Vie

Les jeux de stratégie : Mission possible

Ennuyant, le printemps? Spécialistes des jeux de stratégie, Safari Loowak, établi dans les Cantons-de-l’Est, nous convie à une aventure passionnante, pour une saison… prometteuse.

C’était un samedi gris, déprimant comme le sont les premiers jours d’un printemps qui tarde. Nous allions assister à une drôle d’aventure, une activité dont nous ne connaissions rien, ou presque. Sauf que nous allions participer à la «Mission Chopper».

Une fois sur les lieux, nous sommes rassemblés dans une grande salle de conférence, où nous serons «briefés». Dans un coin attendent habits de camouflage de l’armée, casques numérotés, mitraillettes à crosse de bois, bref, tout le kit nécessaire au désamorçage d’une crise terroriste. Devant nous, un «sergent» nous donne les consignes. Notre mission: infiltrer un réseau terroriste et le démanteler. Rien de moins. Notre commando (appelons les choses par leur nom!) sera dirigé par le capitaine Marie, désignée par l’un des organisateurs de la mission. Dehors, une agitation monstre se déroule sur le terrain de notre camp de base. On se croirait presque à Fantasy Island, avec le nain qui crie: «The plane! the plane!» Mais ici, c’est d’hélico dont il s’agit.

Dans l’étourdissant vacarme des appareils (un Bell 206, aussi appelé Jet Ranger, et un Enstrom 28, un hélico à deux places), on nous assigne notre position. Nous décollons ensuite pour la phase un de l’opération: Waterloo. Toutes les rues ont été bloquées et lorsque nous arrivons dans le premier établissement pour y recevoir des renseignements, tout le monde semble de connivence. Décidément, on ne fait pas les choses à moitié. Pris dans le feu de l’action, nous épions les environs, à la recherche d’ennemis, avant de regagner nos engins, qui vrombissent sur la place centrale du village. Tout cela est terriblement excitant! Nous travaillons en équipe de quatre ou cinq. Le but de l’opération, pour chacun, est d’être le premier à maîtriser les méchants.

Et pour ce faire, nous regagnons le couvert de la forêt, un terrain de jeux de 500 acres, propriété de Safari Loowak, où se cacheraient nos terroristes. Dans ce boisé mouillé, nous recherchons les indices. Nous devons nous méfier de tout individu louche. Car l’équipe marque des points chaque fois qu’elle «descend» un terroriste. Qu’on se rassure. Il ne s’agit pas ici de ces jeux de guerre utilisant des fusils à peinture. Non. Pour cette mission et pour toutes celles offertes par l’entreprise, l’élimination des ennemis s’effectue en prenant le numéro inscrit sur son casque. Notre capitaine transmet alors cette information à un «haut responsable» chargé de compter les «morts» pour chacune des équipes.

Cette recherche dans les boisés s’agrémente du désamorçage d’une bombe et de la recherche d’un avion, écrasé dans la montagne. Toujours à l’aide d’indices disséminés entre les arbres et arbustes, et guidés par notre chef, nous fouillons derrière chaque arbre, dans chaque cours d’eau. Bien que chacun prenne son rôle très au sérieux _ avec le secret désir de crier victoire le premier _, on rigole comme des fous. Et on remercie ce petit soleil aux rayons maigrichons de ne pas trop briller: sous nos combinaisons, la température monte!
Après avoir ratissé la forêt, trouvé le Cessna «écrapouti» dans la montagne, désamorcé la bombe et tué plein d’ennemis, on rentre à la base, tout excités et sûrs d’être les gagnants! Le dernier défi? Guider l’hélico jusqu’à son point de chute (!) et le poser en plein dans la cible. Ça paraît facile, mais ça prend du visou, surtout pour le pilote! Rendons à César…

L’aventure se termine et nous laisse fatigués, mais contents. Bras dessus bras dessous, nous rentrons au camp de base officiel de Safari Loowak, un drôle de croisement entre le bar western et de rock heavy métal. On y trouve de tout, même des chevaux mécaniques utilisés pour les rodéos! Cette atmosphère est tout à fait à l’image de l’entreprise, hors du temps, hors des modes. Pourtant, son fondateur, Serge Poirier, un original, il va sans dire, concocte des «missions» très dans l’air du temps. Parce que toutes ces activités misent sur des habiletés de plus en plus vénérées: l’adresse, la communication, et la stratégie.
La Mission Chopper est la plus élaborée _ et la plus chère, à 350 $ par participant _ des épopées offertes par Safari Loowak. Certaines s’adressent uniquement aux groupes et aux entreprises qui y participent en nombre grandissant. Non seulement l’aventure est-elle amusante _ un bonbon pour les employés _ mais elle permet également de renforcer ou de développer l’esprit d’équipe. Parmi les plus populaires auprès des entreprises, l’enlèvement du président de la compagnie par des terroristes. Les valeureux travailleurs doivent vaille que vaille retrouver leur chef! Voilà qui soude les maillons de la chaîne.

Les groupes de chums intéressés à s’offrir une mission sur les terres de Safari Loowak doivent compter au moins trois membres. Les aventures se déclinent sur plusieurs modes. La compagnie propose des jeux de guerre sans munitions, sans violence. «Ce sont des jeux de stratégie où on prône l’esprit d’équipe», explique Sandra Gauvin, de Safari Loowak.
Ainsi, au menu, on retrouve les «missions amazones», où les membres du commando traversent le lac Waterloo en pirogue «amazonienne», Mission May Day, où il s’agit de retrouver le Cessna dans la montagne, et d’autres, caractérisées par la même originalité, et n’ayant qu’un seul but: vous amuser! Pour plus d’info, composez le (450) 539-0501.