Vie

Edgar : Le petit Edgar

Edgar est minuscule, mais n’est pas moins bon pour autant. La propriétaire du petit restaurant de quartier, Marysol Foucault, raconte pourquoi elle n’a pas voulu faire plus grand.

Un jour, Marysol Foucault s’est demandé ce qui la rendait vraiment heureuse. Puisque la réponse était «faire à manger», elle a décidé, un peu sur un coup de tête, d’ouvrir son propre restaurant qu’elle a baptisé Edgar.

On y loge à peine 11 personnes. «C’est un petit resto de rien du tout, dessine Marysol Foucault. Quand j’ai ouvert, je pensais même opérer ça toute seule, mais après deux semaines, je me suis rendu compte que c’était impossible.» Désormais entourée d’une quinzaine d’employés, la jeune femme propose depuis bientôt deux ans des lunchs le midi, des mets à emporter, frais ou congelés, de même que les fameux brunchs de la fin de semaine, qui font courir les foules.

«On a de belles grosses files d’attente les samedis et dimanches», souligne la propriétaire. Pourtant, elle n’augmenterait la superficie d’Edgar pour rien au monde. «Je ne veux pas me perdre et offrir moins de qualité et de moins belles assiettes. Si tu sers 70 personnes, les assiettes vont arriver froides à la table, et pas aussi belles qu’elles devraient l’être. Ici, ce n’est pas un restaurant à grande échelle. Avoir un Cora serait mon cauchemar!»

Selon Marysol Foucault, il y avait une demande pour un petit établissement de ce genre dans le quartier. «Les gens ont vraiment embarqué. Notre clientèle est prête à explorer n’importe quoi», se réjouit-elle. Les menus de type bistro changent toutes les semaines. «C’est bon, frais, et fait avec des ingrédients locaux. On prend ce qui nous inspire et on fait tout ce qui nous tente. C’est ça le fun des menus changeants.» On saute donc sans gêne du classique à l’exotique: de la lasagne aux crevettes popcorn à la noix de coco, en passant par l’agneau effiloché. «On passe d’un extrême à l’autre. C’est une cuisine très créative.»

Et s’il est une chose que la chef chérit, c’est bien la créativité. «J’aime les défis. J’ai toujours envie d’essayer de nouvelles idées, de nouvelles combinaisons, de nouveaux ingrédients. C’est vraiment stimulant!»

Edgar & Odile

En mai dernier, Marysol Foucault et son équipe ont ouvert un second restaurant, à peine un peu plus grand: Odile. «Ça faisait un bout de temps que l’idée mijotait. On voulait offrir des soupers et diminuer la congestion pour les brunchs.»

Évidemment, ouvrir deux établissements dans un si court laps de temps demande énormément de travail. Mais comme son père Edgar, «qui a travaillé fort toute sa vie», et sa professeure de ballet Odile, «qui s’est dévouée avec acharnement à sa passion», Marysol Foucault n’a pas peur de se tuer à la tâche. «C’est une série de défis tous les jours. Mais je suis heureuse d’avoir un emploi dans lequel j’ai envie de me donner entièrement. Et il y a ces moments de fierté en cuisine, lorsque je vois les serveuses courir avec le sourire, les clients heureux et de belles assiettes… Sans passion, ça n’aurait jamais fonctionné.»

Edgar
60, rue Bégin, Gatineau
819 205-1110
chezedgar.ca

Odile
47, rue Montclair, Gatineau
819 205-4425
odile.ca