Las de l’hiver en ville? Qu’on se le dise: une tempête dans le bois, c’est autre chose! On se surprend à contempler ces flocons qui dansent au-dessus de nos têtes. On se relaie pour ouvrir la piste malgré le mercure à moins douze degrés. Les branches des conifères qui plient sous le poids de la neige forment des tunnels naturels où les exclamations des skieurs se mêlent aux hululements de la chouette. Puis, le bonheur d’atteindre le refuge, lorsque le ciel commence à s’assombrir et que les jambes ont hâte de se reposer. On se raconte des histoires sous les vêtements humides qui pendent au-dessus du poêle. Et si vous avez de la chance, les vétérans des randonnées, qui n’ont pas peur du poids supplémentaire dans leur sac à dos, auront peut-être même apporté un cabernet sauvignon, pour détendre encore davantage, s’il est possible, l’esprit du groupe.
Si, au Québec, le mandat premier des parcs est la protection du patrimoine naturel, il n’en demeure pas moins qu’on peut y pratiquer de nombreuses activités de plein air en hiver. Et la meilleure façon de tirer parti de ce fabuleux réseau d’espaces verts consiste à réserver à l’avance un chalet (environ 30 $ par personne) auprès de la Sépaq, organisme provincial qui administre les parcs et les réserves fauniques. Vous pouvez ainsi partir en groupe en motoneige, en ski de randonnée ou en raquette pour la fin de semaine.
L’important, si vous désirez partir plus d’une journée, c’est de réserver votre refuge à l’avance. Un simple appel à la Sépaq, ou encore une visite sur le site Internet de la Société, vous permet de réserver le refuge de votre choix. Si votre horaire vous permet de faire une expédition pendant la semaine, il vous suffira de confirmer deux semaines à l’avance. Par contre, si vous planifiez y aller la fin de semaine, particulièrement pendant le week-end de Pâques, mieux vaut téléphoner quelques mois avant votre départ. Les parcs et les réserves fauniques près de la région du grand Montréal sont très prisés par les amateurs de plein air.
Évidemment, lorsqu’on s’en va dans le bois, il faut apporter l’essentiel. Des vêtements chauds et de rechange, un sac de couchage et un tapis de sol sont indispensables; tout comme la nourriture, de préférence légère, puisqu’on la traîne sur son dos pendant le périple. Comme quoi il faut oublier la caisse de douze et opter pour un bon vieux scotch! Si certains refuges comptent un poêle conventionnel avec quatre ronds au gaz, la plupart ne possèdent qu’une "truie", ce poêle à combustion lente qui vous tiendra au chaud après la disparition de l’astre solaire. Il faudra, dans ce cas, traîner un réchaud de camping sur son dos pour assurer la cuisson des repas.
Certains parcs sont équipés de refuges très rudimentaires appelés tentes "prospecteurs". Il s’agit de grandes tentes en toile épaisse, équipées d’un poêle à bois. Des sacs de couchage efficaces jusqu’à -10 degrés Celsius sont nécessaires pour les dodos en tentes "prospecteurs", car les murs de toile emprisonnent moins bien la chaleur.
L’expérience de la forêt est pour plusieurs un rite initiatique qui les ramène vers l’essentiel. Pour d’autres, c’est une simple escapade dans la nature. Une chose est certaine: après une première expérience, quelques-uns auront la piqûre et deviendront esclaves du plein air. Mais quel doux esclavage que celui de l’air pur et de la nature!
Les petits détails
La Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) gère les activités et les services dans les réserves fauniques et les parcs québécois conformément à la mission gouvernementale de conservation et de protection des milieux naturels. Elle applique une tarification d’accès, comme c’est le cas dans les parcs nationaux nord-américains. Tous les revenus de cette tarification seront réinvestis dans les parcs.
Pour joindre la Sépaq ou réserver, composer le 1 800 665-6527. Vous pouvez également visiter le site Web de la Société: www.sepaq.com
Les activités hivernales privilégiées sont la motoneige, le ski de fond et la raquette. Près de Montréal, on trouve les réserves fauniques Papineau-Labelle et Mastigouche, ainsi que les parcs d’Oka, du Mont-Tremblant, des Îles-de-Boucherville et du Mont-Orford. Par contre, pour ceux qui recherchent plus d’exotisme, des parcs provinciaux existent également en Gaspésie, au Saguenay et même sur l’île d’Anticosti.
La location d’équipement de plein air s’effectue dans les magasins spécialisés:
Le Yéti, 5190, boulevard Saint-Laurent, tél.: 271-0773
L’Aventurier, 1610, rue Saint-Denis, tél.: 849-4100
La Cordée, 2159, rue Sainte-Catherine Est, tél.: 524-1106
Kaki Plein air, , ou 6575, rue Saint-Denis, tél.: 274-7122
ou 1820, boulevard des Laurentides, Laval, tél.: 450 662-0001
Inukshuk, 1472, rue Peel, tél.: 288-8010
ou 6361, route Trans-Canada, tél.: 694-2445
Accessoires par Julie Sergent
Chaussettes Outlast hiker
Ce sont les pieds qui nous entraînent dehors, mais c’est souvent à cause d’eux qu’on revient vite au bercail! Pour ne pas se geler les orteils, de bonnes chaussettes sont de rigueur. Celles-ci, faites de laine mérinos, sont douces sur la peau et promettent de ne pas se déformer après une saison de lavages. À glisser dans ses bottes… Prix: 14,99 $.www.wigwam.com
Pommade Dermatone
Parce que la nature est parfois aussi cruelle que belle, on protégera son minois des méfaits du froid et du soleil en appliquant sur la peau exposée une petite couche de pommade. Très populaire chez les habitués des sports d’hiver, la crème Dermatone réduit les risques d’engelure au visage, de gerçures aux lèvres, et de coups de soleil (FPS 23). À garder dans sa poche… Prix: 5,99 $ pour un contenant de 14 grammes.www.dermatone.com
Gourde Bota Bag (Coghlan’s)
On ne boit pas toujours autant qu’on le devrait en hiver, et encore moins lorsque la bouteille est coincée dans le sac à dos. Avec cette gourde en cuir, qui peut contenir jusqu’à un litre de liquide (chacun décidera du sens à donner à ce mot), on n’a aucune excuse pour ne pas s’hydrater souvent. À suspendre sur l’épaule… Prix: 4,99 $.www.jgwhyte.com.bags
Jumelles Natureview 2030
Ce n’est pas parce qu’il y a plein d’oiseaux et d’animaux dans la nature qu’on parvient nécessairement à les voir! À défaut d’un oeil de lynx pour admirer la crête d’un cardinal haut perché ou suivre la trace d’un chevreuil, une bonne paire de jumelles fera l’affaire. À accrocher dans son cou… Prix: 114,99 $. www.bushnell.com