Les microbrasseries de Sherbrooke
Sherbrooke, paradis de la microbrasserie? Peut-être bien. Gros plan sur quatre d’entre elles.
Siboire
80, rue du Dépôt, Sherbrooke
819 565-3636
Sis dans une ancienne gare, le Siboire aura tôt fait de s’imposer comme un emblème du Sherbrooke étudiant, qui investit le vaste local toute la semaine durant. Désormais indissociable des calembours dont elle orne ses sous-verres («Si boire te rend clown, ne pète pas la balloune»), la microbrasserie se double également d’un café où l’on s’acquitte en toute quiétude de ses devoirs et autres travaux en journée.
On y boit quoi? Une noire au goût de chocolat au café, la Quaker Stout.
On y mange quoi? Pour les petites fringales: des tortillons de fromage. Pour calmer un véritable appétit: un fish & chips, mitonné avec de la panure à la bière, of course.
On s’y pointe quand? Les soirs de matchs du Canadien, présentés sur écran géant.
Boquébière
50, rue Wellington Nord, Sherbrooke
819 542-1311
Le Boquébière n’aurait pu choisir meilleure mascotte qu’Ultra Nan, solidaire personnage à la binette souriante dont les toiles enjolivent les murs de la microbrasserie. Sous son bienveillant patronage, une faune bigarrée, incluant artistes, étudiants et autres rêveurs, se brasse le popotin au son de la meilleure musique, imagine des lendemains qui chantent et coule des soirées mémorables en compagnie d’une des équipes de serveurs/serveuses les plus promptes à faire la noce en ville.
On y boit quoi? En fût: la Hopkins India Pale Ale. En bouteille: la Hildegard Rouge des Cantons, médaillée d’or lors du plus récent Mondial de la bière de Montréal.
On y mange quoi? Un hot-dog européen, préparé avec une saucisse de William J. Walter.
On s’y pointe quand? Les dimanches soir, pour assister aux joutes d’improvisation de L’Abordage, les mardis soir pour apprendre à danser le swing, ainsi que les samedis soir pour assister aux concerts de la crème de l’émergence musicale québécoise.
La Mare au diable
151, rue King Ouest, Sherbrooke
819 562-1001
Bien assise dans la côte King, La Mare au diable (titre d’un roman de George Sand) demeure la valeur sûre qu’elle a toujours été. Derrière le zinc, le brasseur Christophe Pernin balance mot d’esprit par-dessus mot d’esprit à ses fidèles clients, cercle que l’on est invité à rejoindre en tout temps, pour peu que l’on ait la répartie nécessaire. La chaleureuse salle du fond, remplie de fauteuils moelleux, compte parmi les meilleurs lieux pour un premier rendez-vous de tout le centre-ville.
On y boit quoi? Une bière costaude comme la Beauvoir (belge forte), ou un des nombreux scotchs au sujet desquels Christophe discourt avec un luxe d’informations imbattable en région.
On y mange quoi? Des nachos du diable (avertissement: c’est gros!).
On s’y pointe quand? Chaque dernier dimanche du mois pour Les Contes de La Mare, une série de soirées de contes organisée par la Maison des arts de la parole.
Le Lion d’or, pub et microbrasserie
2902, rue Collège, Sherbrooke
819 562-4589
S’il faut en croire son mur couvert de vieilles canettes, il y a longtemps que le plaisir a élu domicile dans ce bar que l’on appelle affectueusement le Lion’s, jeune depuis 1986 (ce qui en fait la doyenne des microbrasseries estriennes). Point de chute des étudiants de l’Université Bishop’s, l’ancien magasin d’armes posté à l’angle des rues Queen et Collège grouille d’une festoyante faune du 5 à 7 jusqu’à la fermeture.
On y boit quoi? Une simple et rafraîchissante pinte d’ale blonde.
On y mange quoi? Des ailes de poulet!
On s’y pointe pourquoi? Pour réconcilier les deux solitudes autour d’un pichet.