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New York au cinéma : New York Stories

Oubliez Times Square, l’Empire State Building et la statue de la Liberté. Partez plutôt à la découverte des restaurants, bancs de parc et hôtels qui, sous les projecteurs d’Hollywood, ont marqué l’imaginaire des cinéphiles.

Si Hollywood représente le symbole incontesté du cinéma américain, New York est une véritable usine à rêves, qui ne cesse d’enflammer l’imagination des cinéastes. Métropole prodigieusement saisissante, la Big Apple a cependant bien changé depuis que Woody Allen a porté à l’écran sa vision romanesque de Manhattan en 1979. Sous la tutelle de l’administration Giuliani, New York n’a pas échappé à la gentrification, mais les taxis jaunes filent toujours à vive allure à travers les artères remuantes tandis que les citadins affairés pressent le pas sur les trottoirs. Aux antipodes des décors de carton-pâte d’Hollywood, New York recèle des lieux réels fixés sur pellicule pour le cinéma ou la télévision.

Au coeur du Lower East Side, Katz’s (205 East Houston Street, angle Ludlow Street, tél.: 212-254-2246), l’un des plus vieux delicatessen en ville, s’est fait remarquer dans plusieurs productions. Les cinéphiles qui ont vu When Harry Met Sally peuvent difficilement oublier la scène où Meg Ryan simule un orgasme sous les yeux écarquillés de Billy Crystal. Dans le film, sa performance est tellement éloquente qu’une cliente de table voisine médusée insiste pour manger la même chose qu’elle…

Difficile de parler de New York sans mentionner quelques lieux de tournage de la désormais célèbre sitcom Seinfeld. En l’espace d’un seul épisode intitulé le "Soup Nazy", l’irascible propriétaire de la Soup Kitchen International (259A West 55th Street, entre 8th Ave. et Broadway, tél.: 212-757-7730) passe de l’anonymat à la postérité en raison des diktats qu’il impose à sa clientèle: vous avez moins de 10 secondes pour commander, payer la note et reprendre sagement votre place dans la queue. Évitez de commettre une erreur protocolaire ou même de parler de l’émission, car le propriétaire officie toujours dans la cuisine et il pourrait vous répliquer sèchement "Pas de soupe pour vous!"

Les sempiternelles crises existentielles des trentenaires Jerry, Elaine, George et Kramer sont mises en scène dans un diner débonnaire près de la Columbia University, Tom’s Restaurant (2880 Broadway, angle 112th Street, tél.: 212-864-6137). "I am sitting in the morning at the diner on the corner, I am waiting at the counter for the man to pour the coffee": ces paroles vous semblent familières? Normal, Suzanne Vega avait déjà immortalisé l’établissement dans une de ses chansons, Tom’s Diner.

Lieu de pèlerinage obligé des amateurs de Woody Allen, l’esplanade du Brooklyn Heights est rapidement devenue célèbre parmi les cinéastes et les photographes. Woody Allen et Diane Keaton ont "involontairement" contribué à promouvoir ce cadre séraphique dans une scène du film Manhattan. Surplombant l’East River, ils sont assis sur un des bancs de l’esplanade, contemplant un panorama spectaculaire du Lower Manhattan avec en prime, le Brooklyn Bridge comme toile de fond.

Central Park compte parmi les lieux imprimés sur la rétine de quantité de spectateurs. Si vous avez aimé Marathon Man, devenez l’émule de Dustin Hoffman et brûlez des toxines en trottant autour du réservoir grillagé de Central Park. C’est d’ailleurs ici que se clôt, chaque année, le dernier dimanche d’octobre, le marathon le plus célèbre du monde.

Avant même que Sid décide d’y assassiner Nancy en 1978, le mythique Chelsea Hotel (222 W 23rd Street, entre 7th Ave. et 8th Ave., tél.: 212-243-3700, fax: 212-243-3700) était déjà entré dans la légende. Parmi les pensionnaires célèbres, mentionnons Mark Twain, Dylan Thomas, et même Arthur Miller qui mêla sa vie à l’icône du cinéma Marilyn Monroe, "l’enfant radieuse de Truman Capote". Jack Kerouac y a aussi rédigé son roman-phare On the Road (Sur la route) en seulement trois mois. L’hôtel a prêté sa façade de brique rouge au désir du réalisateur du film 9 1/2 weeks. Adrian Lyne braque sa caméra concupiscente sur une Kim Basinger sur le point de découvrir les plaisirs saphiques, sous le regard appréciateur de Mickey Rourke.

Renseignements utiles

Plusieurs compagnies aériennes proposent des vols réguliers entre Montréal et l’aéroport La Guardia. Comptez entre 400 $ et 500 $ pour l’aller et retour. Pour obtenir de l’information touristique sur la ville, communiquez avec le New York Convention and Visitors Bureau (229 West 42nd Street, tél.: 397-8222, www.nycvisit.com). Ode au Pop Art, le Gershwin Hotel (30 $ chambres partagées; 130 $ chambres doubles; 7 East 27th Street, tél.: 212-545-8000 Fax: 212-684-5546, www.gershwinhotel.com propose un gîte bien situé, aux chambres confortables.