Le plein air peut aussi se vivre de façon contemplative, sans qu’une randonnée signifie nécessairement de revenir au logis avec les muscles endoloris. Pour les ornithologues et les mycologues amateurs de Québec, plein air conjugue patience et passion.
Pour pratiquer l’ornithologie, point besoin d’équipement sophistiqué. De bonnes chaussures, des jumelles et un guide illustré des oiseaux de votre région vous suffiront. Anne Gagnon, membre du Club des ornithologues de Québec _ qui avec ses 44 ans d’existence est le plus ancien de la province _ précise «que de plus en plus de gens qui ne sont pas des spécialistes s’intéressent aux oiseaux». Le COQ, désigné ainsi selon son acronyme, regroupe plus de 700 membres parmi lesquels on compte autant d’étudiants, de retraités que d’enfants à leurs premières armes. Plusieurs joignent aussi ce club pour appuyer les efforts des ornithologues amateurs en ce qui a trait à la protection des sites de la région de Québec.
Il est possible de s’initier à l’ornithologie au Domaine Maizerets et à la base de plein air de Sainte-Foy, des sites facilement accessibles. Tout près de Québec, le Cap Tourmente compte parmi ces sites où l’on peut observer à toute saison des oiseaux. Passionnée et intarissable, Anne Gagnon explique en quoi chaque saison a sa spécificité. Par exemple, en mai, vous pouvez observer la migration des rapaces et des bruants. Et, dès juillet, ce sera déjà le début des migrations pour l’automne. «La ville de Québec est un corridor migratoire, dit Anne Gagnon, les oiseaux longent la rive nord et se dirigent vers le sud, en traversant tout près de l’Île d’Orléans.»
S’il est possible de pratiquer l’ornithologie aux alentours de Québec, il en va de même pour la mycologie.
Quoique la profession de mycologue n’existe plus, Roland Labbé, vice-président du Cercle des mycologues amateurs de Québec _ sis lui-aussi au Domaine Maizerets _, explique qu’on retrouve dans les cercles des biologistes, des ingénieurs forestiers ou des scientifiques qui, au fil des ans, se sont spécialisés en mycologie. Dans la forte saison, c’est-à-dire en été, le Cercle compte plus de trois cents membres actifs. Plusieurs se contentent de suivre les activités d’identification, de dégustation ou encore les cours offerts par le Cercle.
Monsieur Labbé ajoute: «Le but fondamental du mycologue est la connaissance… Pour cueillir à des fins de comestibilité, il faut bien connaître les champignons.» En fait, chez la plupart des mycologues amateurs sommeille un mycogastronome fort heureux de déguster le fruit de ses excursions. Or, s’il en coûte uniquement un panier et un couteau pour être fin prêt à la cueillette et une modeste cotisation à un cercle, il faut compter au moins un été de pratique pour s’initier à la mycologie, et ne pas lésiner sur les rencontres d’information offertes par les associations de mycologues. Dans la région de Québec, il y a présentement 6000 champignons identifiés et une multitude encore méconnus qui n’attendent que vous. Site Internet du COQ: www.coq.qc.ca. Pour connaître les activités de ces associations: Domaine Maizerets, 691-2385.