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Sport de vent à la fois écologique, économique et accessible à tous, le kitesurf, ou cerf-volant de puissance, gagne de plus en plus d’adeptes. Partons à la découverte de cette discipline avec un passionné, Lionel Dion, fondateur de l’école Mouvents.

Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des coïncidences, dit le dicton. Effectivement, il y a 13 ans, lorsque Lionel Dion a, un jour de vacances, enfourché sa bicyclette pour faire une balade aux Îles-de-la-Madeleine, il n’aurait jamais pensé tomber en amour quelques heures plus tard avec le kitesurf. «En trois heures à peine, j’étais conquis et voulais m’acheter immédiatement une voile, raconte-t-il. Le professeur avait beau me dire d’attendre au moins que mon cours d’initiation soit fini avant de me décider, je savais que le kite était fait pour moi.» Et cette passion l’a gagné à un point tel qu’en l’espace de quelques années, son ancienne flamme, l’enseignement du design graphique à l’Université de Montréal, a été reléguée au second plan.

Certains se demanderont, à juste titre, comment un professeur de prime abord respectable en tous points a pu se joindre à de jeunes échevelés dont les exploits frisent souvent l’inconscience. «Parce que le kitesurf, ce n’est plus seulement cela, répond Lionel Dion. L’imagerie fofolle et dangereuse liée à ce sport prévalait il y a 10, 15 ans, mais plus maintenant. On le connaît peu, en fait. On s’imagine, par exemple, qu’il est physique, alors qu’en fait, il nécessite surtout des habiletés techniques. Alors, oui, c’est un sport de puissance qui demande au moins une petite formation pour être en mesure de contrôler le cerf-volant – et non le vent – et de ne pas se blesser ou blesser quelqu’un, mais il est ouvert à tous, jeunes et moins jeunes. Et comme je le répète souvent, nul sport n’est plus extrême que l’individu qui le pratique.» L’instructeur sait de quoi il parle, puisqu’il enseigne depuis 13 ans cette discipline et compte parmi ses élèves majoritairement des personnes âgées de 40 à 55 ans, et de plus en plus de femmes et d’enfants.

Le kitesurf est non seulement accessible, mais il peut aussi être pratiqué tout au long de l’année avec plusieurs types de véhicules. L’hiver, on peut chausser des skis, un snowboard ou des patins à glace, ou encore grimper sur un boghei (petit cabriolet sur trois roues ou sur skis) pour se faire tracter par le cerf-volant. Et l’été, les patins à roues alignées, le mountainboard (planche à roulettes), le kayak et même le catamaran sont possibles. «On peut ainsi, au gré de son humeur, du temps et des lieux, prendre le support que l’on veut et se faire plaisir.» Un plaisir que Lionel Dion associe aux sensations que l’on peut éprouver, par exemple, sur une moto. «Il ne faut pas oublier qu’en terme de vitesse absolue sur l’eau, le kitesurf est la machine la plus rapide au monde avec une vitesse de 510 km/heure. On ressent donc ce sentiment assez grisant de puissance. Mais ça va plus loin, puisqu’on éprouve aussi dans les airs une sensation de légèreté incroyable, comme si on se transformait en oiseau. On a vraiment l’impression, l’espace de quelques instants, de voler, c’est magique.» Magique et particulièrement beau, si jamais on a la chance de voir le ballet des voiles multicolores s’entrecroisant, sans le bruit incessant des engins à moteur, au détour d’un lac gelé, d’un champ enneigé ou d’une plage de sable. Le kitesurf, un sport à découvrir.

Mouvents

6076, rue de l’Église, Sherbrooke

Boutique-école: 819 409-0513

mouvents.jimdo.com