y a 20 ans, c’était un projet original, innovateur et un peu fou», raconte celle qui était alors directrice de l’Aquarium de Montréal. «Le climat, les rochers, les plantes, les animaux; tout est typique. On est très pointilleux. On est allé beaucoup plus loin dans les détails, et aujourd’hui, tous les autres tendent vers ça.»
Expérience immersive unique
Comme un oasis en plein cœur de la métropole, le Biodôme recrée certains des plus beaux écosystèmes des Amériques: la luxuriante forêt tropicale humide, l’érablière des Laurentides, changeante au fil des saisons, le golfe du Saint-Laurent et les régions subpolaires des Amériques (côtes du Labrador et îles subantarctiques).
Au-delà de la beauté de ces écosystèmes, c’est surtout le rapport de l’humain avec la nature que le Biodôme tente de mettre de l’avant. «Notre mission est de rapprocher l’humain de la nature, de lui faire comprendre l’importance de son rôle en tant que partie de cette nature et dans sa protection, explique Rachel Léger. Nous ne sommes qu’un des éléments de la nature, pas l’espèce suprême.» Elle remarque que les gens sont plus renseignés et conscients qu’il y a 20 ans. «Par contre, c’est encore difficile lorsqu’on leur demande de modifier leurs comportements. Entre la compréhension et l’action, il reste encore du chemin à faire.»
C’est d’ailleurs en ce sens que va l’œuvre Trombe, de Richard Purdy, exposée au Biodôme jusqu’au 4 novembre. «Les gens peuvent marcher dans l’eau et voir une forêt s’y refléter. C’est une réflexion qui porte à la réflexion.»
Projets futurs
En vue des célébrations du 375e anniversaire de la fondation de Montréal en 2017, le Biodôme a de nouveaux projets. «Nous sommes encore dans le processus d’idéation, indique la directrice. Mais nous souhaitons faire redécouvrir l’endroit d’une autre façon.»
Le Biodôme innovera en proposant un nouveau parcours de visite de ses installations. «Nous aimerions montrer un peu de la mécanique qui se cache derrière les écosystèmes, qui ne représentent que 45% de la superficie.» C’est 55% de l’espace qui est nécessaire pour les faire fonctionner: filtres, pompes, clinique vétérinaire, et cuisine pour animaux. Sans oublier les laboratoires, car la recherche est primordiale ici. «Nous avons des chercheurs à temps plein pour que les écosystèmes soient à la fine pointe et que les informations véhiculées soient toujours exactes.»
Chaque visite du Biodôme est unique puisque l’endroit évolue au fil des saisons. «Ce ne sont pas des vitrines, ce sont des habitats, donc ça change constamment», expose Rachel Léger. D’ailleurs, la récente naissance d’un bébé lynx, un événement qui arrive rarement en captivité, en témoigne. Les 850 000 visiteurs annuels du Biodôme pourront donc voir le petit découvrir son nouvel environnement, l’écosystème de l’Érablière des Laurentides, en compagnie de sa mère, qui le surveille de proche!
Biodôme de Montréal
4777, avenue Pierre-De Coubertin
514 868-3000
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