Faute de cheminées, le père Noël devra changer ses habitudes à l’approche de sa tournée annuelle. "Les cheminées traditionnelles ne se font plus depuis 1984, car ce sont des gouffres énergétiques qui fragilisent l’isolation de la maison", atteste Mathieu Provost, représentant à la Boutique Chaleur. La construction de ces belles cheminées d’antan entraînerait aujourd’hui un coût qui pourrait en "refroidir" plus d’un. "Aux 7000$ ou 8000$ de maçonnerie, on doit ajouter 5000$ pour un foyer encastrable", fait remarquer le vendeur.
De toute façon, à la suite d’un règlement municipal, Montréal interdit le chauffage au bois depuis 2009. Et même si ce n’est pas le cas pour la Rive-Sud ou pour Laval, les résidents y ont tendance à opter pour des foyers au gaz plutôt qu’au bois. "Plus on se rapproche de Montréal, plus les gens ont peur de voir apparaître un nouveau règlement qui les obligerait à enlever leur foyer au bois", note Mathieu Provost.
Par conséquent, alors que les foyers au bois constituaient 70% des ventes de l’industrie avant 2009, ce sont désormais les foyers au gaz qui sont majoritaires. Il faut s’éloigner de Montréal pour retrouver les foyers traditionnels. "À Saint-Sauveur, tous les foyers sont au bois!" confirme le représentant.
Foyers plus responsables
En dehors des considérations de réglementation, les foyers au gaz ont l’énorme avantage d’être faciles à installer, moins coûteux, performants et faciles d’entretien. L’évacuation d’air peut se faire par une simple sortie murale, comme pour une sécheuse. Il est ainsi possible de placer le foyer presque où l’on veut pour obtenir les effets visuels les plus intéressants.
Le foyer au gaz devient alors un écran vitré offrant le spectacle lénifiant de la danse des flammes, à l’image d’un foyer à l’éthanol, mais en plus chauffant. En outre, le chauffage au gaz est moins cher qu’un foyer au bois. "Il faut compter dans les 4000$ pour un foyer au gaz de bonne qualité, contre 8000$ pour le bois", précise Mathieu Provost.
Et pourtant, les foyers au bois ont bénéficié de progrès technologiques énormes depuis plus de 10 ans. La crise du verglas de 1998 a fait littéralement exploser les ventes de ce type de foyer au Canada. En 1999, le gouvernement fédéral et l’industrie lançaient une campagne de promotion en faveur d’appareils plus sécuritaires, plus efficaces et plus respectueux de l’environnement. Ce sont les fameux appareils EPA (conformes aux exigences de l’Agence américaine de protection de l’environnement). S’ils sont un peu plus chers à l’achat, ils consomment 33% moins de bois. Ressources naturelles Canada estime aussi qu’ils produisent jusqu’à 90% moins de fumée que les anciens modèles, réduisant la pollution à un niveau de 3 à 5 grammes à l’heure, contre 25 à 50 grammes auparavant. Voilà qui pourrait peut-être faire revenir l’administration de la Ville de Montréal sur la réglementation actuelle? Car rien ne remplace la magie d’un vrai feu de bois par une longue soirée d’hiver!
Carnet d’adresses /
Boutique Chaleur: 620, boulevard Roland-Therrien, Longueuil, 450 463-1870, www.boutiquechaleur.com
Montréal Brique et Pierre: 1070, montée Masson, Duvernay, Laval, 450 661-1515, www.mtlbp.com
Boutique L’Attisée: 4175, chemin Chambly, Saint-Hubert, 450 445-0041, www.attisee.com
Maison Chaleur & Confort: 565, rue Lanaudière, Repentigny, 450 582-0912, www.maisonchaleuretconfort.com
Comment peut on modifier un foyer au bois pour qu’il soit conforme aux nouvelles réglementations de la Ville de Montréal ?
Quels en seraient les coûts.
Merci de votre éventuelles réponses.
Sue Rivet