On finit toujours par trouver chaussure à son pied, prétend le proverbe. Les modeuses qui ne se visseront pas aux talons la première paire de godasses tombée du ciel savent pour leur part qu’il s’agit là d’une demi-vérité et qu’il faut parfois donner un petit coup de main – ou de pied – au destin. En se rendant, par exemple, chez Piosa, paradis de la chaussure en tous genres: bottes lacées ou cavalières, bottillons classiques ou rock’n’roll, escarpins, sandales ou ballerines, on en passe et des meilleures.
Dans son chaleureux local, la propriétaire Catherine Sheehy accueille les accros à une chaussure racée et unique, impossible à trouver dans les grandes chaînes, qui à elle seule donnera le ton à un look par le fait même racé et unique. «Les filles viennent ici, bien sûr, pour certaines marques reconnues comme Michael Kors ou Miz Mooz, qui ont toujours un grand succès, mais je pense qu’elles achètent d’abord et avant tout par coups de cœur. Les filles aiment beaucoup l’exclusivité, j’essaie donc de dénicher des collections rares, comme Colcci, qui vient du Brésil et qui a fait plusieurs fidèles depuis son arrivée en magasin.» Les accessoires et sacs à main, dont ceux du créateur montréalais Christopher Kon, occupent également une place de choix sur les tablettes de Piosa.
Prête pour l’hiver?
À l’aube de la saison froide, la jeune Mme Sheehy se réjouit de la deuxième vie que connaît actuellement la marque Sorel qui, après un long séjour au purgatoire de la ringardise, regagne du lustre à mesure que les fashionistas renouent avec le plaisir de s’emmitoufler convenablement les pieds une fois la première neige tombée. «Sorel a retravaillé son image depuis quelques années. Leurs bottes sont belles, plus raffinées et plus étroites. La botte chaude est revenue à la mode, on n’a plus l’air d’une fille de quatre roues si on porte ça, c’est cool!»
Connue sous la raison sociale Pieces depuis son ouverture en 2009, cette escale essentielle lors d’une virée shopping rue Wellington Nord a récemment été contrainte de se rebaptiser, afin d’éviter les foudres d’une compagnie d’accessoires danoise du même nom. Alors, pourquoi Piosa? «Parce que mon nom de famille d’origine est irlandais, et que Piosa veut dire Pieces en irlandais», explique Catherine. C’est ce qu’on appelle avoir le dernier mot.
Piosa
39, rue Wellington Nord, Sherbrooke
819 791-1252