Vie

Kitsch

Plus besoin de se farcir l’autoroute 10 ou un après-midi dans un centre commercial pour dégoter la robe qui épatera tout le monde. Le sauveur sherbrookois de la fashionista a un nom: Kitsch!

Voilà une inquiétude qui taraudait constamment l’Estrienne à la page il y a encore quelques années: comment mettre la main sur une robe chouette qui épatera la galerie, tout en ayant l’assurance qu’une amie n’aura pas acheté la même? «Quand Stéphanie [Dubreuil] et moi étudiions au Séminaire de Sherbrooke en commercialisation de la mode, se souvient Jessika Wilson, copropriétaire de la boutique Kitsch, nous étions 27 filles dans la même classe. Tu peux imaginer que dès qu’il y avait un morceau un peu amusant, un peu hors de l’ordinaire au centre commercial, nous nous l’arrachions et finissions toutes par l’avoir dans différentes couleurs. Lorsqu’une soirée spéciale se présentait, pour se démarquer, il fallait absolument faire une virée shopping à Montréal. On ne trouvait pas normal que Sherbrooke ne puisse pas répondre à nos besoins.»

Avec Kitsch, la quête de la petite robe parfaite, de la cami inouïe ou de la jupe époustouflante ne culminerait plus au bout de l’autoroute 10; l’Estrienne n’aurait désormais qu’à franchir, tout au plus, Wellington Nord pour accéder à son éden d’exclusivité. «Nous avons créé Kitsch pour les jeunes femmes qui veulent se démarquer, qui aiment être différentes, explique Stéphanie Dubreuil. On veut que nos clientes soient bien dans leurs vêtements. Pour nous, la mode, c’est le reflet de la personnalité. On n’aime pas quand tout le monde est pareil, c’est pour ça qu’on se présente comme une solution de rechange aux grandes chaînes impersonnelles.» Mission accomplie: il n’est pas rare aujourd’hui de croiser au détour d’une visite sur un blogue de street looks une modeuse montréalaise au style stupéfiant proclamant fièrement s’être tapé, pour dégoter ce pull ou ce cardigan qui fait envie, le chemin inverse de celui que s’imposaient jadis Jessika et Stéphanie.

Tomber en amour

Suffit de fureter quelques minutes sur la page Facebook de Kitsch pour constater à quel point Jessika et Stéphanie ne prennent pas à la légère leur lutte contre la froideur des bannières populaires, elles qui demeurent en contact constant avec les fashionistas ayant adopté les fringues signées Wildfox, Against Nudity (une collection entièrement québécoise) ou MINKPINK, «une marque qui représente très bien notre esprit parce qu’elle est très éclectique, elle propose autant des trucs chics que des trucs super girly ou un peu trash».

Concours, séances photos, échanges inspirants: la page grouille comme grouille la boutique où il fait bon prendre son temps et chercher la perle rare. «Tous les morceaux que nous présentons en magasin ont une petite twist, nous ne vendons pas de basiques. Regarde cette camisole: de face, on dirait une camisole tout ce qu’il y a de plus normal, mais le dos est en dentelle croisée. On veut vendre des coups de cœur. On veut que les filles tombent en amour avec leurs vêtements.»

Kitsch

113, rue Frontenac, Sherbrooke

819 542-5555

www.boutiquekitsch.com