Une saison de vélo, ça se prépare à l’avance. Voici les événements à souligner au marqueur dans votre agenda!
Mardi dernier, l’organisation du Tour de l’île dévoilait en grande pompe l’événement qui lance la saison de vélo: le Tour de l’île. C’est une année spéciale pour le Tour de l’île puisque la plus grande manifestation cycliste au monde célébrera, le 6 juin prochain, son quinzième anniversaire. Quinze ans, c’est l’adolescence, le moment où l’on commence à sortir… à déployer ses ailes. Pour marquer le coup, le Tour de l’île lance la Féria du vélo de Montréal, une semaine complète de célébrations autour du deux-roues. La Féria du vélo sera inaugurée le 30 mai, avec le Tour des Enfants et nous offrira une soirée spéciale, le 4 juin, où l’on pédalera sous les étoiles. En effet, le Tour la Nuit nous entraînera dans une virée de 20 kilomètres grâce à laquelle nous pourrons vivre Montréal et ses quartiers dans une ambiance nocturne unique. Cette randonnée compte également nous sensibiliser à l’importance d’être bien visibles après la tombée de la nuit.
Aussi, pour nous rappeler que le Tour de l’île est une fête, les résidants demeurant en bordure du parcours sont invités, cette année encore, à participer au concours «le Tour de l’île décore la ville»… Si vous saviez l’ambiance que vous mettez dans le Tour lorsque vous ornez vos parterres et vos balcons de ballons ou de banderoles; et quand vous chantez, tapez des mains, klaxonnez ou criez vos encouragements! Ça nous donne du cour aux jambes! Sans compter qu’il y a des prix à gagner! Lâchez-nous pas. Cette année, le Tour de l’île propose une boucle de 66 kilomètres (départ et arrivée au parc Jeanne-Mance) allant à Westmount, Mont-Royal, Verdun, LaSalle, Lachine, Dorval et Saint-Laurent. Notez que les cyclistes «de course» pourront encore cette année se prévaloir de l’Express du Tour, un peloton de 1300 cyclistes roulant à une vitesse moyenne de 35 km/h. Les formulaires d’inscription au Tour de l’île se trouvent dans tous les magasins Canadian Tire du Québec: la participation coûte 22 $ pour les adultes, 9 $ pour les sept à quatorze ans.
Journal de Grandtouriste…
Avril, c’est aussi le temps de penser à ses vacances d’été. Les passionnés se sont déjà réservé la première semaine du mois d’août. Je sais qu’ils sont près de 2000 à faire la même chose. Ce sont les Grandtouristes. Les grands quoi? Grandtouristes, un néologisme regroupant tous ceux et celles prenant part au Grand Tour, l’un des voyages-événements les plus courus des cyclistes.
Un voyage à vélo, c’est relaxant et enrichissant. Un voyage organisé par les pros du Tour du l’île, c’est l’apothéose. Non seulement on nous entraîne sur des routes magnifiques comptant parmi les plus belles du Québec, mais on nous promet également un séjour sans souci: pas de bouffe à faire, pas de ménage, rien. Sauf rouler, admirer les paysages, rigoler, rencontrer du monde, monter et démonter sa tente, tendre un petit huard à un gentil bénévole qui se chargera de déplacer les bagages jusqu’à la prochaine étape. La paix!
Mon premier Grand Tour a été un genre de virée initiatique dans le merveilleux monde du voyage à vélo. C’était en 1995. Si la flotte a inondé le premier dodo en plein air, le soleil n’a pas cessé de briller les autres jours. Les côtes des Cantons m’ont eue à l’usure, si bien que cette année-là, j’ai fait le Grand Tour buissonnier en esquivant la bien nommée «journée défi»: plus de 130 kilomètres de côtes et de vent séparant Lennoxville de Drummondville. J’avais commis deux graves erreurs: acheter mon vélo trois jours avant le départ et m’être peu entraînée, arguant que mes déplacements urbains suffiraient… Que nenni. Mais j’ai appris.
Après, en grandtouriste expérimentée, j’ai mis toutes les chances de mon bord: entraînement intensif (?!) et un vélo «usagé» (il avait tout de même un Grand Tour dans le cadre). Nirvana! Mon plaisir de cycliste se doublait du bonheur de savourer toutes les facettes du Grand Tour: itinéraires dévoilant des paysages bucoliques, bouffe extra (il est rare de manger aussi bien lorsque le traiteur doit nourrir 2000 bouches), organisation impeccable… et joie de revoir les personnes rencontrées lors de ma première virée, relaxant autour d’une bonne broue bien fraîche.
Participer à un voyage-événement comme le Grand Tour, c’est comme participer à un immense party où tout le monde partage la même passion: le vélo. Certains détracteurs diront qu’à 2000, sur des petites routes, ça manque d’intimité. À quoi je répondrai: pour la paix, pas de problème, le peloton s’étire comme un fil toute la journée et les solitaires peuvent pédaler dans l’isolement si cela leur chante. Une fois au Village du Grand Tour, c’est autre chose, bien que deux secteurs permettent aux couche-tôt de se retirer dans leurs appartements de toile de bonne heure, tandis que les couche-tard veillent dans le bar aménagé sur le site.
Côté mer, côté jardin
Le Grand Tour nous entraîne cette année de Lévis à Matane, du 31 juillet au 7 août. Une belle balade de 700 kilomètres ouverte sur la mer! L’itinéraire est absolument délirant! Le train cycliste part de Lévis et parcourra des villages parmi les plus beaux du Québec: Saint-Michel-de-Bellechasse, Berthier-sur-Mer, Montmagny, Kamouraska, Notre-Dame-du-Portage, Trois Pistoles, le Bic, Métis-sur-Mer… Une navette entre Montréal et Lévis sera offerte aux participants. Juste à y penser, je voudrais déjà y être. Ce sera sûrement le plus beau des Grands Tours… comme chaque année.
Les inscriptions sont acceptées depuis le début du mois de mars… et déjà la moitié des places se sont envolées. Il en reste tout de même près d’un millier, mais hâtez-vous, car en avril, la fièvre s’empare des cyclistes qui ont des fourmis dans les mollets. Vous pouvez réserver votre place «sous les étoiles», c’est-à-dire en camping, à la Maison des cyclistes, au 1251, rue Rachel Est. Pour plus de renseignements, vous pouvez aussi téléphoner au (514) 521-VÉLO (8356). En attendant que les deux se matérialisent: bon rêve de Tour, et bon entraînement.