À nos pères!
Cette semaine, nous vous présentons quatre hommes. Ils ne se connaissent pas et ont des vies totalement différentes les unes des autres. Mais ils ont tous en commun le fait d’être papa. Alors, donnons-leur l’occasion de s’exprimer sur ce sujet pour la fête des Pères!
Guénaël Revel – papa d’Orléanne, 14 ans, d’Hermine, 10 ans, et d’Anaëlle, 3 ans
Quelle relation entretenez-vous avec vos enfants?
Elle est différente avec mes trois filles, puisque la plus grande est une adolescente, que la seconde est encore au primaire, et que la troisième fréquente la garderie. Leur âge détermine donc la manière dont je procède avec elles, même si je pense être assez câlin avec les trois. Par contre, c’est assez amusant, je crois que je les éduque un peu comme des garçons pour certaines choses, comme le goût pour la compétition sportive, par exemple. Mais au quotidien, elles ont devant elles un papa qui sort lui aussi de son rôle traditionnel, car chez nous, c’est moi qui m’occupe du côté pratique – cuisine, préparation des lunchs, etc. – tandis que je laisse à ma femme, enseignante, le soin de veiller à l’éducation des filles, par exemple.
Comment considérez-vous la fête des Pères?
De mon côté, c’est très clair: toutes ces fêtes sont des choses commerciales qui ne me touchent pas. Nous n’avons pas besoin d’elles pour fêter, soit en allant au resto, soit en débouchant une bonne bouteille. Évidemment, on nous oblige à en tenir compte en milieu scolaire, et je sais que mes filles vont débarquer avec des bricolages. Mais je n’ai pas besoin de ça pour savoir qu’elles m’aiment.
Y a-t-il un moment qui vous a marqué avec vos enfants?
Il y en a plusieurs, mais je dirais que celui qui m’a beaucoup touché remonte à l’époque où ma première fille avait deux ans. Je suis en effet parti tout seul avec elle en Europe pendant deux semaines. Et pendant ce séjour, j’ai été à la fois énormément fier et heureux, mais aussi très anxieux. Et tout s’est bien passé, ce qui m’a permis de vivre une magnifique expérience avec ma fille.
Patrick Thibault – papa de Mégane, 8 ans
Quelle relation entretenez-vous avec votre fille?
Avec Mégane, nous n’avons pas un rapport fusionnel, mais une belle balance d’amour et de fermeté pour qu’elle comprenne que je ne suis pas son ami, mais son papa. Bien sûr, nos rapports ont évolué quand nous avons mis en place, avec sa maman, une garde partagée. Mais cela nous permet d’avoir beaucoup de moments privilégiés juste pour nous deux, ce qui ravit Mégane, puisque comme toutes les petites filles, le papa que je suis est le premier amour de sa vie, l’idole qui va forger ou défaire les choses qui la marqueront par la suite… Il faut donc être à la hauteur!
Comment considérez-vous la fête des Pères?
Je crois qu’il s’agit moins d’une fête pour les papas que d’une fête pour leurs enfants, qui veulent leur montrer combien ils sont importants pour eux. Il ne faut d’ailleurs jamais perdre de vue que le papa est extérieur, qu’il n’a pas porté son enfant et qu’il doit gagner sa place dans cette relation. Alors, oui, j’y tiens beaucoup et j’ai gardé tout ce que Mégane m’a offert jusqu’à aujourd’hui, de l’assiette en carton avec des Q-tips dessus jusqu’au bouquet de fleurs qu’elle m’achète maintenant.
Y a-t-il un moment qui vous a marqué avec votre fille?
J’en vis souvent! J’ai d’ailleurs hâte de vivre ma journée de fête des Pères ce dimanche, car cette année, elle m’a réservé une surprise et m’a demandé très formellement, par courriel et par texto!, de ne rien préparer.
Patrick Lacelle – papa d’Élouan, 9 ans, et de Félicia, 6 ans
Quelle relation entretenez-vous avec vos enfants?
Même si je suis moins dans une position d’écoute active les jours où je travaille, je suis un papa très présent. Je dirais même fusionnel par alliance, puisque ma blonde est encore plus proche de nos enfants que moi. Il faut dire que depuis que nous les avons, nous n’avons jamais pris plus de deux jours de vacances en ligne sans eux, et que nous adorons tout faire ensemble: activités, repas, dodos, etc. On est un peu comme des chats dans notre maison, collés les uns aux autres.
Comment considérez-vous la fête des Pères?
On la souligne, mais on n’est pas fous de ce type de fêtes. Je serai, bien sûr, content de recevoir de petits cadeaux de mes enfants, mais on n’achètera pas un gâteau pour autant.
Y a-t-il un moment qui vous a marqué avec vos enfants?
L’an passé, j’ai adoré la carte de fête écrite en colimaçon par mon fils. J’ai notamment retenu cette phrase: «Papa, j’aime quand tu mets de la confiture sur mes toasts.» C’était amusant, mais surtout très touchant, car il soulignait ainsi un petit geste du quotidien auquel il était sensible, plutôt que des cadeaux plus superficiels comme Walt Disney.
Sébastien Haudecœur – papa de Raphaël, 2 mois
Quelle relation entretenez-vous avec votre fils?
Il est encore tout petit, mais j’ai le sentiment que notre rapport a été très fort dès que je l’ai tenu dans mes bras pour la première fois. On a vécu bien des choses avec sa maman avant sa naissance, mais on sait tous les deux qu’on vient de franchir une étape. Et je peux le dire, malgré les nuits courtes, les coliques et le reste, c’est rien que du bonheur.
Comment considérez-vous la fête des Pères?
Ma femme et moi sommes très attachés à cette fête comme aux autres, nous n’en manquons jamais une. Personnellement, même si mes parents vivent loin, je n’oublie jamais de les fêter. J’envoie une bonne bouteille à mon père, je l’appelle le jour de la fête des Pères. C’est une preuve d’affection et une manière de lui dire merci pour tout ce qu’il a fait pour moi. J’espère inculquer les mêmes valeurs à Raphaël.
Y a-t-il un moment qui vous a marqué avec votre fils?
En fait, il y en a tout le temps, car il évolue chaque jour. Il fait plein de choses pendant sa phase d’éveil. Il sourit, il suit du regard les mouvements, il fait des mimiques. Et quand ma femme et moi assistons à ses premières fois, on fait tous les deux «Wow!» tellement on se sent privilégiés de vivre ça. Ça nous donne déjà envie d’avoir un second enfant!