Cellier: la section découvertes de la SAQ
Nos succursales de la SAQ ont depuis quelque temps changé l’univers visuel et organisationnel de leurs produits de spécialité en les réunissant dans une seule et même section: Cellier. Nous avons visité celle de Beaubien en compagnie de son responsable, Michel Beauchamp.
En entrant dans la succursale SAQ Beaubien (900, rue Beaubien Est, Montréal, saq.com), une des plus grandes à Montréal, on se rend immédiatement compte de l’importance qu’ont pris, avec les années, les produits de spécialité dans la consommation québécoise. Effectivement, aujourd’hui, c’est près de 40% des ventes qui sont réalisées dans la section qui leur est dédiée et qui occupe tout le second étage de la boutique. Mais qu’entend-on exactement par produit de spécialité? «Alors que les produits réguliers sont des vins de volume offerts à l’année, les vins de spécialité sont des vins d’artisans produits en plus petites quantités et dont nous recevons un à deux arrivages par an», explique Michel Beauchamp, qui connaît la SAQ sur le bout des doigts puisqu’il y travaille depuis 21 ans. Cette approche permet évidemment de renouveler l’offre régulièrement et de manière, nous le voyons sur place, à refléter une offre, sinon mondiale, du moins très variée. «Nous disposons de beaucoup de vins français et italiens, mais proposons aussi des vins espagnols, portugais, californiens ou encore de pays émergents comme la Géorgie ou l’Inde.» En tout, on retrouve de 700 à 800 références dans la section Cellier de la SAQ Beaubien, un chiffre plus important bien sûr que dans des SAQ Sélection plus petites, mais qui prouve combien la variété est mise de l’avant.
Trois préjugés démontés
Les préjugés ont souvent la vie dure. Nous avons été surpris d’apprendre que la SAQ laisse les équipes des sections Cellier décider en grande partie ce qu’elles commandent et mettent en avant en magasin, sur une partie du meuble Cellier des arrivages et à la station de dégustation au verre. Une première surprise suivie par celle de savoir que lesdites équipes sont extrêmement bien formées. «Nous goûtons jusqu’à 45 produits par semaine, faisons des dégustations de nouveaux produits tous les mercredis, recevons la visite de représentants et nous nous rendons souvent dans des salons. Nous connaissons donc bien nos produits et sommes à même de conseiller nos clients.» Un conseil apprécié par plus de 80% de la clientèle, très variée elle aussi. «Nous avons des réguliers qui sont au rendez-vous toutes les deux semaines lorsque les nouveaux arrivages sont en place pour trouver des perles rares à boire ou à mettre en cave. Nous avons aussi des découvreurs qui sont prêts à tester plein de choses. Enfin, nous avons les personnes qui franchissent le cap psychologique entre la section des produits réguliers et la nôtre, à l’occasion d’un événement ou d’un repas. Il faut donc travailler avec tous ces types de clientèle, savoir expliquer des notions techniques et gustatives, les accompagner dans leurs choix.» Et leur faire découvrir des vins de tout ordre et de tous prix, comme lors de notre visite où nous avons découvert le Vale de Judia Terras do Sado 2012, un cru portugais au prix de 10,95$. Eh oui, la section Cellier n’est pas automatiquement synonyme de tarifs inabordables. Une bonne chose à savoir!
Emplettes pour les fêtes
«À la SAQ, nous disons souvent qu’il ne faut pas parler de la période novembre-décembre, mais bien de celle de décembre-décembre», lance à la blague Michel Beauchamp qui sait que les ventes en prévision des partys de Noël et des fêtes démarrent très tôt. Mais qu’est-ce qui nous attend cette année en magasin? Eh bien, cela n’étonnera personne, les champagnes et autres mousseux auront la cote. Les grands vins toscans (ou super toscans) aussi, ces derniers étant servis lors des repas ou offerts en cadeau. «Les classiques bordeaux et bourgogne seront également une nouvelle fois très demandés, et nos stocks de scotches et liqueurs se gonfleront pour l’occasion», prévoit le responsable de section. Bien du plaisir en perspective.