Vie

Escapade à New York : Croquer la Grosse Pomme

On n’a peut-être plus les moyens de passer des vacances aux États-Unis, mais il ne faudrait pas se priver d’aller prendre un bain d’«américanité» à New York, l’espace de quelques jours…

On aime faire une saucette à New York, histoire de tâter le pouls de la mode, de confronter la folie des grandeurs, de vibrer au rythme des musicals… Bref, de s’emplir de cette bonne énergie créatrice et dynamique des New-Yorkais.

Car la vie, là-bas, n’est pas stagnante. Des chantiers en cours, amenez-en! Dans les rues, les marteaux piqueurs accordent leurs décibels ave ceux des sirènes et des klaxons, étouffent les rires et les conversations multilingues, tandis que les nouveaux immeubles poussent comme des champignons dans ce concert cacophonique. Le son est roi et maître à New York. Quand il n’est pas bordel dans les rues, il est rythme et musique en salle. Les comédies et les drames musicaux tout comme les chanteurs et les groupes de tout genre s’offrent en spectacle depuis des lunes… Et ils trouvent toujours public à leur pied.

La scène new-yorkaise
Ramassez vos sous, l’heure est à la culture! Un musical coûte de 25 à 75 $ US, en moyenne. À voir (ou à revoir): la comédie musicale qui joue depuis le plus longtemps à Broadway, Cats (de 37,50 $ à 67,50 $), au théâtre Winter Garden. Plus de 50 millions de spectateurs l’ont vue… En faites-vous partie? The Wizard of Oz (de 29 $ à 59 $), pour les nostalgiques du Magicien d’Oz de notre enfance (jusqu’au 31 mai, au théâtre du Madison Square Garden); Peter Pan, avec l’ex-gymnaste olympique Cathy Rigby _ dans le rôle de l’éternel homme-enfant volant! _ (de 20 $ à 75 $), au théâtre Gershwin; Beauty and the Beast (de 10 $ à 75 $), un spectacle surtout pour les enfants, mais qui plaît aux adultes ayant gardé leur sens de l’émerveillement. Et pour cause: les personnages plus que colorés en mettent plein la vue, surtout dans la scène «Be my guest», où les assiettes, les couverts et les tasses se mettent à tourbillonner (et ces objets sont interprétés par des acteurs!), au théâtre Palace.

Il y a bien sûr les classiques durables, tels que Chicago, Annie Get your Gun, Cabaret, Les Misérables, Miss Saigon… Et de «nouveaux» classiques, The Sound of Music est présenté à Broadway pour la première fois depuis 1959! Richard Chamberlain interprétera le capitaine Von Trapp pendant quelques semaines (de 50 $ à 75 $; au théâtre Martin Beck).

Vous connaissez le truc? Vous vous présentez aux guichets TKTS le jour même ou la veille du spectacle: des tableaux indiquent ce qu’il reste comme billets disponibles, à prix réduits (de 33 % à 50 % de rabais). Il faut payer en argent comptant ou avec des chèques de voyages. Le guichet situé au coin des rues Broadway et 47e Rue génère une ligne d’attente interminable, tandis que celui situé à la mezzanine du 2, World Trade Center, est moins achalandé.

Le nez en l’air…
Le ressourcement à New York, outre courir les spectacles, passe par la simple balade dans la ville. Déambuler le nez en l’air pour se sentir tout petit, changer de trottoir le plus souvent possible pour suivre un rayon de soleil _ les gratte-ciel hachurent les rues d’ombre et de lumière _, avaler les étages des mastodontes pour dominer la ville (l’ascension du World Trade Center donne toute une sensation!). Véritable fourmilière, les tours jumelles du WTC abritent cinquante mille travailleurs…

Le quartier des affaires a son symbole, qui n’est pas un édifice: c’est une sculpture plus grande que nature, d’un taureau «équipé pour veiller tard». Toucher les attributs plutôt voyants de l’animal porte chance, dit-on. Ce sont les Italiens qui ont lancé la mode de la symbolique du taureau, qui signifie que les affaires vont bien, avec une tendance à la hausse. Tandis que le symbole de l’ours représente tout le contraire. Dans un quartier prospère, vous ne trouverez pas l’ombre d’un nounours endormi et paresseux!

De ci de là…
Toujours à voir, les quartiers Greenwich Village, anciennement aménagé pour accueillir les vacanciers britanniques de passage à New York, avant 1800 (on se croirait à Londres!), et SoHo (South of Houston Street); mais aussi les rues qui ont été rasées par Rockefeller après le tournage de West Side Story (et les Portoricains expatriés), pour construire des bâtiments culturels (Metropolitan Opera, Lincoln Square…), autour de Broadway et de la 69e Rue Ouest. Et le nouveau quartier des artistes, depuis la fin des années 70: TriBeCa (Triangle Below Canal Street). Pour le côté nature de la ville, il faut aller courir dans les sentiers du Central Park, sans s’accrocher les pieds dans les écureuils et les vélos. On ne se lasse pas de visiter New York…

Renseignements
Bureau de tourisme de la Ville de New York: www.nycvisit.com
New York City Beer Guide: www.nycbeer.org

Les plus belles toilettes publiques de New York: www.angelfire.com/ny/NYCtoilets
Voyages Sportvac Plus, un des voyagistes qui organisent des séjours à New York: (514) 861-7587 et (450) 465-4900.

Erratum

Dans le texte Évasion de la semaine dernière, deux petites erreurs se sont glissées. Premièrement, le troupeau du Ruban bleu est constitué de 80 chèvres, et non de 40. Ensuite, à L’Autruche dorée, la boutique est ouverte de 10 h à 17 h, alors que le resto l’est les vendredis et samedis en soirée, ainsi que le dimanche midi; et il faut réserver.