Littéralement prise d’assaut par une horde d’étudiants lorsque les sessions scolaires battent leur plein, la Brûlerie de café de Sherbrooke pourrait être confondue avec une faculté extra-muros de l’Université de Sherbrooke tant toutes ses salles grouillent de petites et moins petites fourmis affairées, le nez rivé à l’écran de leur ordinateur portable à côté duquel trônent un bol de latté et un scone aux fruits. «Depuis l’ouverture en 2004, on a dû agrandir et investir le local à l’arrière et le local d’à côté», raconte, éberlué par l’achalandage monstre, le copropriétaire Maxime Fabi.
C’est que la Brûlerie de café se voulait d’abord et avant tout un lieu où venir remplir son sac de café des grains que torréfie la petite bannière ayant également pignon sur rue dans l’arrondissement de Lennoxville, à Québec, à Laval et bientôt à Saint-Jean-sur-Richelieu. Pionnière canadienne du café équitable, la Brûlerie se présentait alors et se présente plus que jamais comme l’éden de l’amateur de café qui, du grain (une soixantaine de variétés disponibles) à la machine (italienne, il va sans dire), saura trouver tout ce qu’il faut pour préparer la tasse parfaite. «Il y a un mouvement mondial d’engouement pour le café qui s’apparente à celui observé autour du vin. Les gens ont envie d’en savoir plus et d’être bien outillés. C’est le chemin que nous prenons en offrant différentes formations à nos clients afin qu’ils aient toutes les connaissances pour préparer un bon café.»
Se procurer ses grains de café à la Brûlerie comporte plusieurs avantages, note Fabi. «Comme on torréfie plus de 30 heures par semaine, le café est toujours frais. Le café ne passe pas plus de deux ou trois jours dans le silo, souvent moins. Le roulement est rapide. Depuis quelques années, nous avons la chance de mettre la main sur certains cafés lauréats du prix Cup of Excellence, les meilleurs cafés dans le monde. On essaie aussi de proposer des cafés issus de micro-lots, c’est-à-dire des cafés qui proviennent d’une seule ferme et qui arrivent avec toutes les informations possibles, comme l’altitude où ont été cultivés les grains. Ça nous permet de torréfier le café en conséquence. Avec les cafés de basse altitude, il faut torréfier mi-noir, pas plus. Un café de haute altitude, tu peux le pousser un petit peu plus et garder toute la richesse de saveur, tout son caractère.»
Les succursales de la Brûlerie de café ne seraient pas ces lieux de partage et d’échange sans la flamme que nourrit son équipe. Anecdote: «On a un employé qui tripait fort sur le café de la mousson de Malabar, une région au sud-ouest de l’Inde. C’est un café exceptionnel. Là-bas, ils font sécher le café avec la mousson, ce qui fait gonfler la cerise, qui prend l’humidité et le sel marin. Ça fait un café hyper équilibré que les gens ont adopté parce qu’un de nos employés en parlait avec passion. À cause de lui, nous sommes probablement le plus gros acheteur de Malabar au Québec, et le mérite lui revient entièrement.»
La Brûlerie de café de Sherbrooke
180, rue Wellington Nord, Sherbrooke
819 820-1223
La Brûlerie de café de Lennox
112, rue Queen, Sherbrooke
819 791-2992