Les routes de campagne de la région Chaudière-Appalaches, non loin du fleuve, se prêtent bien aux activités de plein air doublées de visites touristiques à saveur historique et… alimentaire, qu’elles soient rangs, chemins, rues ou même carrément la route 132.
Les pauses gourmandes dans les auberges gastronomiques, les fromageries, les cidreries, les mielleries et boulangeries sont d’autant méritées qu’elles surviennent au cours de randonnées pédestres ou cyclistes ouvrant bien grand la panse. Voici quelques endroits à découvrir à partir de la route des Navigateurs (la 132).
Domaine Joly-De Lotbinière
Au tout début de la région Chaudière-Appalaches, Lotbinière est le site du Domaine Joly-De Lotbinière, constitué d’un manoir et d’un grand territoire où il fait bon marcher parmi les arbres rares (dont les noyers noirs) et les fleurs des jardins soigneusement entretenus. En plus de cette randonnée qui peut s’allonger jusqu’à la côte, au pied d’une falaise de soixante-dix mètres de hauteur – et même, à marée basse, continuer pendant quatre kilomètres dans les battures du fleuve -, on a la possibilité de faire une visite guidée historique et horticole du Domaine, et d’assister à un brunch-concert les dimanches. (418) 926-2462.
Lévis, miel et chocolat
Un nouveau projet de parc linéaire multifonctionnel est en cours à Lévis. Le tracé prévu, sur quatorze kilomètres: la voie ferrée longeant le fleuve et la rue Saint-Laurent. En attendant que le tout soit complété, on peut aller faire un tour du côté des Chocolats Favoris, rue Bégin, où l’on fabrique sur place ce merveilleux aliment ainsi que de la crème glacée.
Un peu plus loin, à Saint-Joseph-de-la-Pointe-de-Lévy, la Miellerie du musée de l’abeille a ouvert ses portes cet été. On y visite la pièce où se fait l’extraction du miel, en plus de la salle d’interprétation où l’on goûte à un excellent hydromel (vin de miel). Énergie assurée pour pédaler encore plus loin!
Observation d’oiseaux
A Montmagny, réputée pour ses oies blanches, ailleurs sur la Côte-du-Sud ou encore sur le site enchanteur de l’Auberge des Glacis, près de Saint-Jean-Port-Joli, le guide-interprète Jocelyn Landry offre ses services d’ornithologie aux amateurs comme aux novices, leur prêtant le matériel, soit jumelles et livres d’interprétation.
Son entreprise, Ornitour, établie en septembre 1997, fait déjà son chemin. On la sollicite pour des sorties de groupe ou individuelles, à pied, en «ornitho-vélo», ou en canot, pour l’observation des oiseaux de l’île-aux-Grues, le baguage des canards sauvages (en août), l’appel nocturne du hibou, les oiseaux en hiver, etc. Ornitour, (418) 241-5368.
Les pieds dans la bouette au Bas-Saint-Laurent
L’incursion en bord de mer se poursuit, sur la route des Navigateurs, dans le Bas-Saint-Laurent, qui prend le relais de Chaudière-Appalaches à partir de Saint-Roch-des-Aulnaies (la Seigneurie de l’endroit est à voir). Le Bas-Saint-Laurent – patrie et muse de Victor-Lévy Beaulieu, l’auteur qui en a fait vivre le patrimoine et les paysages au petit écran – gagne chaque année plus d’adeptes.
Au premier regard, ils s’amourachent du magistral parc du Bic, des parois rocheuses de Saint-André-de-Kamouraska qui offrent aux grimpeurs un panorama unique sur le fleuve, et des îles, ces perles essaimées dans le fleuve.
De ces îles, l’ìle Verte, hébergeant trente-cinq Verdoyants – c’est véritablement ainsi qu’on les appelle! – pratique depuis des lustres une activité inusitée: la traversée sur le «sentier de la bouette»! Chaque année, à la mi-août, l’eau se retire des battures entre l’île et la terre ferme, et les Verdoyants, chaussant leurs bottes de sept lieues, en profitent pour traverser à gué le kilomètre qui sépare l’île du continent. Cette année, le pataugeage aura lieu le 9 août; on se renseigne au (418) 898-3451. Dans les environs, la Réserve nationale de faune de la baie de l’Isle-Verte présente un écosystème méconnu mais très présent dans la région: les tourbières. En circulant sur les battures et dans les sentiers, on aperçoit cette terre rougeâtre qui fait partie des richesses du coin. La réserve permet de comprendre l’importance de cet écosystème pour la faune et la flore locales.
L’arrière-pays déroule également de quoi se dérouiller les articulations… Le Petit Témis, cette belle piste cyclable qui relie Rivière-du-Loup et Edmunston au Nouveau-Brunswick, et, derrière Rimouski, Les Portes de l’enfer, dont l’impressionnant canyon procure des émotions fortes…
Bref, qu’on les découvre via l’arrière-pays ou le littoral, les régions Chaudière-Appalaches et du Bas-Saint-Laurent continuent d’étonner les vacanciers qui y trouvent leur compte… sans y laisser leur chemise.
Chaudière-Appalaches: 1 888 831-4411; Bas-Saint-Laurent: 1 800 563-5268.