La Mauricie et les Bois-Francs sont plus qu’une pause entre deux grandes villes. De plus en plus, les vacanciers en font leur destination privilégiée; tout comme les promeneurs de fin de semaine, qui aiment y faire un saut, pour toutes sortes de raisons, surtout pour la diversité qu’offre la région.
En Mauricie, on a accès bien sûr au parc national du même nom. Ou bien on peut se rendre au Baluchon, base de plein air, auberge, spa et maintenant «seigneurie», car on peut visiter le site où a été tournée la série télévisée Marguerite Volant. Encore plus près de Trois-Rivières, à un petit pont du centre-ville, se trouve un bijou d’espace nature nommé l’île Saint-Quentin. Pour l’anecdote, le pont porte le nom de Duplessis, qui s’était exclamé, le jour où «son» pont s’était malencontreusement effondré, que c’était à cause des communistes!
Une oasis urbaine
Le parc de l’île Saint-Quentin fait peau neuve ce printemps, ou plutôt rive neuve: on aménage, pour le 14 juin, un nouveau sentier panoramique de 1,8 kilomètre sur le bord du Saint-Laurent, débutant à l’extrémité de la passerelle d’interprétation. Cette dernière est un trottoir de bois surélevé d’une longueur de sept cent cinquante mètres, traversant une forêt d’érables argentés, riche en végétaux et en petits animaux, dont des hérons et des canards. Dans cette île tranquille jouxtant la ville, non seulement est-on à même d’observer de près la faune et la flore des rives du Saint-Laurent (avec l’aide d’animateurs naturalistes ou par soi-même, grâce à de nouveaux panneaux d’interprétation de la nature), mais l’on peut parcourir les lieux en vélo (2,5 km), s’accrocher entre ciel et terre à la tour d’escalade, profiter de la piscine, embarquer dans un canot rabaska ou à bord du bateau M/V Draveur, pour une agréable balade à l’embouchure de la rivière Saint-Maurice. A partir de cet été, on pourra également visiter le nouveau pavillon d’accueil abritant le site éco-action relié à la Biosphère de Montréal (animation environnementale et réseau d’observation du Saint-Laurent via Internet).
Mais la Mauricie n’est pas que nature. Que dire du Grand Prix Player’s, des Festivals de la poésie et de l’art vocal, de la Biennale de la céramique, des visites touristico-historiques de Trois-Rivières avec des comédiens, des musées de tous types (la Cité de l’Énergie à Shawinigan, le Musée des arts et traditions populaires, les Forges de Saint-Maurice où l’on sait lier la vérité historique aux légendes…)? On trouve de tout pour contenter les visiteurs.
Renseignements à l’Office de tourisme et des congrès de Trois-Rivières: 1 800 313-1123. Tourisme Mauricie-Bois-Francs: 1 800 567-7603.
Les Bois-Francs
Les Bois-Francs se trouvent déconnectés du grand pôle touristique que constituent Trois-Rivières et sa région… Pourtant, pour peu que l’on emprunte le pont Laviolette ou l’autoroute 20, et que l’on pousse dans la direction de Victoriaville, qui se forge lentement un nom à force de frapper dans le mille – avec son Festival de Musique Actuelle, notamment -, on découvre un cour battant au Cour du Québec.
Le parc linéaire des Bois-Francs constitue la meilleure façon de visiter ce terroire vaste et quasi inexploré – sauf des fans de musique actuelle qui s’y sont donné rendez-vous à la mi-mai. Issu de la vague de transformation des emprises ferroviaires en pistes cyclables, le parc linéaire des Bois-Francs est une incursion en pays de découvertes!
En effet, les soixante et onze kilomètres de pistes entièrement vouées aux deux-roues sillonnent l’une des plus jolies – et des plus méconnues – de nos campagnes. De Kingsey Falls, royaume de la papetière Cascades et du parc Marie-Victorin, à Lyster, ravissant village établi en bordure d’un ruisseau, on pédale allégrement au pays de la vache laitière et des grandes maisons patrimoniales. En effet, l’un des chemins de colonisation les plus importants du Québec, reliant les États-Unis au Canada, le chemin Craig, traverse la région.
Les Bois-Francs fournissent près de quarante pour cent de la production laitière au Québec, et les fermes, bien entretenues, ponctuent l’itinéraire de silos bien droits et de belles façades. Mais ce n’est pas tout. Capitale québécoise du lait, les Bois-Francs fabriquent également d’excellents fromages – Warwick revendique même la création de la poutine! Du 12 au 15 juin, Warwick y va même de son Festival des fromages, offrant à la dégustation, dans une atmosphère de foire de village, les produits d’une quinzaine de fromageries locales! Info: (819) 358-4316.
Les routes de la découverte
On n’en a pas que pour les papilles, dans les Bois-Francs. Le territoire se targue d’offrir, outre son parc linéaire, huit circuits de vélo tracés chacun selon une thématique. Ainsi, on peut choisir, au gré de son inspiration du moment, de rouler sur la route des antiquaires, des fleurs, des silos, des érables, du bronze, de la canneberge (!), la route panoramique ou le circuit de Victoriaville, trajets judicieusement dessinés dans la campagne sylvifranche (le gentilé «sylvifranc» dérive de la nature de la région, autrefois réputée pour ces arbres de bois dur ou bois franc). Ces itinéraires sont recensés – et décrits exhaustivement – dans la brochure Les Bois-Francs à vélo, offerte par Tourisme Bois-Francs. Quelques intervenants ont également concocté des forfaits incluant le transport des bagages, les repas champêtres, la visite d’attraits touristiques et l’hébergement. Renseignements et réservations: (819) 358-2406.
Évidemment, on n’en a pas non plus que pour le vélo. La piste traverse deux MRC, soit Arthabaska, aussi appelée Pays de Laurier, d’après Wilfrid Laurier; et celle de l’Érable… qui se passe d’explication, deux secteurs riches en surprises patrimoniales et en plaisirs de tout acabit. Il suffit de se laisser aller dans ce décor bucolique, à vélo ou en auto (à environ une heure de Montréal, la région se découvre également sur quatre roues), avec, entre les mains, l’un des documents produits par le bureau de tourisme régional, Tourisme Bois-Francs, que l’on joint au 1 888 758-9451.