Montréal en lumière : Montréal brille aux couleurs de la Chine
Pour la toute première fois, une ville asiatique aura la vedette du festival Montréal en lumière. Du 18 février au 5 mars, la ville chinoise de Shenzhen sera à l’honneur de son volet gastronomique.
Laurent Saulnier, vice-président à la programmation de l’Équipe Spectra, qui produit Montréal en lumière, nous explique ce qui a guidé le choix de Shenzhen pour la 17e édition du festival. «Ça fait plusieurs années qu’on jongle avec l’idée d’avoir un pays asiatique, entame-t-il. On a commencé à en approcher quelques-uns il y a quelques années et la Chine a répondu positivement assez rapidement. Ce sont les Chinois qui nous ont proposé la ville de Shenzhen, proposition qu’on a trouvée fort intéressante puisqu’elle faisait changement des Beijing/Shanghai/Hong Kong habituels.»
Ville d’immigrants à forte croissance, la diversité de Shenzhen s’observe jusque dans ses assiettes qui réunissent les traditions gastronomiques de toutes les régions de la Chine, mais également les influences de sa population variée: japonaises, coréennes, sud-est asiatiques, françaises et italiennes. En résulte une cuisine exceptionnelle, à la fois traditionnelle et contemporaine, qui enrichira certainement la programmation gastronomique de Montréal en lumière.
«L’idée est de créer des jumelages, poursuit M. Saulnier. On veut qu’il y ait une véritable rencontre entre les chefs de Shenzhen et ceux de Montréal et qu’ensemble, ils réussissent à créer une sorte d’hybride entre ce qui se fait là-bas et ce qui se fait ici, quelque chose de complètement inédit. Voilà notre défi! Un super beau défi puisqu’il demande à tous de faire un travail commun; c’est l’échange qui est important là-dedans, souligne-t-il.»
Comme chaque année, les restaurateurs montréalais sont très friands à l’idée de recevoir la visite de chefs de l’étranger, des expériences qui s’avèrent toujours très nourrissantes – littéralement – pour eux. «Lorsque ces chefs-là débarquent – qu’ils viennent de Shenzhen ou de Suisse ou d’Argentine, comme les années passées –, c’est comme si la brigade du restaurant qui reçoit suivait une master class, compare M. Saulnier, car ces chefs-là apportent de nouvelles données et façons de travailler… C’est comme un cours condensé en 3-4 jours!»
Bien que M. Saulnier soit enthousiaste quant aux divers jumelages du programme, il nous a tout de même révélé celui qu’il ne fallait surtout pas manquer, selon lui. «Il faut toujours porter une attention particulière au président d’honneur qui, cette année, est Anthony Dong du Futian Shangri-La, nous confie-t-il. Il va œuvrer au Renoir, le restaurant du Sofitel, les 26 et 27 février. C’est certainement un des musts!»
Les curieux ou les puristes souhaitant expérimenter la gastronomie traditionnelle de Shenzhen trouveront aussi leur compte dans cette édition de Montréal en lumière. Des repas conviviaux de cuisine typique de Shenzhen seront servis au restaurant Chez Chine, les 26 et 27 février. À quoi s’attendre? «C’est comme une blind date, on y va sans préjugés, prêts à manger ce qu’on nous donne, précise M. Saulnier. C’est ça l’aventure gastronomique!»