Pas de voiture? Pas de problème! Quand on a besoin de sortir ou quand on a envie d’explorer de nouveaux terrains de jeux, il y a toujours les clubs de plein air.
Quand on parle des clubs de plein air, il y en a encore qui pensent que ceux-ci s’adressent uniquement aux célibataires en quête de l’âme sour (ou frère). Bon, il ne faut pas se mettre la tête dans le sable, certains clubs sont entremetteurs! D’ailleurs, ces derniers s’affichent clairement comme tels. Et pourquoi pas? Voilà sans doute une bonne façon de rencontrer quelqu’un avec qui on aura (au moins) un intérêt en commun: le plein air. Toutefois, si la plupart des clubs ne font pas la promotion de la «rencontre», il est bien évident qu’il est beaucoup plus agréable de passer une journée en bonne compagnie, en skis ou en raquettes, que tout seul comme un coton!
Lorsque j’ai effectué ma première sortie avec un club, je croyais aussi avoir affaire à une bande de loups en quête de… Et pourtant! J’ai passé une bonne journée dehors et effectué de bonnes performances… en très bonne compagnie, certes, mais sans jamais ressentir de pression pour… La bonne humeur qui régnait dans l’autobus m’a particulièrement impressionnée. Au départ, on nous a servi café et beignes ou muffins… dans une ambiance conviviale on ne peut plus relax! Surprenante aussi, la familiarité entre les participants. Il faut dire que beaucoup étaient des habitués… et que les petits nouveaux mettaient peu de temps à se dégêner au sein de cette famille. Pour tout dire, la clientèle se renouvelle toujours, même si certains reviennent régulièrement. «Nous avons des gens qui nous suivent depuis dix-huit ans», confirme Nicole Beauvais, de Randonnées plein air.
C’est probablement ce qui fait la différence avec un autre club dit «de rencontre»: les clubs de plein air rallient des amateurs de plein air de tous les niveaux et de tous les âges. Et sympas, de surcroît. Le croiriez-vous, la majorité des participants possèdent une voiture! Le club de plein air permet également de ne pas perdre sa journée «dans son char». Ludger, de Détour Nature, abonde dans ce sens: «Pourquoi conduire durant six heures pour skier pendant quatre heures, quand on peut se laisser transporter jusqu’à destination tout en lisant son journal ou en dormant?» En se joignant à un club, on n’a pas seulement l’avantage de sortir des sentiers battus – la plupart des clubs proposent des sorties dans différents coins du Québec et des États américains limitrophes – mais, en plus, on se retrouve avec des gens «compatibles». Si vous trouvez en plus des atomes crochus…
Ça vous étonnera peut-être, mais plusieurs couples choisissent cette formule, parce que c’est pratique. Parfois, on a juste une journée pour sortir de Montréal, et les clubs proposent des destinations auxquelles soit on ne penserait pas, soit on n’irait pas, car elles sont trop éloignées. Comment ça se passe? On s’inscrit à l’avance, on paie les frais – entre 35 $ et 40 $, selon les clubs -, on se rend au point de rencontre et on part. La plupart des clubs offrent des sorties avec guide, quel que soit le calibre des skieurs ou des raquetteurs. Ainsi, en arrivant sur le site, on joint le groupe de son niveau et on enfile le sentier. Le plus beau, en ski de fond, c’est qu’on n’a pas à suivre la troupe. Si on le désire, on peut découvrir d’autres pistes, à son gré. Des pauses sont prévues, pour le lunch notamment, que l’on doit cependant apporter. On peut alors accompagner le reste du groupe, ou non, pour manger. A la fin de la journée, on se retrouve dans l’autobus… Fatigués, repus d’air frais… et on n’a pas à conduire pour revenir chez soi. Souvent, on s’arrête dans un dépanneur, on s’achète une petite bière, que l’on descend doucement, en relaxant.
La plupart des clubs partent d’une station de métro, ce qui facilite les déplacements. Le transport s’effectue en gros autobus «de luxe». On place son équipement dans la soute, et on se laisse piloter jusqu’à destination, en roupillant ou en lisant.
Certains clubs ont déjà commencé leurs activités d’hiver. Chez Détour Nature, Ludger m’assure que les pistes du Camp Mercier étaient «géniales», le week-end du 5 et 6 décembre: «Soixante-cinq kilomètres d’ouverts pour le pas classique, et quinze kilomètres pour le pas de patin! Avec une cire verte et moins sept degrés!» Des conditions idéales. Notez que la plupart des gens participant aux sorties de Détour Nature sont des professionnels, âgés de vingt à soixante-dix ans. En période de pointe, l’été et l’hiver, les autobus sont pleins! Ils sont donc entre quarante-cinq et cinquante personnes à partir à la découverte d’autres horizons. Chez Randonnnées plein air, qui nous entraîne plutôt du côté des Laurentides, «on attend toujours la neige», dit Nicole Beauvais. La clientèle de ce club possède les mêmes caractéristiques. A la différence des autres clubs, Randonnées plein air propose une carte de membre, qui permet de bénéficier d’une réduction sur les sorties.
Randonnées plein air: (514) 524-5925; Détour Nature: (514) 271-6046; Aventures douces plein air: (514) 336-9320. Le groupe Célibaction est spécialisé dans les activités de tout acabit – plein air et loisirs – pour… célibataires (souvent pour familles monoparentales), (514) 990-3934.
N’oubliez pas que plusieurs boutiques de plein air de la région métropolitaine offrent également des sorties d’un jour. Puisque le temps des Fêtes arrive, synonyme de congés plus longs, rappelez-vous également que certains organismes proposent des sorties plus longues, de deux à plusieurs jours dans nos grands espaces et même au-delà de nos frontières. Vous en trouverez une liste pratiquement exhaustive dans la dernière édition du magazine Géo Plein Air, toujours en kiosque.
Hors circuit
Voyages Campus, vous connaissez? Cette bannière d’agences de voyage consacrées au tourisme étudiant vient de lancer un nouveau concept: la Société des voyages d’aventure (SVA). L’originalité réside dans l’intégration de trois entreprises dans les mêmes locaux: outre la SVA, l’édifice situé au coin des rues Stanley et Sainte-Catherine, au centre-ville de Montréal, abrite également une Maison de la presse internationale et un café A.L. Van Houtte. Atmosphère propice à la détente et à l’élaboration de plans de voyage!
Destinée aux gens âgés de vingt-cinq à quarante-cinq ans, soit une clientèle plus âgée que les dix-huit/vingt-cinq normalement visés par les succursales de Voyages Campus, la Société des voyages d’aventure se spécialise dans les circuits sortant des sentiers battus, comme des safaris en Afrique ou des expéditions en montagne. (A.M. Parent)