Vie

Choco-là : Sucré-salé

Choco-là réinvente la chocolaterie moderne en se moquant des traditions. Plaidoyer pour l’imagination avec sa copropriétaire, Jouhaïnna Lebel.

Avec son sourire espiègle de gamine qui vient de jouer un mauvais tour, Jouhaïnna Lebel ne pourrait offrir meilleure publicité aux vertus euphorisantes du chocolat. «C’est le chocolat qui nous a choisis», explique celle qui tient les rênes de Choco-là avec son conjoint François Paradis depuis maintenant huit ans. «Nous voulions nous lancer en affaires parce que j’aime le contact avec les gens et puis, bon, faire du chocolat, c’est quand même plus agréable que vendre des frigos.»

C’est avec le regard frais du débutant que le duo se lança à bride abattue dans la confection de chocolats fins subvertissant les traditions et se jouant des idées reçues. «Puisque François a travaillé pendant des années en cuisine dans un relais château, il a adapté plusieurs des recettes qu’ils avaient développées en salé et les a appliquées en sucré. Le Maringouin, par exemple, une ganache de chocolat noir à la compote de mûres à l’infusion de romarin frais, a été élaboré sur les bases d’une sauce qu’il préparait pour le poisson. On aime beaucoup jouer avec les thés, les fruits et les épices.» En témoignent le Karma (une pâte de fruits à la mangue et gingembre confit), le Massaï (une ganache à l’infusion de thé vert biologique et menthe verte) ou l’Hurluberlu (une ganache de chocolat noir à la purée de framboises et fleurs d’oranger).

De la petite boutique de la rue Frontenac où elle a vu le jour jusqu’au plus grand local vitré de la rue Wellington où les becs sucrés convergent maintenant, la chocolaterie n’eut d’autre choix que d’embrasser encore plus large en imaginant une gamme de gelato, pâtisseries, cup cakes ou gâteries anoblissant artisanalement les classiques de la cuisine industrielle populaire (ouipettes, turtles «pimpés» et brownies de luxe). «Nous avons décidé de fabriquer nos macarons à partir d’une meringue italienne: sucre glace, poudre d’amande et blancs d’œufs. C’est une bonne nouvelle pour les personnes atteintes d’intolérance au gluten! Nous utilisons aussi les petits fruits de la bleuetière Mi-Vallon à Compton», ajoute Jouhaïnna, qui a occupé une bonne partie de son été à courir les mariages, où Choco-là répand le bonheur avec ses gâteaux et bonbonnières.

Choco-là
64, rue Wellington Nord, Sherbrooke
819 822-1771
1chocolat.ca