Embarquement: gare du parc de la Chute-Montmorency. Destination: Baie-Saint-Paul ou La Malbaie, c’est selon.
Longeant les berges du Saint-Laurent et empruntant des tunnels creusés à même le roc des falaises, le Train du Massif de Charlevoix dévoile 140 km de paysages grandioses, comme si on déroulait la pellicule d’un joli film aux fenêtres.
Complètement transformées en train touristique depuis l’année dernière, les anciennes voitures et locomotives proposent désormais un décor tout contemporain; banquettes confortables, plafonds voûtés et tablettes électroniques permettant de suivre le trajet en temps réel en plus de fournir une kyrielle d’informations.
Sur le chemin de fer, différents forfaits s’offrent à vous: Découverte de Baie-Saint-Paul (avec petit déjeuner à saveur charlevoisienne à l’aller et tapas gourmands au retour), Évasion à La Malbaie (avec petit déjeuner à l’aller et souper gastronomique de quatre services au retour), Souper-croisière (excursion aller-retour avec souper gastronomique quatre services), et, depuis tout récemment, le Forfait train-hôtel (avec petit déjeuner à l’aller, nuitée et déjeuner au nouvel hôtel La Ferme, et tapas gourmands au retour).
Dans le champ!
L’hôtel La Ferme a ouvert en juin dernier sur les terres riches d’histoire de Baie-Saint-Paul, et le train nous y dépose juste à la porte. Le complexe hôtelier se trouve à quelques minutes de marche (ou à quelques coups de pédales, si vous utilisez le service de location de vélos Baiecycle!) des galeries d’art et boutiques d’un côté, et de la plage et d’Habitat 07 de l’autre (le sentier du Boisé du quai vous y mènera).
L’hôtel-terroir a été érigé à l’emplacement d’une ancienne ferme de bois longtemps considérée comme la plus grande au Canada, d’où il tient son nom. On n’y dort donc pas entre le bœuf et l’âne gris, mais plutôt dans de magnifiques chambres où le travail des artistes de la région est mis à profit. Des jetés d’Anne-Marie Hamel par-ci, une œuvre de Frédéric Bouchard par-là, ou encore ces petits savons du Quai des bulles pour sentir bon. Un décor tout campagnard marié à un style résolument urbain, qui se transforme selon le pavillon choisi: Le Bâtiment principal, Le Clos, Le Moulin, La Bergerie ou La Basse-cour. Tous sont chauffés et climatisés à la géothermie, question d’écologie (un pavillon d’interprétation ouvrira prochainement).
Dans un style un peu plus backpackers, Les Dortoirs de la gare proposent, pour aussi peu que 49$, le gîte dans des chambres de quatre lits. «C’est une espèce d’auberge de jeunesse revisitée», explique le directeur général de l’hôtel, Richard Germain. «On a voulu penser à notre clientèle de jeunes planchistes.» Et ils dormiront tout aussi bien, puisqu’on y trouve les mêmes matelas et la même literie que dans les chambres classiques.
Pour se restaurer, on offre trois formules directement sur le site: le restaurant Les Labours (voir encadré), le chaleureux bar-lounge Le Bercail, et Le Café du marché, qui ouvrira très prochainement.
La salle multifonctionnelle permet de recevoir les grands groupes (jusqu’à 240 personnes en banquet), et offre aussi des spectacles grand public. Prochainement sur les planches: Vague de cirque, Dumas et Avec pas d’casque. De plus, chaque dimanche, les producteurs régionaux et les artistes locaux s’approprient la place publique extérieure le temps d’un marché et de quelques performances.
À partir du mois de décembre, la totalité des 145 chambres seront disponibles, de même que le Spa du verger, qui comprendra salles de massage, bain vapeur, sauna sec et bains à remous, le tout dans le décor paisible des champs!
Train du Massif de Charlevoix
1 877 536-2774
lemassif.com
Hôtel La Ferme
50, rue de la Ferme, Baie-Saint-Paul
418 240-4110
lemassif.com
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Les Labours
«Je sais que je n’ai pas un désir qui n’ait déjà sa réponse apprêtée.» Ces paroles extraites des Nourritures terrestres de l’écrivain André Gide sont gravées au plafond du restaurant Les Labours, qui se trouve au deuxième étage de l’hôtel La Ferme.
Voilà qui met la table pour un moment simple et sympathique, dans une ambiance bistro festive. On dit que légumes, poissons, viandes et fruits de mer se déclinent selon les arrivages, les saisons et l’humeur du chef David Forbes. Ici, on cuisine local, autant que faire se peut. Certaines salades et fines herbes proviennent même des jardins aménagés autour de l’hôtel.
Matin, midi ou soir, on aime que le travail de la brigade soit mis en valeur grâce au concept de long comptoir qui enceint l’espace cuisine. À défaut de zieuter les marmitons, la vue qui s’étend vers les champs et le fleuve fera très bien l’affaire! La carte des vins, dont on peut avoir un aperçu dans l’auguste cellier vitré, tire très bien son épingle du jeu… ou de la botte de foin!