C’est sur le thème «Une histoire de goût» que se déroule le 24e Salon du livre de Trois-Rivières (SLTR). Une belle occasion pour la gastronomie de frayer son chemin entre romans et recueils de poésie, et de revendiquer sa place sur les rayons.
«Les livres de recettes sont le pain et le beurre des libraires et des éditeurs. Je suis persuadé qu’ils survivraient difficilement sans eux», estime Daniel-Yves Durand, propriétaire du Poivre noir, restaurant trifluvien coté cinq étoiles par le Guide restos Voir.
À l’occasion du SLTR, le passionné de cuisine participera à la table ronde «Une histoire de goût» avec l’auteure Kim Thúy (présidente d’honneur du SLTR) et les cuisiniers Jean-François Plante (invité d’honneur de la journée) et Stefano Faita. On y discutera de l’évolution de la gastronomie québécoise et des influences des cultures étrangères sur les habitudes alimentaires d’ici. «Tout le monde mange, mais ne connaît pas toujours l’origine des mets et des ustensiles de cuisine.»
Celui qui a étudié en droit et en marketing a fait carrière à l’international, et c’est en parcourant le monde qu’il a découvert ce qui est vite devenu son passe-temps préféré: la cuisine. «Je découvrais de belles choses et je tentais de les reproduire, avec un succès inégal…»
Daniel-Yves Durand est une bible de renseignements gastronomiques. Il parle d’ailleurs du sujet avec ferveur, remontant jusqu’à l’histoire du sel et aux génocides qui ont découlé de sa découverte, à la route des épices et à leur contribution à l’évolution de la cuisine, à l’arrivée des fines herbes…
Plus localement, il souligne le mélange des gastronomies française et amérindienne à l’arrivée des premiers colons, la conquête qui amena la fusion des cuisines française et anglaise. Il défile jusqu’à la fin des années 1800, alors que le Québec a créé sa propre cuisine, sans oublier l’incontournable Expo 67, qui a révolutionné tous les milieux culturels, dont le domaine alimentaire. Il raconte les Jehane Benoît, Pol Martin, Claudette Taillefer… Puis les Pinard, Di Stasio, Ricardo…
Tant d’information, et pourtant, il résume la gastronomie en un seul mot: goût. «Il n’y a qu’une seule cuisine dans le monde: la bonne. Point. Que ce soit un hamburger ou un foie gras, quand c’est bon, c’est bon. À la base, il faut que ce soit ragoûtant et savoureux.» Bref, c’est une histoire de goût!
Le 31 mars à 13h
À l’Espace Radio-Canada du Salon du livre de Trois-Rivières