Vie

Les gîtes à la ferme : L'aura des villes et l'aura des champs

Quel citadin ne s’est jamais demandé ce qu’aurait pu être sa vie s’il était né à la campagne? Si, au lieu de lui apprendre à manier la souris, on lui avait enseigné l’art de soigner les animaux? Eh bien, il est possible de tenter la grande aventure des Arpents verts grâce aux gîtes à la ferme.

Plus d’une vingtaine de ces gîtes champêtres, qui offrent un dépaysement total à quelques kilomètres de la ville et sont accessibles même aux bourses plus modestes, sont disséminés à travers le Québec. Ils proposent, selon le cas, un programme allant d’une simple visite guidée de la ferme à une véritable initiation au travail agricole. Ce qui pousse les gens à opter pour cette formule originale qui existe depuis 23 ans au Québec, mais demeure pourtant peu connue? «C’est la curiosité de voir ce qui se passe sur une ferme et le désir de faire vivre une expérience nouvelle aux enfants», soutient Mme Odette Chaput de la Fédération des Agricotours du Québec.

«Quand on a acheté la ferme, on avait déjà l’idée de faire un gîte. On voulait partager notre passion pour l’agro-alimentaire avec les gens», explique M. Jean-Yves Marleau, propriétaire de la ferme La Colombe à St-Léon-de-Standon. Ainsi, selon l’endroit choisi, l’apprenti fermier pourra, par exemple, traire les vaches, aller chercher les animaux au pâturage, ramasser les oufs frais, nourrir les animaux, pratiquer la pêche à la truite, explorer les sentiers et les champs, soigner et entraîner les chevaux, faire les foins, courir les érables, cueillir de petits fruits, se baigner, faire du canot, de la bicyclette, parcourir les pistes d’hébertisme et pratiquer l’ornithologie. Par ailleurs, certains gîtes à la ferme sont ouverts à l’année. Il est donc possible d’y pratiquer d’autres genres d’activités comme le ski, le patin à glace et la pêche blanche.

Ce type de tourisme s’adresse tant aux adultes qu’aux enfants, même que, dans certains cas, ces derniers peuvent séjourner à la ferme sans leurs parents. Il s’agit également d’un milieu propice pour ceux d’entre eux qui veulent apprendre le français. La formule du gîte à la ferme intéresse particulièrement les gens de la ville et de la banlieue, naturellement, les familles, les retraités et les touristes étrangers. La chaleur des gens, le contact avec la nature et avec les animaux sont quelques-uns de ses atouts. Sans compter qu’il s’agit d’une option généralement très abordable. Ainsi, il en coûte en moyenne une cinquantaine de dollars par jour par adulte en occupation double pour le gîte et au moins deux repas (les prix varient entre 38 $ et 80 $, un cas d’exception).

Enfin, il existe d’autres types d’agrotourisme comme la maison de campagne à la ferme, la promenade à la ferme et la table champêtre. Vous avez donc l’embarras du choix! Chevreuils, lamas, chèvres, lapins, cailles, canards, vaches, paons, faisans, poules, chevaux, perdrix, pintades, chiens, chats et dindes vous attendent! N’est-ce pas vachement mieux que d’aller voir Docteur Dolittle au cinéma?

Pour de plus amples informations, contactez la Fédération des Agricotours du Québec au (514) 252-3138 ou par courrier électronique à [email protected], visitez leur site Internet ou procurez-vous le guide Gîtes du passant au Québec 98-99 (Éditions Ulysse). Enfin, précisons que les gîtes à la ferme recommandés par Agricotours répondent aux normes de qualité de la Fédération et sont évalués régulièrement.y

Bas St-Laurent:
– La Ferme Paysagée, 121, route 293 Sud, St-Jean-de-Dieu, (418) 963-3315.

Chaudière-Appalache:
– Ranch Massif du Sud, 4686, Principale, route 216, Buckland, (418) 469-2900.
– Ferme La Colombe, 104, rang Ste-Anne, route 277, St-Léon-de-Standon, (418) 642-5152.

Gaspésie:
– Ferme MacDale, 365, route 132, Hope West, Paspédiac, (418) 752-5270.

Saguenay-Lac-St-Jean:
– Ferme Carole et Jacques Martel, 474, St-Isidore, Hébertville, (418) 344-1323.
– Chez Grand-Maman, 1254, chemin St-Joseph, La Baie, (418) 544-7396.
– Céline et Georges Martin, 1311, rang 3, Lac-à-la-Croix, (418) 349-2583.