Une deuxième carrière
Vie

Une deuxième carrière

Vos neuf à cinq quotidiens au boulot vous ennuient? Vous songez à réorienter votre carrière, mais ce saut dans le vide vous effraie? Voici une histoire qui pourrait bien vous motiver à enclencher le processus. 

«Je n’ai pas eu un cheminement nécessairement facile depuis mon départ de l’informatique, mais je n’ai jamais regretté mon choix», lance Steeve Gougeon, maintenant ébéniste. Après des études au cégep de Saint-Jérôme en informatique de gestion, il a rapidement déniché un emploi. Même si les projets et les défis se succédaient, la routine s’est mise à le miner. C’est à ce moment qu’il a développé une passion pour l’ébénisterie, sans pour autant posséder d’habiletés manuelles. «Je faisais des crises d’angoisse au travail, je n’avais plus aucune motivation et mon comportement était devenu désagréable, mais je n’avais pas le courage de tout laisser tomber et de me lancer à cent pour cent dans ma passion», relate Steeve, dont les obligations familiales prenaient le dessus avec l’arrivée d’un premier enfant. Un matin, c’est la crise d’angoisse qui a eu le dessus et il n’est plus jamais retourné au travail.

Nouvelle vie

Avec un peu de temps, il s’est mis à enchaîner les contrats, mais son manque d’expérience l’a rapidement rattrapé. «J’ai sauté trop d’étapes, mes prix étaient ridicules, je me suis retrouvé avec des commandes à n’en plus finir, j’ai dû changer de local, engager des gens, je perdais de l’argent. J’ai donc fini par faire faillite», raconte-t-il en précisant que cet événement n’a pas été négatif en soi.

Pour acquérir de l’expérience, il a occupé plusieurs emplois dans le domaine pour se rendre compte qu’il voulait combiner ses connaissances en informatique de gestion et en ébénisterie pour aider une entreprise. Une fois celle-ci trouvée, elle a été vendue et il s’est retrouvé une fois de plus devant rien. «J’ai eu une prise de conscience avec tous ces événements. J’en suis venu à la conclusion que j’étais maintenant prêt à relancer ma compagnie en connaissant mieux mes forces et mes faiblesses. J’ai eu un flash pour des baignoires, des lavabos et des douches en bois. Maintenant, je prends mon temps pour commercialiser mes produits», philosophe celui qui lancera officiellement Furo Design en octobre prochain.