Rosemont — La Petite-Patrie: un quartier, des styles de vie
Longtemps rattaché à la communauté italienne et à une certaine vision de la famille, Rosemont — La Petite-Patrie s’est beaucoup transformé au cours des dix dernières années et accueille aujourd’hui des résidents aux besoins très différents.
Vive la famille!
Rosemont — La Petite-Patrie est toujours un lieu de vie par excellence pour la famille, qu’elle soit nucléaire ou nombreuse. On y croise des membres de la communauté italienne, mais le brassage multiculturel montréalais a fait son œuvre, si bien qu’à présent, des personnes issues de nombreuses origines ethniques s’y côtoient de manière très naturelle. Évidemment, cette transformation du quartier s’est accompagnée d’un développement de l’offre de services. C’est sans doute sur le plan alimentaire que ce changement se dénote le plus, avec quantité de petits artisans alimentaires. On les retrouve bien sûr au Marché Jean-Talon (7070, avenue Henri-Julien, Montréal), où les pâtisseries polonaises de chez Wawel (514 279-8289, wawelpatisserie.com) voisinent les pâtes fraîches italiennes (dont des raviolis aux courges en octobre) de chez Pastificio Sacchetto (514 274-4443, pastificio.ca) et les trouvailles de chez Olives et Épices (514 271-0001, oliveolives.com), le terrain de jeu d’Ethné et Philippe de Vienne. En famille, vivre le Marché Jean-Talon est un must, les parents adorant faire des découvertes et les enfants appréciant l’animation et les choses à grignoter un peu partout. Mais si on a envie de se gâter ou de manger tous ensemble à l’extérieur, c’est aussi possible. Pour les petites faims ou pour un cadeau d’hôtesse, on peut passer à la boutique des Petits gâteaux de Marie-Jo (378, rue Saint-Zotique Est, Montréal, 514 273-5353), un repère gourmand qui propose une déclinaison de petites pâtisseries aux couleurs et aux saveurs irrésistibles. Les brunchs gargantuesques du Bistro L’Enchanteur (7331, avenue Henri-Julien, Montréal, 514 273-4766, bistrolenchanteur.com) sont une valeur sûre pour les ados, et les plus jeunes adorent autant l’endroit pour les images à colorier qu’on leur fournit. Côté vêtements et accessoires, un petit tour à la Plaza Saint-Hubert, qui s’est elle aussi modernisée, convaincra les familles puisqu’elles trouveront au même endroit tout ce qu’il faut pour toutes les générations. Notre petit coup de cœur sur place? La boutique Belle et Rebelle (6321, rue Saint-Hubert, Montréal, 514 315-4903, belleetrebelle.ca), qui diffuse beaucoup de créateurs québécois, ainsi que sa version jeune, Petite Rebelle (6583-A, rue Saint-Hubert, Montréal, 514 563-1456, petiterebelle.ca).
Seul ou à deux
Rosemont — La Petite-Patrie est également très agréable à habiter si l’on est célibataire ou si on vit en couple. Colocation dans de grands appartements ou petit nid douillet dans un cottage, les formules ne manquent pas pour se sentir à son aise. Il en est de même pour les courses et les restaurants. Dans le premier cas, on peut aller faire le plein au Marché Jean-Talon en s’arrêtant au passage au Marché des saveurs (280, Place du Marché du Nord, Montréal, 514 271-3811, lemarchedessaveurs.com), véritable caverne d’Ali Baba regorgeant de produits québécois idéaux pour se faire plaisir ou recevoir des amis à la maison.
Comme on est également plus mobile seul qu’en famille, on peut essayer des petits bistros nés entre les murs d’anciens casse-croûte, souvent rénovés avec goût. C’est le cas du Beaufort Café (414, rue Saint-Zotique Est, Montréal, 514 274-6969, beaufortcafe.com) aux influences scandinaves – les boulettes norvégiennes et le gravlax de saumon valent le déplacement. C’est aussi le cas du Santa Barbara (6696, rue de Saint-Vallier, Montréal, 514 273-4555, santabarbaramtl.ca), qui propose une cuisine inspirée de la côte ouest et invente sans cesse de nouveaux cocktails. Un peu cassé? Beau, bon, pas cher, le Piri Piri (3038, rue Masson, Montréal, 514 419-5620, piri-piri.ca) est le paradis de la viande grillée à la portugaise sur charbon de bois.
Manger, c’est bien, mais peut-on sortir dans Rosemont — La Petite-Patrie? «Bien sûr!», répondent les noceurs. On peut par exemple se rendre au Rosemont (2440, boulevard Rosemont, Montréal, 514 279-1069, lerosemont.net) où l’on casse la croûte, mais où on apprécie surtout la belle variété de bières et de cocktails dans un décor qui a bénéficié de rénovations récentes qui ont coûté plus de 400 000 dollars. On peut aussi danser jusque tard dans la nuit au Salon Miss Villeray (220, rue Villeray, Montréal, missvilleray.com), dont l’enseigne lumineuse de type taverne n’arrête pas une faune hétéroclite appréciant l’ambiance électrique assurée par des DJ locaux dans un environnement rustique. Ah, ce que c’est bon, se trémousser sur une piste de danse devant une tête de chevreuil empaillé accrochée au mur!