Les Cris-Montagnais (ou Innus, à ne pas confondre avec les Inuits), ont une culture bien distincte. Depuis 1998, un musée leur est consacré.
La genèse de ce musée est assez intéressante. Quand Hydro-Québec a voulu implanter un barrage sur la rivière Sainte-Marguerite, le gouvernement québécois a cherché à rallier les opposants au projet (surtout des Innus traditionalistes) en bâtissant un musée… dans un centre commercial. Mais en réalité, les consultations sur le contenu du musée ont été minimales, si bien qu’à son ouverture, la façon dont les Innus étaient représentés ne faisait pas du tout l’unanimité.
L’équipe en place a donc dû travailler sur deux fronts: d’un côté, s’assurer que la communauté (les aînés en tête de liste) soit fière de l’institution; de l’autre, acquérir la reconnaissance muséale des Blancs.
En effet, à bien y réfléchir, difficile d’apprendre les rivières, les forêts et les montagnes entre quatre murs, si bien décorés soient-ils. Et qu’en est-il des panneaux d’interprétation? Pour transmettre une tradition orale, pas évident non plus. Les francophones tiennent pour acquis qu’une langue s’écrit, mais l’écriture innue ne s’est développée que dans les années 1980-1990. Bon nombre d’aînés n’arrivent donc pas à déchiffrer les textes innus. Et si la langue française possède ses disparités régionales, imaginez une langue sans repères écrits. La langue innue utilisée traditionnellement en forêt est donc très différente de celle parlée dans la communauté actuelle, car les locuteurs vivent dans des réalités bien différentes.
Le défi du Musée Shaputuan est donc gigantesque.
Le mot shaputuan désigne une tente qui sert de lieu de rencontre, de rassemblement, de partage et de dialogue pour ce peuple qui a précédé de plusieurs siècles l’arrivée des Blancs. La mission du musée homonyme consiste à acquérir, à conserver, à étudier, à interpréter, à exposer et à diffuser la culture innue sous toutes ses formes. Et le meilleur accès à un concentré de cette richesse passe par une visite au musée. Comme ce peuple possède une tradition orale, la vidéo s’adresse quand même adéquatement à sa sensibilité visuelle et auditive. Le musée tente donc d’utiliser ce moyen au meilleur de ses capacités.
Loin d’être captif du passé, le musée compte sur l’apport des aînés et des artistes de la communauté afin d’ancrer ses racines dans le présent et de se projeter dans le futur. Et puis, l’interaction humaine, par l’intermédiaire d’ateliers, de discussions et d’échanges, demeure la façon la plus efficace de saisir l’essence de cette culture.
Pour leur part, les expositions du musée s’attardent à décrire des activités traditionnelles innues, fortement influencées par les saisons.
Et si vous en avez appris en lisant ces quelques lignes, imaginez une visite de quelques heures au musée. www.grandquebec.com/musees-du-quebec/musee-shaputuan
Repu et sustenté
L’Auberge Le Tangon occupe une demeure presque centenaire et inscrite au patrimoine historique de la ville de Sept-Îles. Cette ancienne école a pris sa nouvelle vocation en 1982 et faisait, jusqu’à tout récemment, partie du réseau des Auberges de jeunesse. Le titre n’est plus, mais la réalité persiste. La même clientèle continue de fréquenter cet établissement qui offre trois dortoirs de six lits et 12 chambres privées de une à trois places et ce, à prix modique. De plus, on peut également s’y faire la cuisine, profiter du salon commun, y faire sa lessive et surfer sur le Net. Un rapport qualité-prix difficile à battre. (www.aubergeletangon.net)
Plusieurs sources nous ont orienté vers le Pub St-Marc. Il semble qu’on y apprécie ses excellents repas sans prétention (burgers, côtes levées, grillades, moules…), sa grande sélection de bières en fût (14) issues de microbrasseries québécoises, mais peut-être surtout son ambiance sympathique et colorée. Fait important pour une entreprise en région, le pub est ouvert à l’année. (www.facebook.com/pages/pub-st-marc/322123983566)