Bas Saint-Laurent

Par la route: savoir prendre le temps

En voiture, en provenance de l’ouest, par l’autoroute 20, on vous conseille fortement de laisser l’autoroute dès La Pocatière pour commencer votre approche de la région par la route 132. On découvre alors plusieurs villages qui se succèdent dans un paysage enchanteur. Le fleuve et son climat maritime se font alors sentir.

Ceux qui ont l’avantage de ne pas être pressés par le temps prendront plaisir à faire des haltes aussi souvent que possible. À tous les instants, il ne faut pas hésiter à laisser la route pour emprunter lentement les divers chemins qui permettent de se rapprocher de la rive et des quais.

Kamouraska

En suivant ce conseil on découvrira ainsi en premier lieu la région de Kamouraska, où il vaut la peine de s’arrêter au moins une nuit, voire plus. C’est que la région est riche en paysages, en activités et en saveurs. Le village de Kamouraska lui-même devrait être une halte obligatoire. Vous y découvrirez par exemple la boulangerie Niemand, véritable institution qui fait commerce dans une ancienne maison victorienne au cœur du village, en face de l’église. Juste à côté, le Café du Clocher propose des menus simples et efficaces pour une pause repas sans prétention. Un endroit idéal pour faire le point et décider de l’itinéraire à venir. Tout près, le Magasin général de Kamouraska permet aussi de se ravitailler en divers produits locaux.

Toutes les raisons sont bonnes pour flâner dans la région. On ne saurait trop, aussi, recommander un arrêt à La Fée Gourmande, une chocolaterie qui propose une bonne sélection de gâteries d’une qualité irréprochable. La maison propose aussi des chambres et des suites. Un bon plan très sympathique.

On poursuit ensuite vers Rivière-du-Loup (lentement, toujours). Quelques itinéraires sont possibles. Continuer sur la 138 demeure le choix le plus évident qui permet encore une fois de s’arrêter aussi souvent que possible pour contempler les berges. On peut aussi s’éloigner du fleuve et passer par les rangs. Une très bonne idée pour découvrir de nouveaux paysages. Pour ce faire, il faut prendre la Route de Kamouraska et ensuite passer par le Rang des Côtés jusqu’à Saint-Germain et poursuivre par le Chemin Mississipi. On rejoint ensuite Saint-André par la Route de la Station et on continue vers l’est.

Rivière-du-Loup, Cacouna et l’île verte

Rivière-du-Loup étant située à la jonction de plusieurs routes qui donnent sur divers itinéraires, on aurait tort de ne pas s’y arrêter pour quelques jours. D’abord, la ville elle-même présente plusieurs attraits qui méritent d’être soulignés; ensuite, sa situation géographique en fait un excellent port d’attache pour visiter les environs.

Pour se ravitailler et découvrir le travail de producteurs régionaux, le marché public Lafontaine devrait intéresser les curieux et les gourmands. Il prend place tous les samedis du 28 juin au 11 octobre au Carré Dubé, en haut de la rue Lafontaine. Très bon plan pour vous procurer ce dont vous aurez besoin pour partir en balade dans le secteur dans les quelques parcs et milieux naturels qu’il vaut vraiment la peine de visiter.

On pense d’abord volontiers au Parc des Chutes, au centre-ville, où on peut parcourir plus de 10 kilomètres de sentiers jalonnés par de splendides points de vue, le long de la Rivière qui a donné son nom à la ville. La chute elle-même, où on peut voir une ancienne centrale hydro-électrique, vaut le coup d’œil. Un excellent endroit pour pique-niquer à l’occasion d’une journée passée en ville. Autre incontournable, le Parc de la Pointe, tout au bord du fleuve, donne un excellent accès à la berge. C’est un lieu à la fois familial et convivial où il est aussi facile de s’isoler. Un conseil, à marée basse, munissez-vous de chaussures aquatiques pour avancer longuement vers l’eau.

Notre coup de cœur pour les balades se trouve cependant à Cacouna, juste un peu plus à l’est, à quelques minutes de la pointe, où se trouve le Parc côtier Kiskotuk, un projet en développement qui englobe divers endroits magnifiques qui étaient déjà bien connus des habitués. En découvrant les lieux, vous pourrez parcourir le marais salé, les prairies d’herbes salines et vous balader en suivant des sentiers qui mènent à des petits sommets où la vue est imprenable, peut-être un des plus beaux endroits de la région pour contempler le fleuve et l’Île Verte, juste en face.

Justement, comme activité d’une journée ou plus, une visite sur l’Île vaut définitivement le détour, que ce soit pour des promenades sans but précis ou pour visiter les quelques attraits qu’on peut y trouver. On conseille tout particulièrement une balade à vélo pour découvrir l’endroit. L’Île faisant 13 kilomètres de long et ne présentant pas de grandes dénivellations, même les moins expérimentés y trouveront leur compte. Un plan parfait pour une journée en famille. Il est possible de s’y rendre grâce au traversier la Richardière et à quelques services de bateau-taxi. Dans tous les cas, il est impératif de se renseigner à l’avance et de réserver. Il en va de même si on prévoit passer la nuit dans un gîte ou en camping.

