Vie

Les Légendes fantastiques : Soirée folklorique

Drummondville: drôle de destination pour une escapade nocturne. Sa notoriété, établie par un défunt magazine dont nous tairons le nom, la poursuit toujours. Défiez les préjugés, et découvrez Les Légendes fantastiques! Pas de farce!

Drummondville surprend à plus d’un égard. Prenez Les Légendes fantastiques. Avec ses 150 comédiens bénévoles, la production pourrait bien être comparée à une autre superproduction, La Fabuleuse Histoire d’un royaume. Nenni. Si toutes deux sont jouées par des bénévoles, la ressemblance s’arrête là. «La Fabuleuse possède une trame historique, relatant les 150 ans de la région Saguenay-Lac-Saint-Jean; Les Légendes est imaginaire, explique Fernand Rainville, metteur en scène du spectacle. Une autre différence de taille: Les Légendes sont jouées en pleine nature, dans un cadre qui n’a rien à voir avec une salle de spectacle, et tout se passe en direct! Les musiciens jouent, les chanteurs chantent, et tutti quanti.» L’effet est grandiose. Les jeux de lumière inouïs, la musique endiablée (signée Michel Cusson) et les mots enfiévrés de Normand Latourelle et de Raoul Duguay se conjuguent dans une succession de tableaux colorés… Chasse-galerie, dame blanche, violon magique, on en compte plus d’une dizaine défilant devant nos yeux.

Un projet aussi loufoque ne pouvait naître qu’à Drummondville. Car lorsqu’on interroge Normand Latourelle, le concepteur des Légendes fantastiques, sur les défis techniques de la réalisation du show, il est catégorique: «C’est le spectacle le plus compliqué à réaliser de l’histoire des spectacles au Québec!» Celui qui a relevé le défi de la réalisation du Grand Jeu de nuit, à l’occasion des célébrations du 350e anniversaire de la métropole, et contribué au développement international du Cirque du Soleil, dont il est l’un des artisans, désirait ardemment réaliser cette fresque. «Je voulais faire un gros spectacle.» Et Drummondville? «La suggestion m’est venue d’un copain qui m’a présenté le site.» Le «site» en question n’était que marais et boue, cinq mois avant l’ouverture de la saison, en 1998! «Nous avons tout créé. C’était complètement fou! se souvient Fernand Rainville. C’est rare que tu as à décider où va aller le lac!» «Ensuite, il a fallu faire une place pour la marina», rigole Latourelle.

La trame des Légendes fantastiques puise dans notre folklore, bien sûr, mais les textes ont été «remixés» au gré de la fantaisie des créateurs, qui ont aussi dû s’adapter à la configuration particulière de la «scène». «Dans l’une des scènes, le violoniste s’approche de la rive sur une structure flottante, explique Latourelle. Son instrument étant relié à un micro sans fil, le défi consistait à faire entendre la musique aux 1500 spectateurs répartis dans les gradins. Nous avons dû modifier le scénario.» Les remaniements des chorégraphies, des textes, de la musique se sont succédé jusqu’à il y a deux semaines environ. «Depuis ce temps, le spectacle est à peu près fixe», déclare Rainville. Le spectacle a lieu après la tombée du jour pour permettre aux feux de la nuit d’embraser l’imaginaire du public, du mercredi au dimanche, jusqu’au 4 septembre. Il en coûte 30 $ en semaine, et 32 $ les week-ends pour profiter des deux heures de féerie légendaire. Renseignements: 1 800 265-5412.

Partir sur une balloune!
Ça y est, c’est reparti! Le 16e Festival de Montgolfières (M. Christie… ah, les commanditaires!) bat son plein depuis quelques jours. La semaine dernière, les médias étaient invités à vivre une envolée en ballon. Hélas, trois fois hélas! Dame Nature en a décidé autrement, et nous sommes restés cloués au sol.

Ça ne nous a pas empêchés de voir de plus près de quoi il en retourne. Denis Unsworth, pilote un ballon depuis 14 ans; il est deux fois champion canadien de vol; bref, c’est un pro… et un passionné. «Il n’y a rien qui se rapproche plus du vol de l’oiseau que la montgolfière: il n’y a pas de moteur, et on contrôle autant l’altitude que la direction.» Il nous a expliqué comment ça marche… ça vole plutôt, ce gros machin-là. Car c’est énorme!

Alors, c’est quoi le principe? C’est une question d’air! En fait, il faut que l’air contenu dans le ballon soit plus chaud que la température extérieure. Par exemple, s’il fait 80 Farenheit (les pilotes travaillent avec cette méthode!) à l’extérieur, il faudra chauffer l’air, dans le ballon, jusqu’à au moins 210° Fo pour que ce dernier s’envole. Le brûleur qui réchauffe l’air dans le ballon dégage 17 millions de BTU… soit l’équivalent d’environ 340 barbecues! Aussi simple que cela.

Quant à la sécurité, elle est assurée par les pilotes. Tous ceux du Festival possèdent un permis décerné par une école de pilotage en règle! Denis, notre pilote sur terre, connaît la météo probablement mieux que toutes les Miss Météo de nos télés… Devant les cumulonimbus qui se forment à l’horizon, il déclare sans se tromper que notre envolée… est à l’eau.
Vous pourrez toutefois profiter de cette activité, tous les jours que durera le Festival de Montgolfières, à Saint-Jean-sur-Richelieu. Les deux envolées quotidiennes font maintenant partie de la tradition; l’une a lieu à 6 h et l’autre à 18 h, si le temps le permet.

Même si vous ne «partez pas sur une balloune», visitez les lieux. Les week-ends, l’animation (spectacles gratuits, exposition, manèges) débute à 12 h. Vous pourrez aussi admirer de visu les immenses ballons, dont certains de formes spéciales et étonnantes (une équipe d’Américains a même créé un Jésus et une arche de Noé au grand complet). C’est dingue! En soirée, les artistes de l’heure se produisent sur la grande scène M. Christie: Corey Hart, Bruno Pelletier, Kevin Parent, Okoumé et d’autres se succéderont toute la semaine. Demandez votre programme! L’admission pour une journée coûte 10 $ et donne accès à toutes les activités; les cinq ans et moins bénéficient d’un demi-tarif. L’envolée en montgolfière, d’une durée d’environ une heure, vaut largement les 130 $ qu’on en demande.

Hors circuit

La Nuit des perséides

Ce week-end verra la pluie de perséides arroser notre voûte céleste! Soyez aux premières loges à l’observatoire du Mont-Mégantic qui organise, pour l’occasion, la Nuit des perséides, une fin de semaine remplie d’activités groupées autour de ce thème. Pour plus d’info, renseignez-vous au (819) 888-2941 ou par courriel, au [email protected].

Le Plateau de Michel Tremblay
Tourisme Plateau Mont-Royal et Guidatour vous invitent à suivre les traces des héros des romans de l’écrivain Michel Tremblay. Un guide chevronné et érudit, à la manière de Tremblay et dans son langage coloré, nous entraîne dans les rues où ont vécu la Grosse Femme, Victoire, Thérèse, Édouard et les autres. Une visite dans l’imaginaire de Tremblay, devenu un peu le nôtre. Les sorties durent trois heures, ont lieu les mercredis, à 17 h 30, et les dimanches, à 13 h 30, et coûtent 19,50 $ (des prix spéciaux sont offerts aux étudiants, aux aînés et aux enfants de 6 à 12 ans). Renseignez-vous au (514) 524-8767.