Vie

Chaudière-Appalaches : Histoires d'eau

Cette région, que l’on nomme Chaudière-Appalaches, est circonscrite par deux axes qui ont marqué l’histoire de la colonisation des environs: le fleuve Saint-Laurent, d’ouest en est, et la rivière Chaudière, du nord au sud. Trois parcours s’offrent donc à vous: la rive sud du fleuve Saint-Laurent, la Beauce – en suivant les méandres de la Chaudière ou de la rivière Etchemin – et les terres de l’ouest de cette région, nommées le pays des Mines et des Lacs.

Commençons donc notre périple par la route des Navigateurs, qui a permis aux premiers colonisateurs de pénétrer au coeur de l’Amérique. En bordure du fleuve, de Lotbinière à l’Islet, cette portion de la région Chaudière-Appalaches est encore aujourd’hui l’écrin des bijoux de trois siècles d’histoire. Outre la beauté de son paysage – qui offre presque en tout temps une ouverture panoramique sur le fleuve -, nous trouvons dans chaque hameau plusieurs demeures historiques et monuments. Tout près de Lotbinière, le parc de la chute Sainte-Agathe offre des sentiers pédestres dans un cadre enchanteur. Toujours aux abords de Lotbinière, il y a une érablière (la cabane Napert de Saint-Sylvestre) prête à nous jouer le grand jeu en toute saison… À l’est de cette région, en suivant la 132 jusqu’à Montmagny, se trouve l’archipel de l’Isle-aux-Grues dont les îles les plus fréquentées sont l’île aux Grues, l’île aux Oies et la Grosse-Île. L’île aux Grues est le lieu idéal pour arpenter les battures à pied ou faire une balade en vélo sur les routes et les sentiers qui la sillonnent. Pour les aventuriers qui aiment mêler plein-air et histoire, un passage au lieu historique national de la Grosse-Île s’impose. Le site est accessible jusqu’au 30 octobre et plusieurs forfaits sont proposés par les bateliers qui offrent le transport vers cette destination.

Au pays des Mines et des Lacs
En s’aventurant au pays des Mines et des Lacs, nous suivons un parcours plein-air et histoire. Dans ce territoire colonisé par les Irlandais et les Écossais, on peut revoir l’histoire du XIXe siècle avec une illustration de la découverte de l’amiante dans la région de Thetford Mines. Pour des points de vue imprenables, il est suggéré d’emprunter à Coleraine le chemin Saint-Julien qui nous mène vers les hauts reliefs de cette région. Nous parcourons Saint-Julien, puis Saint-Fortunat, reconnu pour son centre équestre. Au bout de cet itinéraire se trouve Disraeli, sis sur les rives du lac Aylmer et d’où nous empruntons la route 263 pour joindre le parc Frontenac. Le secteur sud de ce magnifique site est accessible jusqu’à la mi-octobre. Les amateurs de sports nautiques peuvent y faire du canot (en location sur place), de l’équitation, des randonnées pédestres ou du vélo.

À l’automne, alors que le paysage se colore, il est temps de suivre les rivières Chaudière et Etchemin qui nous mènent de vallées en plateaux vers les sommets des Appalaches. En suivant la Chaudière, nous rencontrons bon nombre de petits villages, tous témoins du développement économique de cette région. De Sainte-Marie jusqu’à Saint-Côme-Linière à la frontière des États-Unis, en passant par le centre économique de Saint-Georges, notre route est parsemée de centres d’interprétation de la vie économique et culturelle de cette région. Pour les promenades d’automne, suivons la route des hauts plateaux de la Beauce, à laquelle nous accédons par la 204 ouest. De là nous traverserons Saint-Martin et Saint-Évariste-de-Forsyth, qui accueille le Centre régional d’interprétation de la Haute-Beauce. Par la suite, un petit arrêt à St-Prosper, au Village des défricheurs (ouvert jusqu’à la mi-octobre), une reconstitution grandeur nature d’un village du XIXième siècle, où des visites commentées sont offertes.

La route des Appalaches
La route des Appalaches passe de la vallée du Saint-Laurent jusqu’aux plus hauts sommets de cette région. On accède à ce secteur par la 20 en empruntant la 279 à Saint-Charles de Bellechasse. Notre promenade va de la plaine du Saint-Laurent aux premiers vallons des Appalaches de Saint-Gervais. Suit Saint-Lazare, perché sur une colline et offrant un point de vue incroyable sur la vallée du Saint-Laurent. Point culminant de cette montée, le Massif du Midi est situé à Saint-Philémon et contribue à la popularité du Parc régional du Massif du Sud et de la Station touristique du Massif du Sud. À l’automne, les sentiers du Massif sont idéaux pour les randonnées pédestres, à vélo ou même à cheval. En hiver, le Massif offre des pistes hors du commun aux amateurs de ski alpin ou de randonnée. Les motoneigistes peuvent aussi s’en donner à coeur joie dans cette région. Il existe d’ailleurs un club de motoneige à Saint-Magloire. Pour des points de vue imprenables sur le plateau appalachien, il faut visiter Saint-Fabien-de-Panet, où nous trouvons des sentiers pédestres aménagés sur 15 kilomètres au coeur d’une érablière.

Il ne faudrait pas négliger l’Islet, dont Saint-Pamphile qui accueille deux sucreries et un club de motoneige, et qui se révèle un paradis de la chasse au petit gibier.

Pour admirer les couleurs de l’automne, s’émerveiller devant les sentiers enneigés ou encore vivre l’histoire du XIXe siècle québécois, un saut dans la région des Appalaches s’impose!