Ciné-répertoire gourmand
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Ciné-répertoire gourmand

Ah, l’hiver… Le froid, les multiples couches de vêtements, le pelletage, le nez qui coule. Et si nous restions chez nous, lovés sur notre canapé, la télécommande dans une main et dans l’autre, au choix, un saladier de pop-corn, un pot de crème glacée, une pizza ou un verre de bon vin? Voir la vie a testé une série de films qui feront saliver de plaisir tous les types de gourmands.

Le gourmand classique

Si vous appréciez la cuisine classique d’inspiration française, avec son lot de spécialités, son étiquette et sa bonhomie, vous devez impérativement avoir vu deux films mettant en vedette feu Louis de Funès, un grand humoriste qui a parfaitement su pasticher le milieu de la restauration française. Dans L’aile ou la cuisse (1976), où il partage l’affiche avec un autre monstre sacré de l’humour, Coluche, il se glisse dans le rôle d’un directeur de guide gastronomique réputé qui se prépare à prendre sa retraite et souhaite passer le flambeau à son fils, peu intéressé par ce métier. Dans la même lignée, rires garantis avec Le grand restaurant (1966), qui met en scène le très exigeant propriétaire d’un grand restaurant parisien. Louis de Funès y incarne à merveille M. Septime, dont la vision de la restauration haut de gamme est vaudevillesque.

Cette dernière a également été plus récemment le sujet d’une comédie réunissant Michaël Youn et Jean Reno: Comme un chef (2012). Youn y campe le personnage de Jacky Bonnot, un passionné de cuisine obligé d’accepter de petits boulots jusqu’au jour où il se retrouve, par un heureux concours de circonstances, dans les cuisines de son idole gastronomique, Alexandre Lagarde, un chef étoilé qui a un peu perdu la foi.

Une foi qui n’est pas seulement le fait d’humains, comme l’a prouvé Ratatouille (2007), un film d’animation qui a remporté un Oscar et sans doute fait naître des vocations chez les jeunes. Rémy, un rat passionné de cuisine, va changer le destin d’un grand restaurant parisien, Chez Gusteau, en aidant un jeune homme peu doué en cuisine à connaître le succès et la vérité sur ses racines. Rafraîchissant.

Le gourmand connaisseur

Êtes-vous du genre à aimer connaître l’histoire des restaurants avant même de leur rendre visite? Vos livres de chevet sont le Grand Larousse gastronomique et des miscellanées culinaires? Alors, plongez dans des films où votre soif d’apprendre sera étanchée. Nous vous proposons tout d’abord de regarder Vatel (2000), qui raconte les derniers jours de François Vatel, un pâtissier-traiteur, intendant et maître de cérémonie du XVIIe siècle. Le comédien Gérard Depardieu incarne avec beaucoup d’éloquence cet homme à l’origine des plus fastueux festins de l’époque. Un homme demeuré dans l’histoire pour s’être suicidé pendant une réception parce que la pêche qu’il attendait pour un repas n’avait pas été livrée à temps.

De manière plus légère et contemporaine, le film Julie et Julia (2000) narre l’histoire de Julie Powell, une jeune trentenaire qui ne sait pas trop ce qu’elle veut faire de sa vie. Elle décide, sur un coup de tête, de réaliser en un an les 524 recettes du livre Mastering the Art of French Cooking, écrit par Julia Child, pionnière de la cuisine française pour les ménagères américaines. Nous suivons en parallèle le parcours de ces deux femmes, campées respectivement par Amy Adams et Meryl Streep.

Le gourmand aventurier

Vous n’avez pas peur de vous rendre dans des restaurants où les menus sont seulement en chinois, ou encore de goûter à toutes les spécialités de rue dès que vous voyagez? Visionnez donc Salé sucré (1994), un film taïwanais mettant en scène M. Chu, un grand chef cuisinier qui prépare des repas traditionnels somptueux à ses trois filles, aux antipodes de cette passion. Plus audacieux, le décalé Tampopo (1985), premier western-nouilles (et non spaghetti), nous plonge dans l’univers d’une jeune restauratrice japonaise qui tente de trouver la recette de la soupe de nouilles ultime, tout en nous invitant à suivre d’autres histoires parallèles, comme les aventures érotico-alimentaires d’un homme en complet blanc. Enfin, quittons l’Asie pour le Danemark avec le fabuleux Festin de Babette (1987), une ode presque sensuelle à la cuisine à travers l’histoire de Babette, une chef émérite parisienne qui fuit la Commune de Paris en 1871 pour se retrouver dans un petit village luthérien au Danemark, dont elle gâtera, au bout de 15 ans, les habitants avec un repas digne des plus grandes tables du monde.