Au chaud, les petons!
On n’apprendra rien au lecteur en disant que l’hiver est rude, froid et long à Québec. Pourquoi donc faudrait-il continuer à se chausser de mauvaises bottes et à finir les orteils mouillés en pleine slush de mars? Les bons bottiers ne manquent pas en ville, et on n’a même pas besoin de sacrifier son style pour être au chaud.
Les plus vieux se souviendront probablement des bottes Sorel, symbole de l’hiver québécois dans l’esprit de bien des enfants ayant grandi dans les années 1970 et 1980. Même si Schü’z (748, rue Saint-Jean, schuz.ca), comme bien d’autres boutiques, tient encore des bottes de cette marque qui fut jadis culte, la faveur va plutôt à la griffe Saute-Mouton. En plus d’être chaudes (il paraît que la mode est d’avoir chaud aux pieds maintenant), ces bottes sont faites à Québec même. Ça, ça s’appelle acheter local!
En matière d’achat local encore, Amimoc (85, rue Petit-Champlain, 418 914-9933) vaut le détour dans le quartier le plus touristique de la ville, parfois oublié des habitants quand vient le temps de magasiner. La boutique tient les collections Maël et Martino, toutes deux aussi fabriquées à Québec. Les Maël, trois saisons, plairont à celles qui n’ont pas envie de collectionner des paires à chaque variation de température, car les bottes permettent de passer confortablement d’une saison à l’autre. Les Martino feront le bonheur de celles et ceux qui doivent marcher, attendre le bus et passer par-dessus les légendaires bancs de neige. Doublées en peau de mouton ou en laine, elles empêcheront les orteils de geler.
De retour en haute-ville, cette fois-ci du côté de Montcalm, les femmes élégantes se tournent vers Chaussures Oz (106, rue Aberdeen, 418 648-9126). Dans cette boutique doublée d’une cordonnerie, les marques italiennes comme Aquatalia côtoient la canadienne Pajar et la québécoise Blondo, pour ne nommer que celles-là. Les plus sportives y trouvent aussi leur compte avec les Merrell, par exemple. On les oublie souvent quand on jase mode, mais les hommes ne sont pas en reste chez Oz, tout comme chez Schü’z. Plus d’excuse, messieurs, quand la neige tombera…
Justement, pour les hommes qui préfèrent opter pour un look urbain et pour qui la chaleur n’est pas le critère numéro 1, mais plutôt l’imperméabilité, la destination chaussures est Victor et Hugo (765 B, rue Saint-Joseph Est, 581 742-1661). Selon Nicholas Simard-Tremblay, sympathique propriétaire de la boutique, le style armée chic revient année après année dans la mode masculine. Du côté des femmes, le suède a la cote cet hiver, tout comme la botte trois saisons, toutes avec un talon pour conserver l’élégance même par moins 40. Légèrement isolées avec des semelles antidérapantes, les bottes trois saisons sont recherchées par les filles qui désirent les garder à l’intérieur, pour un 5 à 7 par exemple. Afin de contrer le froid, on peut les isoler avec une semelle de vrai vison. Quel chic!
Mention BV Schü’z et Victor et Hugo