Vie

Les retraites dans les monastères : Au cloître!

Fatigué, épuisé, la vie moderne vous exaspère. Pour faire le point sur votre vie ou pour recharger tout simplement vos piles, une retraite dans un monastère pourrait alors être utile.

On peut s’évader de toutes sortes de façons. Certains se coupent du monde, ad vitam æternam. D’autres s’exilent intérieurement, le temps d’une retraite fermée, dans le silence d’un monastère. Il n’y a rien de tel, paraît-il, pour refaire le plein.

Lysanne y est allée trois fois depuis deux ans. «J’y vais pour me ressourcer, pour m’arrêter, pour faire le point.» Sa destination préférée: le cloître des Sours clarisses, à Valleyfield. «Cet endroit est empreint de sérénité et de joie de vivre. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, les religieuses sont très joyeuses. Je les entends souvent rigoler lorsque je prends mes repas, dans une salle voisine du réfectoire où elles mangent. Les Clarisses réussissent à communiquer leur joie de vivre à travers les cloisons qui nous séparent!»

La première fois, Lysanne y est restée une semaine. «J’en avais besoin.» Mais que fait-elle de tout ce temps, où il n’y a rien, rien à faire? «Même si je n’y vais pas pour faire une démarche spirituelle, je participe aux offices des petites sours. Leur horaire est chargé, et commence de bonne heure, vers cinq heures, avec les vêpres.» Le reste du temps, elle se promène sur le domaine des religieuses, en communiant avec la nature. «Ça fait du bien. On se branche vraiment sur soi. Je médite, je lis, je me repose, quoi!». Aucun stimulus extérieur ne vient déranger la retraite: pas de téléphone qui sonne, personne qui crie après nous. Pour ceux qui font le choix de prendre leurs repas seuls, un lieu est aménagé au sous-sol du couvent. «Il y a une salle à manger où les gens peuvent se retrouver entre eux; il y a aussi une pièce pour ceux qui ne désirent absolument pas entrer en communication avec les autres.»

Au monastère Sainte-Claire de Valleyfield, Lysanne est reçue par la sour «hébergeuse», qui la guide jusqu’à sa chambre. Dans la pièce exiguë, elle trouve un petit lit, un lavabo, des serviettes de toilette, une commode et une chaise, parfois berçante. «Toutes les chambres ont une fenêtre!» Dans cet univers propice à la réflexion, on a aussi installé un prie-Dieu, au cas où. Le matin, Lysanne cuisine elle-même son petit-déjeuner, alors que les repas du midi et du soir lui sont servis par une religieuse qu’elle ne voit jamais, puisqu’elle lui glisse son repas par une ouverture pratiquée dans le mur de la salle à manger.

Entre hommes
Les hommes n’ont pas accès aux monastères de moniales, ça se comprend, mais plusieurs monastères accueillent les mâles en mal de réflexion. Évidemment, durant ces retraites, qui peuvent s’échelonner d’une fin de semaine à quelques jours, il n’y a aucun contact avec les religieux. Certains établissements offrent toutefois la possibilité de rencontrer un père ou une sour, afin de discuter de la vie ou d’autres problèmes reliés au mal de vivre en cette fin de siècle. Suffit de se renseigner auprès de la personne qui nous reçoit. (Au monastère Sainte-Claire, ils sont nombreux à venir, les week-ends, recevoir les conseils de ces anges en communication perpétuelle avec l’au-delà.)

Vous avez envie de tenter l’expérience ou simplement besoin de prendre un peu de repos? N’hésitez pas. Les religieux vivant en réclusion totale sont les gens les plus tolérants et les plus compréhensifs qui soient. Ils vous accueillent dans leur monde, sans porter de jugement; de toute façon, les contacts sont réduits au strict minimum. Le plus beau, c’est que cette période de repos total, où l’on est vraiment déconnecté du quotidien, ne coûte vraiment pas cher. Au monastère Sainte-Claire, par exemple, on demande de donner ce que l’on peut… Évidemment, il faut des sous pour garder le monastère propre; alors, usez d’un peu de jugement… Au Québec, on trouve plus d’une centaine de résidences de religieux où il est possible de faire un séjour de réflexion ou de repos, dont plusieurs à Montréal, tels le monastère du Carmel et l’Escalier bleu, des Frères de Sainte-Croix, le Centre Marie Réparatrice, et d’autres. Pour plus de renseignements, contactez l’Archevêché de Montréal, qui peut vous aiguiller pour trouver votre voie… au (514) 931-7311. Monastère Sainte-Claire, (450) 373-1225.

Hors circuit
Un fou de la bécane
Cyclistes passionnés, le nom de Pierre Bouchard vous dit sûrement quelque chose. Pour ceux qui ne le connaissent pas, sachez que ce cycliste «enragé» fait rêver plus d’un pédaleux. En effet, depuis 1990, le grand garçon aux cheveux longs a parcouru sur sa bécane pas moins de 100 000 kilomètres sur toutes les surfaces du globe, ou presque. Avec son compère Steve, il a sillonné les routes de l’Amérique du Nord, de l’Europe, de l’Asie et de l’Océanie, dans toutes les conditions possibles et impossibles. Il a ensuite réitéré l’exploit, accompagné cette fois par sa copine, Janick. Ensemble, ils ont parcouru 10 000 kilomètres en neuf mois, de Magadan, dans l’Extrême-Orient sybérien, à Calcutta! De cette expédition, ils ont rapporté des centaines d’images, plus éloquentes les unes que les autres. En plus d’être des cyclistes convaincus, Janick et Pierre sont des communicateurs hors pair qui nous feront partager leurs expériences – et leurs histoires – lors d’une diapo-conférence intitulée Raccourci vers la plage, qui aura lieu à l’auditorium du centre Calixa-Lavallée (près du parc La Fontaine). Notez bien la date et l’heure: le mardi 1er décembre, à 20 h. Billets en prévente, à 8 $, à la Maison des cyclistes, ou 10 $ à l’entrée. Réservations: (514) 521-8356, poste 344.

Truc de la semaine
Votre sac à dos s’apprête à rendre l’âme à cause d’une couture mal ficelée? Votre sac de couchage fuit? Votre «doudoune» a besoin d’une nouvelle fermeture éclair? Au lieu de jeter le matériel défectueux – et de réinvestir plusieurs centaines de dollars pour l’achat de neuf -, apportez-le chez De fil en montagne, une petite entreprise spécialisée dans le rafistolage de matériel de plein air. Vous la trouverez au 515, rue Marie-Anne Est. Renseignez-vous sur les heures d’ouverture, en téléphonant au (514) 522-1668.