Vie

Parc des Adirondacks : Viser le top

Envie d’une petite escapade avant l’hiver? Direction: nos voisins du sud chez qui un bijou de parc vous invite à folâtrer avec la nature. À une heure trente de Montréal, top chrono, vous accédez au majestueux parc des Adirondacks.

Quarante-six sommets de plus de 1200 mètres, 634 kilomètres de sentiers balisés, de quoi vous titiller les mollets pour plusieurs jours. L’un des attraits de la région reste la randonnée pédestre avec son décor parsemé de lacs, de rivières, de cascades, de forêts de pins, dont certains font plus de 30 mètres de haut. Sans oublier l’accès aux sommets et leur vue sur les multiples monts qui sculptent l’horizon. Le parc est divisé en sept parties, mais la plus populaire reste celle des High Peaks, dont le mont Marcy, qui domine la région du haut de ses 1629 m.

Blotti dans l’État de New York, le parc des Adirondacks s’étend sur plus de 2 430 000 hectares, ce qui en fait le plus grand parc des États-Unis, si l’on exclut l’Alaska. Ce parc, géré par l’État, englobe plusieurs municipalités dont Albany, Lake George et Lake Placid. Vous pouvez donc marcher en montagne durant la journée et, le soir venu, relaxer à l’un des nombreux bistros de Lake Placid.

Pour une première randonnée pédestre dans la région, rendez-vous à l’Adirondak Loj, un chaleureux poste d’accueil avec douches, boutique, petite caféteria et personnel érudit. Que ce soit pour une randonnée d’une ou plusieurs journées, des accros de la nature, armés d’une carte topographique, concoctent un circuit préparé sur mesure pour vous. Pour une sortie d’une journée, le sentier qui mène au mont Algonquin (1560 m) surprend toujours avec ses montées abruptes et sa vue grandiose qu’il offre du sommet, ultime récompense après ces efforts musculaires. Mieux vaut ne pas se lancer à l’assaut de cette éminence sans une préparation méticuleuse et un équipement adéquat.
D’autres départs se font au bord de la route, près des municipalités de Kenne Valley, Saint Huberts et Lake Placid. Surveillez les panneaux jaune et brun qui jalonnent le chemin. En partant du village de Keene Valley, le mont Baxter est le circuit idéal pour la famille. L’accès au sommet se fait par une montée en douceur à travers la forêt. La face sud de la montagne offre de grandes roches plates, idéales pour casser la croûte puis faire une petite sieste au milieu des montagnes. Pour les moins sportifs qui veulent jouir d’une vue spectaculaire sans les courbatures du lendemain, le sommet du mont Whiteface (1483 m) s’atteint en automobile. Cette montagne est d’ailleurs une station de ski alpin très réputée.

Côté hébergement, sites de camping ou abris sont accessibles à partir de l’Adirondak Loj. Pour les plus douillets, les villages de Keene et Kenne Valley offrent des B & B dans de vieilles maisons où verre de porto et feu de cheminée sont le bouquet de la journée. Au petit matin, New-Yorkais, Bostoniens et autres citadins américains se retrouvent autour de la table pour partager oeufs au plat, crêpes aux bleuets et plateaux de fruits frais. Comme le taux de change est exorbitant, les Québécois se font rares ces temps-ci. Certains propriétaires, heureux d’accueillir des French speakers dans leur demeure, vous accorderont un tarif préférentiel. Surtout, n’hésitez pas à en faire la demande. Joe Pete Wilson, propriétaire du Bark Eater Inn, explique que, contrairement aux années antérieures, il y a très peu de Québécois qui logent dans la région. Il peste contre la faiblesse du dollar canadien qui le prive de ces visiteurs dont il apprécie la bonhomie. Son vaste domaine compte une écurie où une quarantaine de chevaux offrent des randonnées dans des paysages bucoliques.

L’accueil chaleureux des habitants de cette région surprend. Ils sont toujours prêts à vous livrer des renseignements avec un grand sourire et surtout accompagnés d’un have a nice day. Sachez tout de même que les villages de Keene et de Kenne Valley sont loin d’être des escapades gourmandes. Quoique le restaurant Noon Market à Keene Valley offre un assortiment de tartes dignes des recettes de nos arrière-grands-mères. Tarte aux bleuets, au chocolat et à la noix de coco ensevelie sous une montagne de crème fouettée, aux pacanes et sucre… Douceurs qu’on s’enfile sans remords après une journée de marche ardue.

Dans le parc des Adirondacks, vous pouvez aussi visiter Lake Placid, ville-hôte des Jeux olympiques d’hiver de 1932 et de 1980. D’ailleurs, le complexe olympique est ouvert au public moyennant un coût d’entrée. Le tremplin de saut à ski qui surgit de la montagne, visible des kilomètres à la ronde, nous rappelle le passé de cette région. Lake Placid est aussi la plus grande ville des High Peaks. Contrairement aux villages avoisinants, on y trouve une grande variété de boutiques, de cafés, de bars et de restaurants, ainsi qu’une panoplie de motels et d’hôtels pour toutes les bourses. D’ailleurs, la route menant à Lake Placid est bordée d’établissements aux enseignes qu’on ne peut rater. Mis à part quelques bâtiments à l’architecture douteuse (voir l’aréna), c’est une ville qui a un certain charme. Le lac du même nom qui la borde, les montagnes qui l’enveloppent, ses rues commerçantes où flottent les drapeaux lui donnent un air chaleureux.

Escapade sportive ou flânerie chez les boutiquiers: le parc des Adirondacks est un endroit où les plaisirs de l’automne peuvent être prolongés, avant de nous engouffrer dans nos chaumières, en attente de l’hiver. Il ne reste plus qu’à déferler sur l’autoroute à 65 mi/h (ou à 105 km/h, si vous préférez), puisque la limite de vitesse est accrue. Toujours bon à savoir!

Comment s’y rendre
De Montréal, prendre la 15 sud, direction New York. À la frontière, la 87 sud, sortie 34 à Keeseville, puis la 9N, direction sud, jusqu’au village de Kenne.

Très utile: Guide Ulysse Randonnée pédestre nord-est des États-Unis d’Yves Séguin.

Adirondack Mountain Club section High Peaks: (518) 523-3441 ou http://www.adk.org
.
Renseignements sur le parc des Adirondacks: www.adirondacks.org.