Mettre les pieds chez Belle et rebelle, c’est prendre la mesure de l’effervescence du milieu du prêt-à-porter québécois, qui ne cesse d’opposer une solution de rechange à la fois responsable et originale aux marques populaires encombrant les rayons des grandes surfaces. D’abord fondée à Montréal en 2007, la bannière transplantait il y a un an et demi à Sherbrooke sa conscience environnementale et son goût pour le vêtement qui tape à l’œil, deux manières de résister à la dictature du conformisme. «La cliente type de Belle et rebelle est une fille qui aime l’exclusivité, qui aime sortir de l’ordinaire, qui n’a pas peur d’être parfois un peu excentrique», explique la gérante de la succursale wellingtonienne, Kim Paré Gosselin.
Sans en faire une religion, Belle et rebelle tient le pari de promouvoir des valeurs chères au cœur de la jeune femme préoccupée par le sort de la planète en mettant de l’avant certaines fibres écologiques, comme le bambou ou le Tencel. Dans un même ordre d’idées, le repaire de l’éco-fashionista ouvre grand les bras aux collections d’atelier b., 100% éthiques, ainsi qu’à celles de Ruelle et de Noujica, toutes deux fières de travailler à partir de matières tissées au Québec.
En toute logique, la lumineuse boutique adepte de l’achat local tend aussi la main aux créatrices de l’Estrie. Le modus operandi de Ressac, qui recycle à Sherbrooke des chambres à air de vélo afin de confectionner des sacs pratiques et racés, se fond naturellement au sein de la philosophie Belle et rebelle.
Idem pour les créations «Tu rêves en couleurs» de Marie-Andrée Gagnon, qui modernise avec raffinement les motifs hippies et pousse à l’extrême son souci de l’exclusivité en refusant de coudre deux fois la même jupe. Les boucles d’oreilles, colliers et autres bracelets de Zcréations ainsi que les robes à imprimés ludiques de TRACE, deux entreprises bromontoises, trouvent également une niche de rêve chez B&R.
Trois en un
Si Belle et rebelle demeure une fidèle amie vers qui se tourner en prévision d’une occasion où un look chic est impératif, Kim Paré Gosselin cherche à placer sur les cintres des vêtements qui, moyennant un savant mais simple changement d’accessoires, pourront convenir à une kyrielle de situations. «Plusieurs clientes achètent une robe en ayant en tête de lui donner trois ou quatre utilités. Elles planifient de la porter autant lors d’une sortie au resto que pour aller travailler, autant pour être confortable le dimanche que pour assister à un mariage.» Qui a dit que gérer sa garde-robe devait nécessairement provoquer la migraine?
Belle et rebelle
48, rue Wellington Nord, Sherbrooke
819 791-2299