Chef et papa: comment concilier resto et famille
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Chef et papa: comment concilier resto et famille

Si les lourdes exigences du métier de chef cuisiner laissent peu de place au projet familial, ils sont toutefois nombreux à tenter de concilier les deux. Guillaume Saint-Pierre, chef du restaurant À l’Os à Montréal, est aussi le fier papa du petit Paul, 16 mois.

Sa compagne Laure, qui a déjà été dans le domaine de la restauration, est aujourd’hui travailleuse autonome en graphisme, deux éléments-clés pour une conciliation réussie: elle comprend pourquoi son conjoint revient à la maison à 3h du matin et leur couple dispose de la latitude nécessaire pour partager les heures consacrées à leur fils.

«Je me lève à 6h du matin pour m’occuper de Paul. Quand je suis trop fatigué, je vais le porter à la garderie et je dors un peu plus, explique Guillaume. Par contre Laure s’occupe des soirées. Le dimanche, on passe la journée ensemble. Avant, je travaillais constamment; maintenant je dois déléguer, apprendre à faire confiance et penser mon menu et la mise en place en conséquence.»

«Intégrer mon resto à la vie familiale»

Rémi Drolet, chef-propriétaire du Restaurant Saint-Alfred, abonde en ce sens: «Ça prend nécessairement une conjointe aimante et extrêmement conciliante! Mais en fin de compte, c’est moi qui suis oublié… 70% du temps au resto, 10% du temps pour la femme, 15% pour les enfants et 5% pour dormir!»

Chef au café-bistro Le Snobinard, Marc-André Soucy souligne que la conciliation n’a pas à se faire à sens unique: «Moi je travaillais de soir quand j’ai eu ma fille, maintenant je travaille de jour à faire des déjeuners et dîners. C’est plus dur pour le couple d’en avoir un qui travaille de jour et l’autre de soir, mais il y a toujours une présence parentale avec les enfants. C’est mieux qu’une gardienne».

Comme plusieurs autres chefs, Guillaume fait parfois participer son enfant à ses activités professionnelles, comme les visites au marché pour mettre la main sur des produits frais. «Mes fournisseurs connaissent Paul! Tout ce que ça prend, c’est une bonne poussette Bugaboo, très rétractable. À long terme, j’aimerais intégrer mon resto à la vie familiale, avec un coin où les enfants pourraient finir leurs devoirs, rêve-t-il à voix haute. Et j’aimerais que Paul devienne chef comme moi!»

À l’Os

5207, boulevard Saint-Laurent – Montréal

514 270-7055

www.alos.ca