Le patin à roues alignées a passé l’étape de la simple mode californienne pour devenir une activité reconnue, populaire et bien québécoise.
Peu de nouveautés cette année, sinon en matière de construction et de design. Les nouvelles lignes se dirigent vers des bottines lacées et souples plutôt que rigides, ce qui améliore le confort et l’ajustement. En fait, les nouveaux modèles prennent de moins en moins l’apparence de bottes de ski pour se rapprocher de la forme du soulier de course… sur roues. Souplesse et aération sont donc au menu. Les compagnies offrent aussi une meilleure qualité de roulement par rapport aux années précédentes. La rigidité des roues varie énormément d’un modèle à l’autre et il est important de choisir en fonction de l’utilisation prévue. Selon Frédéric Côté, conseiller dans une grande surface sport/plein air: «Plus les gommes de roues sont dures, moins on a d’adhérence.»
Un nouveau concept de patin apparaît cette année: le tout-terrain. Peu de fabricants se sont aventurés à produire ce modèle qui a pour avantage de permettre un bon roulement sur des surfaces accidentées, voire même des sentiers de gravier. Les trois roues au diamètre plus grand (101 millimètres par rapport à 70-80 pour les patins réguliers) et munies de pneus gonflables, comme sur des vélos, vous permettent d’adapter le volume d’air aux conditions du terrain. Mais les tout-terrains ne sont pas pour tous les budgets: entre 500 $ et 700 $ la paire. Les patins plus conventionnels se situent dans une fourchette de prix allant de 60 $ à 350 $. Pour les patins de vitesse, vous pourrez avoir à investir jusqu’à 1000 $. Du côté du marché de l’usagé, les prix sont beaucoup plus abordables, généralement 50 % du prix d’un patin neuf.
Où patiner?
L’anneau de glace Gaétan-Boucher, à Sainte-Foy, vous permet de tenir la forme ou de vous entraîner. Bien sûr, le parc des plaines d’Abraham dans son ensemble reste un lieu prisé et agréable. Sur la piste qui contourne le parc adjacent au Musée du Québec, considérée comme très branchée, surtout la fin de semaine, vous pouvez patiner tout en parcourant du regard les collections printemps-été des grands magasins. Sport, mode et contemplation mutuelle…
Pour les adeptes de la rampe, il y a des parcs intérieurs et extérieurs, où vous pourrez rivaliser avec les adeptes du skate-board. Les amateurs de jeux interdits penseront aux nombreux tunnels présents sous le campus de l’Université Laval. Moins fréquentés l’été, ils donnent une dimension post-moderne à l’activité. À vos risques…
Dans un autre registre, un circuit d’une douzaine de kilomètres longe la rivière Saint-Charles, passe par le Vieux-Port de Québec et se termine aux chutes Montmorency. Un autre, le circuit des cheminots (20 km), reliera Shannon à Limoilou et devrait être accessible dès juillet. On le prévoit plus large, facilitant ainsi la cohabitation entre cyclistes et patineurs. Les pistes cyclables, quant à elles, demeurent ouvertes aux rollerbladers.
Selon plusieurs adeptes, la tolérance serait de plus en plus grande envers ceux qui utilisent leurs patins comme moyen de transport dans les rues. Cette impression est confirmée du bout des lèvres par quelques policiers interrogés sur le sujet. Mais ils s’empressent de dire qu’ils se réservent tout de même le droit de sévir, selon leur bon jugement…