Librairie Monet: trente-cinquième rentrée
Fondée à la fin de l’année 1977, cette librairie qui fait corps avec le quartier Ahuntsic-Cartierville a accompagné l’évolution du livre sans jamais perdre de son attrait.
«Depuis ses débuts, la volonté de la librairie de monsieur Monet a été très claire: former les lecteurs de demain, être une sorte de passeur», explique Anne-Pascale Lizotte, directrice de la Librairie Monet. Dans cette optique, l’entreprise est devenue une référence dans le secteur du livre jeunesse et de la bande dessinée, avec à son actif la plus grande sélection d’ouvrages francophones dans ces deux catégories en Amérique du Nord. Ce choix lui a permis de travailler rapidement avec des écoles et des bibliothèques, tout en constituant une section de littérature adulte très honnête.
S’ouvrir au changement
On ne se le cachera pas, être à la barre d’une librairie indépendante dans un marché où la concurrence avec de gros joueurs fait rage n’est pas de tout repos. Comment la Librairie Monet a-t-elle pu résister aussi longtemps? «Nous nous distinguons par l’expérience que nous offrons à nos clients: celle d’un service personnalisé réalisé par un libraire spécialisé, prêt à guider et à faire partager sa passion.» Depuis 2004, la librairie s’est dotée d’un second atout très important: une galerie d’art qui sert aussi de salle de conférence et de minisalons littéraires. Une programmation très complète mêlant animations, ateliers, tables rondes et expositions attire ainsi un public sans cesse renouvelé. La Librairie Monet dispose aussi d’un blogue, le Délivré, dont les articles de fond et les critiques de livres peuvent être consultés avant de faire des achats en boutique ou, pourquoi pas, en ligne sous forme de livres numériques.
Rentrée littéraire
Les spécialistes de la Librairie Monet vous suggèrent quelques nouveautés pour la rentrée. En littérature générale, le roman Pomme S d’Éric Plamondon au Quartanier est très attendu, «car il constitue le dernier tome de la trilogie sur le thème de l’année 1984 d’un des auteurs faisant pratiquement l’unanimité chez nos libraires», selon Maxime Nadeau.
Benoît Desmarais propose pour sa part, en littérature étrangère, Canada de Richard Ford aux éditions du Boréal, «un nouveau roman fort prometteur de l’auteur d’Indépendance» (gagnant des prix Pulitzer et PEN/Faulkner).
En jeunesse, la libraire Joëlle Hodiesne conseille La Première minute de Mathieu de Gilles Tibo chez Soulières éditeur, qui traite de manière sensible de la dépression et du suicide chez les enfants. «Sous l’eau qui dort de N. M. Zimmermann, aux éditions L’École des Loisirs, est porté par une écriture fluide, sensible et riche qui plonge le lecteur dans un récit de chasse aux sorcières inquiétant digne des plus belles années de Stephen King.»
Enfin, voici une petite suggestion BD d’Alexandre Fontaine Rousseau: Le potager de Vic et Flo, de Jimmy Beaulieu chez La mauvaise tête, qui «s’approprie le scénario du plus récent film de Denis Côté pour accoucher d’un récit minimaliste à la fois intrigant et sensible».
Librairie Monet
2752, rue de Salaberry, Montréal
514 337-4083
librairiemonet.com