Vie

Trois-Rivières et le Festival de la poésie : Le temps retrouvé

Depuis quelques années, Trois-Rivières s’est refait une beauté et une réputation, donnant toute leur place à l’histoire et à la culture. Et le Festival international de poésie, qui se déroule au coeur de la ville, conjugue avec originalité le passé au présent.

Nos villes ont toutes au moins un clocher, mais certaines tirent manifestement plus de fierté de leur héritage religieux. Cela semble être le cas de la ville de Trois-Rivières, où, en marge des mille activités qu’offre jusqu’à ce dimanche le 16e Festival international de poésie, les visiteurs se font happer par telle église, telle chapelle, tel musée religieux qui les appellent à eux.

Avant de se rendre au centre nerveux du Festival, en bordure du parc Champlain, on profitera d’un arrêt à l’Office du tourisme et des congrès de Trois-Rivières, rue Notre-Dame au centre-ville (des affiches ornées de points d’interrogation, et même d’énormes points d’interrogation peinturés à même le macadam dans les rues promettent qu’on ne le rate pas!), pour ramasser cartes et brochures qui promettront un tour de ville divin. Profitez-en pour prendre au passage un exemplaire du journal Le Sorteux du mois d’octobre, il vous informera de tout ce qui se passe dans les bars, les restos et les salles de spectacle. On peut très bien visiter le centre-ville et le vieux Trois-Rivières à pied. Quelques pas vers l’est, et vous voilà au coin de la rue des Forges, la rue principale de Trois-Rivières. Si vous l’empruntez vers le sud, vous vous retrouverez bientôt au parc portuaire, pour une jolie petite promenade le long du Saint-Laurent. Rue Saint-François-Xavier, allez vers le nord, jusqu’à la rue des Ursulines. Sur votre droite: l’église Saint-James (1703); un peu plus à droite: le Musée des Ursulines (la plus vieille école pour filles de la ville) et le Monastère des Ursulines (il faut le dire: c’est bien beau).

Sur la même rue, du côté ouest cette fois, vous trouverez le Manoir de Tonnancour, superbe maison datant du début du 18e siècle, qui abrite une galerie d’art, et que l’on peut visiter gratuitement. Continuez vers l’ouest jusqu’à la rue Bonaventure, et tournez à droite. Vous passerez devant l’ancien bureau du "cheuf", qui fut député du comté pendant 32 ans, puis vous arriverez rue Hart, au parc Champlain, dans un quadrilatère où l’on retrouve le kiosque d’information du Festival de la poésie (des cordes à linge sont accrochées entre les arbres du parc, sur lesquelles on épingle nos poèmes!), la Maison de la culture, la Bibliothèque Gatien-Lapointe, la très belle salle de spectacle J.-A. Thompson, et l’hôtel de ville. De l’autre côté de la rue, on voit s’élever la Cathédrale de l’Assomption, église néogothique (encore une fois, il faut le dire: c’est bien beau), parée de 125 vitraux. Regardez les quelques sculptures rigolotes érigées rue Hart. Et si vous êtes en voiture, et que vous ayez du mal à vous garer, on m’assure que le (très aimable, il va sans dire) monseigneur Veillette ouvre son grand parking de l’évêché, en week-end seulement, à qui le veut. Je vous le dis: Dieu est grand, à Trois-Rivières.

S’il vous reste un peu de temps entre les Dîners-poésie, les Thé-poésie, les Poèmes du milieu du jour, les Scotch-poésie, les Apéros-poésie-sans-fumée, les Soupers-poésie et les Poèmes de nuit du Festival de la poésie, vous ferez bien une petite prière au bienheureux père Frédéric dans son musée (à côté de l’église Notre-Dame-des-Sept-Allégresses, rue Saint-Maurice), où se trouve exposé, entre autres objets d’intérêt, le petit balai avec lequel on a épousseté le corps du bon père, après l’avoir exhumé, afin de le rendre plus présentable pour sa béatification (hum…).

Plusieurs choses sont à voir à Trois-Rivières et ses environs. Dont les fameuses Forges-du-Saint-Maurice, où l’on commémore l’implantation du premier village industriel au Canada. Et l’île Saint-Quentin (où Jacques Cartier a érigé une croix, en 1535, un siècle avant la création de Trois-Rivières), une île située entre Trois-Rivières et le cap de la Madeleine, où l’on aura bonne idée d’aller avec les enfants, un terrain de jeu, une piste cyclable et divers sentiers se prêtant bien à la promenade en famille.

Si vous poussez votre visite un peu plus loin, du côté du cap, il faudra faire une prière à la Sainte Vierge, au Sanctuaire Notre-Dame-du-Cap, où l’on retrouve la plus vieille église du Canada à avoir été conservée intacte depuis sa construction, en 1720. On raconte qu’un miracle s’y est produit, en 1859, que plus d’un vieux Trifluvien aura bon coeur de vous raconter. À Trois-Rivières, ils doivent avoir le bon Dieu de leur bord: ils sont poètes à l’année…

Office de tourisme et des congrès de Trois-Rivières (1457, rue Notre-Dame): 1-800-313-1123

Site Web officiel de la ville de Trois-Rivières: www.v3r.net/

Le guide de Trois-Rivières:
www.angelfire.com/pq/troisrivieres/index.html

Visite guidée de A à Z:
/www.rabaska.com/super/panorama/3Rhisto1.htm