Le Témiscouata

De Rivière-du-Loup, deux trajets s’offrent à vous: continuer à longer le fleuve vers l’est (voir plus bas) ou entrer dans les terres pour partir à la découverte du Témiscouata, un itinéraire moins touristique mais qui présente de nombreux attraits. Deux destinations méritent tout particulièrement votre attention: le Lac Pohénégamook, où on trouve une base de plein air et plusieurs options d’hébergement et le tout nouveau Parc national du Lac-Témiscouata, ouvert en 2013. Dans les deux cas, les choix d’activités sont multiples: vélo (qu’on peut louer), canot, rabaska, camping et des kilomètres de sentiers pédestres.

Il faut savoir que pour visiter la région, on peut penser à un itinéraire en boucle en passant par les terres. Pour ce faire, de Rivière-du-Loup, prendre la 185 jusqu’au Lac Témiscouata ou la 289 jusqu’à Pohénégamook. Ensuite, on peut se rendre à Rimouski par la route 232 sans avoir à faire l’aller-retour, tout en découvrant des paysages et des villages hors des sentiers battus par la plupart des visiteurs saisonniers.

De Trois-Pistoles à Sainte-Luce, en passant par le Bic

Si on peut déjà qualifier le fleuve de mer dès qu’il s’élargit juste avant La Pocatière, en quittant Rivière-du-Loup en direction de Trois-Pistoles, vous n’aurez plus aucun doute à ce sujet. Encore une fois, n’hésitez pas à quitter la route pour vous en rendre compte. Premier arrêt, Trois-Pistoles, où il fait bon s’arrêter, d’autant plus que la ville et ses alentours regorgent de choses à faire et à voir. Vous êtes dans la région des Basques, sorte de microclimat culturel. Le nom lui-même réfère à la petite Île aux Basques qu’on peut d’ailleurs visiter et même dormir puisqu’on y trouve des chalets en location.

Pour les amateurs de randonnée, il faut à tout prix se renseigner sur le Sentier national au Bas-Saint-Laurent, long de 144 kilomètres et qui s’étend de Trois-Pistoles à Dégelis. Évidemment, on peut prévoir plus court!

Ensuite, en continuant vers l’est par la 132, on passe inévitablement par Saint-Simon. Ne passez pas tout droit! Un petit détour s’impose. Empruntez la route qui monte vers Saint-Mathieu-de-Rioux, petit village au bord du lac Saint-Mathieu qui semble un peu à l’abri du temps. Excellent plan pour une baignade et une pause détente.

Il est évidemment pratiquement interdit de ne pas prévoir un long arrêt au Parc national du Bic qu’on classe, avec raison, parmi les plus beaux parc naturel du Québec. Un bon plan est d’ailleurs de prévoir plusieurs nuitées en camping ou dans les tentes Huttopia dans une formule «prêt-à-camper». En établissant ainsi son camp de base, on peut profiter de toutes les activités de plein air offertes par le Parc en plus de visiter la région et les villages pour se ravitailler.

Rimouski, plus grande ville de la région du Bas-Saint-Laurent, a aussi beaucoup à offrir. N’en doutez pas, c’est une ville, avec de multiples activités, restaurants, expositions, cinéma et spectacles. Dans les environs, plusieurs visites s’imposent. Les Jadins de Métis, notamment, et le Site historique maritime de la Pointe-au-Père, où on commémorera cette année le centenaire de la tragédie de l’Empress of Ireland qui faisait naufrage au large de Sainte-Luce-sur-Mer en 1914. On peut en apprendre plus sur ces événements sur le site web empress2014.ca.

Arrivée ou départ par voie maritime

Vous avez plus de temps et un peu plus de budget? Même ceux qui arrivent par l’ouest devraient considérer l’arrivée en bateau, surtout qu’elle permet d’établir un itinéraire combinant plusieurs régions. On peut ainsi remonter la rive nord du fleuve en passant par Charlevoix. À Saint-Siméon, un traversier se rend à Rivière-du-Loup. Le trajet de 65 minutes permet de s’imprégner de l’air du fleuve et d’en saisir toute la dimension. N’oubliez pas les vêtements chauds, même en été, car le vent est parfois fort et il serait dommage de ne pas en profiter pour prendre un grand bol d’air.

Notez qu’il est impossible de réserver pour les particuliers, l’embarquement est déterminé selon le rang d’arrivée. On conseille de se présenter 1h30 à l’avance. On trouvera les horaires et les tarifs sur le site de la Traverse Rivière-du-Loup / Saint-Siméon (traverserdl.com). Évidemment, la traverse navigue dans les deux sens et on peut quitter la région de la même manière.

Pour ceux qui voudraient se rendre un peu plus loin sur la Côte-Nord ou qui voyagent en provenance de cette région, il est aussi possible de prendre le traversier entre Trois-Pistoles et Les Escoumins.

Divers circuits proposés par Tourisme Bas-Saint-Laurent

En plus de ces quelques conseils de notre cru, afin d’obtenir plus d’informations sur la région et découvrir plusieurs circuits thématiques, visitez le bassaintlaurent.ca.