Monopole : café, alcool et cuisine tout-en-un
Ouvert il y a un peu plus d’un an sur Wellington, en bordure de Griffintown, Monopole revêt deux identités qui peuvent sembler aux antipodes. Modèle de restauration peu commun il y a quelques années, le café-buvette qui propose de bien boire et bien manger connaît en ce moment un essor, du Elsdale dans Rosemont au Caffe Un Po Di Piu dans le Vieux-Montréal, en passant par Chez Denis dans Parc-Ex.
Pour Gabriel Gallant, responsable de la carte des vins du Monopole et copropriétaire avec quatre autres associés, cette popularité grandissante s’explique en partie par un pragmatisme d’affaires : des heures d’ouverture étendues permettent de rentabiliser les coûts fixes comme le loyer commercial.
Pour gagner le cœur des clients, toutes les facettes d’un café-buvette doivent être bien exécutées, ce qui implique d’y pourvoir en ressources humaines et en équipements. Chez Monopole, la portion « café » est par exemple prise en charge par Ngoc-An Trinh, conjointe et associée de Gabriel.
Celle qui cumule six années d’expérience dans les cafés troisième vague a aussi peaufiné ses connaissances deux ans en Australie. Sous sa supervision, une machine espresso hollandaise haut-de-gamme de Kees van der Westen utilise les torréfactions canadiennes acclamées de 49th parallel et Bows and Arrows.
Côté vin, Gabriel a opté pour une carte en importation privée essentiellement bio (quoiqu’il ne boude pas les petits vignerons non certifiés) qui s’éclate autant dans les provenances que les styles. Les amateurs de micro-brasseries québécoises ne sont pas en reste, avec des fûts qui roulent et une sélection de bières en bouteille. Même les amateurs de cocktails sont comblés avec des créations du mixologue Vincent Benoit Bonin.
Tout aussi indispensable à une expérience complète, le volet « bouffe » met en valeur des produits artisanaux et locaux. Une fois les viennoiseries de Hof Kelsten envolées, les menus conçus par Julien Coulombe-Morency prennent le relais du midi jusqu’à tard le soir, inspirés par la saisonnalité et toujours dans la simplicité, afin de garder l’expérience accessible.
C’est ainsi que du premier café matinal jusqu’à la dernière consommation nocturne Monopole se positionne comme un incontournable de son voisinage, marqué par le va et vient des travailleurs. « C’est un oasis de réconfort dans un quartier de béton », résume Gabriel.