Expo manger santé et vivre vert : La santé, de la parole aux gestes
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Expo manger santé et vivre vert : La santé, de la parole aux gestes

Du 21 au 23 mars au Palais des congrès de Montréal, l’exposition la plus branchée sur notre santé au quotidien sera de retour pour une 17e fois, avec bien sûr un programme et des exposants dans tous les domaines.

Quand on attire plus de 25 000 visiteurs chaque année en cinq jours dans deux villes – Montréal et Québec –, on peut se vanter d’être un événement populaire. C’est le cas de l’Expo manger santé et vivre vert, dont la directrice et fondatrice, Renée Frappier, s’est investie corps et âme depuis les tout débuts pour proposer une option différente aux personnes intéressées par une alimentation saine, l’écologie et la santé globale. Un message d’autant mieux perçu que de plus en plus de personnes souffrent d’allergies ou d’intolérances alimentaires, et que nous sommes beaucoup plus conscients des méfaits des produits dits «traditionnels»: viande bourrée d’antibiotiques et d’hormones, OGM dans nos céréales, pesticides dangereux utilisés en agriculture, cosmétiques contenant du pétrole et des substances cancérigènes… «Les problèmes individuels sont devenus collectifs, explique l’écosociologue Laure Waridel, cofondatrice d’Équiterre (stand 28) et invitée de l’Expo. On est mal à l’aise avec l’idée de manger trop salé, trop gras et trop chimique, et on se soucie davantage de notre écosystème. Toutefois, la question du coût des produits à court terme prime encore trop souvent sur celle de la facture qu’est en train de nous laisser l’industrie traditionnelle à long terme. Pourtant, cela représente des coûts collectifs énormes en matière de santé publique et d’environnement.»

Le bio, une invitation au mieux-être

Les quelque 350 exposants que l’on retrouve à l’Expo manger santé et vivre vert ont tous, dans leurs spécialités respectives, intégré ce message et décidé de favoriser la production biologique. Pour vivre mieux, plus longtemps et dans un environnement plus sain. On retrouve ainsi, au salon des farines, des produits boulangers, du prêt-à-manger, des boissons, des laitages, des desserts, des germinations, des condiments, des huiles et des compléments alimentaires. La viande et l’alcool bios sont aussi au rendez-vous. Mais le bio, aujourd’hui, c’est aussi des gammes complètes de soins du corps et de cosmétiques, des produits ménagers, des matelas non toxiques et des vêtements écologiques. Et beaucoup, beaucoup d’innovations chaque année. Cela peut aller des légumes frais coupés prêts à cuire (recette au dos du sachet incluse) de Saladexpress (saladexpress.ca), au chocolat chaud Simplement noir de la marque Camino (lasiembra.com), gourmand, équitable et végétalien, en passant par Mycryo, le seul beurre 100% naturel sur le marché (mycryo.ca), constitué à base de beurre de cacao, ou encore les capsules à espresso Lobodis (lobodis.com), totalement biodégradables et adaptées aux cafetières Nespresso. Une surprise n’attend pas l’autre au détour des allées.

Une panoplie de conseils de pros

À l’Expo manger santé et vivre vert, on peut flâner pendant des heures, mais aussi profiter sur trois scènes, en continu, de l’expertise de quantité de professionnels et d’invités de marque (dont Joël Legendre, Mylène Paquette, Philippe et Ethné de Vienne, Karine Champagne, Hélène Baribeau, Marilou, Jonathan Garnier, Jacynthe René et Marie Provost) pour en apprendre davantage sur la nourriture crue, le rôle des prébiotiques, ou comment mieux gérer son stress ou le vieillissement grâce à l’alimentation. Pour rendre les choses plus pratiques encore, des chefs et des artisans viennent faire des démonstrations culinaires et des dégustations. Il est aussi possible d’assister à des ateliers sympathiques comme celui des Jeunes Pousses, permettant aux tout-petits de découvrir les saveurs d’aliments grâce à leurs cinq sens, ou à des compétitions comme le Championnat amateur de cuisine santé de Montréal, où les concurrents doivent faire des merveilles d’écogastronomie en 45 minutes. Belle nouveauté également cette année avec le Concours boulanger artisan bio, qui mettra en avant le savoir-faire ancestral des boulangers qui utilisent des produits nobles. Quitte à se réconcilier avec le gluten, peut-être?

Alcool bio québécois au menu

Même si les producteurs d’alcools bios ne sont pas encore légion au Québec, l’Expo en reçoit plusieurs qui défendent cette philosophie depuis longtemps. On peut par exemple penser au Clos Saragnat (stand 718, saragnat.com), dont le propriétaire Christian Barthomeuf n’est nul autre que l’inventeur du cidre de glace et dont les produits (dont un excellent vin de glace) ont gagné de multiples concours. Citons aussi le Verger Maniadakis (stand 426, vergerbiologique.com), dont le cidre de glace Eros est produit en suivant les principes de la biodynamie, une révolution en soi. Attardons-nous cependant à Négondos (stand 426, negondos.com), le tout premier vignoble biologique du Québec. «Il y a 21 ans, on ne savait même pas comment traiter mes demandes de soutien en agronomie», se souvient la propriétaire Carole Desrochers. Aujourd’hui, cette pionnière dont le domaine est planté sur une terre rocailleuse, sur laquelle les cépages semi-rustiques (Seyval, Cayuga, Geisenheim, Maréchal Foch…) servent à l’élaboration de huit vins et apéritifs, est toujours, sinon plus convaincue par la viticulture biologique. «Je constate de plus en plus physiquement l’impact des changements climatiques. Cela vient confirmer mon choix et mon implication à mon échelle, sur ma terre, mais aussi dans mon quotidien. J’essaie d’économiser l’eau, la papeterie, je reprends les bouteilles vides de mes clients, éduque nos visiteurs.»

Devenir un écoconsommateur

Voici les conseils de Laure Waridel pour être écoalimentairement responsable:

1)      Réfléchir à nos choix de consommation

«Nos choix n’ont pas seulement un impact individuel, mais aussi collectif. Qualité de l’eau, de l’air, de notre écosystème, il faut que nos choix soient en cohérence avec nos convictions. Donc, dans une épicerie, il faut par exemple veiller à acheter des produits avec le moins d’emballage possible, ou privilégier ceux qui sont réutilisables et compostables.»

2)      Acheter local 

«Certains produits viennent de l’étranger comme le café, mais il suffit de vérifier sur d’autres s’ils portent le label Aliment du Québec.»

3)      Acheter moins de produits transformés et plus de produits biologiques 

«Privilégiez les aliments sans pesticides, sans OGM et certifiés biologiques.»

4)      Penser justice sociale

«Préférez les produits équitables à ceux des grandes multinationales, même celles qui semblent s’y intéresser. Souciez-vous aussi, par exemple, de la provenance de vos poissons. Sont-ils Ocean Wise, viennent-ils d’espèces non menacées et dont l’élevage est encouragé?»

Selon Laure Waridel, «il ne faut pas juste dénoncer, mais agir. Vous verrez à quel point cela fait plaisir de prendre part aux solutions.» Un message positif à partager avec le plus grand nombre!

Expo manger santé et vivre vert

Les 21, 22 et 23 mars au Palais des congrès de Montréal

Tarifs: de 11 à 13$, gratuit pour les moins de 16 ans

expomangersante.com