Vie

Saguenay-Lac-Saint-Jean : Les chemins du Royaume

Notre parcours de la Belle Province passe par le Saguenay-Lac-Saint-Jean cette semaine. Un coin de pays où se concentrent de nombreux attraits nature, qui font la fierté de ses habitants.

Lorsqu’elle s’exprime, la nature, dans ce coin de pays, ne mâche pas ses mots! Nul besoin de catastrophe, toutefois, pour mesurer la grandeur et la puissance de cet environnement.
Non contente d’abriter trois parcs provinciaux, une réserve faunique, et une foule d’espaces régis par les municipalités ou par l’entreprise privée, un tout nouveau parc national, le Parc marin du Saguenay, était officiellement créé le 12 juin dernier. Qui a dit qu’il fallait deux semaines minimum pour visiter le coin?

La porte du Saguenay
Les accès à la région constituent de somptueuses entrées en matière, au Saguenay-Lac-Saint-Jean. L’approche classique – plus directe et plus fréquentée – , la route 175, s’entreprend tout de suite après Québec. Cette route, toute en montées, en descentes, en plateaux et en courbes, nous met en appétit en nous faisant traverser une réserve faunique des Laurentides pimentée de panoramas où les beaux sommets laurentiens tiennent la vedette. Difficile de garder les yeux sur la route!

Le deuxième choix consiste à gagner d’abord Tadoussac (où l’on peut se payer une traite de voyeurisme «baleinier» sur les eaux du Saint-Laurent) avant d’entreprendre une virée saguenéenne inusitée, en passant par l’une des voies les moins fréquentées pour gagner Jonquière, Chicoutimi ou le Lac-Saint-Jean: la route 172.

Ce ruban d’asphalte tracé flirte avec la Côte-Nord et le Saguenay. Si la rive sud de la rivière Saguenay – accessible par la route 170 – concentre de nombreux attraits nature dont l’Anse-Saint-Jean, le royaume dans un royaume, et le secteur de la rivière Éternité, très prisé des randonneurs, le côté nord possède un cachet sauvage, presque une virginité, attrayante pour l’explorateur en mal de terres à fouler. Évidemment, quelques «allumés» ont déjà ouvert les sentiers, si bien qu’on n’y est jamais seul, sans toutefois y rencontrer la foule qui joue du coude à coude à Tadoussac.

Quelques surprises
L’Anse-de-Roche constitue un point d’ancrage pour celui voulant glisser sur les eaux de la rivière Saguenay, en kayak. Quelques chalets dissimulés sur le pourtour de l’anse permettent de jouir du site. La Ferme Cinq Étoiles, située à quelques kilomètres de Sacré-Cour, en bordure de la 172, propose la location de ces maisonnettes et offre même les cours de kayak.

D’autres découvertes s’égrènent au fil de la route, dont le secteur Baie Sainte-Marguerite du parc du Saguenay, un endroit privilégié pour l’observation du troupeau de bélugas du Saint-Laurent, qui viennent s’y prélasser… Un sentier de trois kilomètres mène à un belvédère surplombant la baie.

Du côté du lac…
Après une saucette à Jonquière et Chicoutimi, où il est possible de s’accrocher tellement ces deux villes vibrent en été, il faut absolument enfiler la route 169 menant au Lac-Saint-Jean.
La portion jeannoise tire son nom du lac Saint-Jean, l’attrait numéro uno du secteur, à cause de ses plages, bien sûr, dont la plus célèbre est sans doute celle du parc de la Pointe-Taillon. De l’autre bord du lac – opposé au parc s’entend – , les attraits sont d’une autre nature. Qui n’a jamais entendu parler du village de Val-Jalbert? Voilà un site qui mérite qu’on aille au-delà de l’image de Village fantôme qui y était – et y est parfois encore – associée. D’esprit, il n’y en a guère sur les lieux que l’on parcourt sur des sentiers pédestres nous entraînant au pied de la chute Ouiatchouan – plus haute que celles du Niagara.

Le Jardin zoologique de Saint-Félicien est la révélation de ce voyage. Transformé au fil des ans, le zoo présente la faune nord-américaine dans son habitat naturel selon un renversement des rôles. Ici, les visiteurs s’insinuent dans le monde animal plutôt que l’inverse. Cette halte permet de se familiariser avec les petites et grandes bêtes que l’on risque peut-être même de rencontrer en camping ou en randonnée.
Renseignements sur la région: 1-800-463-9651.

Hors circuit
Du vélo pour l’environnement
Action Solidarité Équité Environnement Développement prépare sa quatrième virée cycliste, du 15 au 21 août. C’est en Montérégie que la caravane environnementale 7 jours sur 2 roues roulera afin de sensibiliser le public aux changements climatiques liés au transport et au développement urbain. La tournée se double d’un colloque intitulé: Mieux vivre nos espaces urbains: énergie, transports et changements climatiques. Pour participer ou se renseigner: (514) 398-8969, ou [email protected].

Le Tour des Arts
La petite auberge Au Diable Vert, sise à Sutton, propose, les 18 et 25 juillet, une virée cycliste des ateliers d’artistes de la région dans le cadre du Tour des Arts. Renseignements: 1-888-779-9090;