Vers l'autosuffisance avec un potager bio
Restos / Bars

Vers l’autosuffisance avec un potager bio

«Je trouve ça complètement aberrant qu’on achète des fruits et légumes en Californie quand on peut les produire nous-mêmes…» C’est en partie le leitmotiv qui a poussé Hugues Néron, le propriétaire du Saint-Sau pub, à cultiver son potager bio afin de fournir son restaurant. Produire localement pour proposer des aliments de bonne qualité et au meilleur prix. Une façon aussi de se démarquer face à la concurrence, très présente dans ce village situé au pied du Mont Saint-Sauveur.

«On a entre autres de la romaine, de la laitue, de la menthe, et on a ramassé de la rhubarbe pour faire des confitures», explique Hugues, qui va chaque matin au réveil ramasser les fruits, herbes et légumes qui seront servis à la table de son restaurant niché à Saint-Sauveur, dans les Laurentides.

Démarrée il y a trois ans, l’initiative de Hugues a aujourd’hui doublé de superficie pour atteindre 3 000 mètres carrés. Avec sa production, il peut actuellement fournir 20 à 25% des besoins du restaurant. Il espère réussir à produire de quoi combler 50% des besoins de l’établissement d’ici un an.

«Plus de travail, mais plus de goût»

Afin de l’aider dans le potager, il a engagé une horticultrice à temps plein ainsi que deux personnes à temps partiel pour les récoltes, et jusqu’à trois personnes en avril-mai pour préparer la terre. Entretenir ce potager a donc un coût, et celui-ci peut s’avérer élevé pour l’établissement.

«Au début c’était un effort financier et de 3 000 à 5 000 $ de moins dans les coffres. Cette année on espère ne pas perdre d’argent avec ça.» Car pour Hugues, c’est «plus de travail, mais pour plus de goût et plus de plaisir», et il espère que son potager deviendra pérenne pour son restaurant.

«Avec les courges par exemple, on peut en faire du potage, de la purée, et comme cela se conserve longtemps, on peut en manger jusqu’en janvier ou février.» À long terme, Hugues rêve d’installer une serre afin de produire des légumes toute l’année. «Il y a énormément de terrains non cultivés au Québec. C’est dommage, car devenir autosuffisant, c’est la voie de l’avenir…»

Le Saint-Sau Pub Gourmand

236, rue Principale – Saint-Sauveur

450 227-0218

www.lesaintsau.com