C’est devenu une tradition: après avoir bossé pendant des semaines, dans les cours comme au travail, les étudiants sont nombreux à se payer une semaine de bon temps au coeur de l’hiver, s’envolant le plus souvent vers les plages du Sud. À l’affût de nouveaux clients, les agences de voyages couvrent de publicités les murs des cégeps et des universités, en plus d’acheter des pages entières dans les agendas scolaires. Toutes promettent les meilleurs prix, le service impeccable, le "deal" du siècle quoi. Mais qu’en est-il vraiment? Est-ce que l’étudiant moyen à avantage à faire affaire avec une agence spécialisée, ou devrait-il suivre le courant général et magasiner ses voyages auprès de différentes agences, grossistes et par le biais d’Internet? Les opinions divergent et les besoins et attentes de l’étudiant voyageur détermineront dans quel camp il se classera.
Que cherchez-vous?
La première chose à déterminer lorsqu’on envisage un voyage est évidemment: quel type de voyageur est-on? Veut-on se prélasser dans le sable chaud? Party constant ou découvertes culturelles? Les réponses à ces questions dicteront l’approche que l’étudiant prendra face à ses recherches. Si c’est le voyage au soleil ou sur les pentes enneigées, en compagnie de 50 de ses amis, qui l’attire, le choix est clair. Il partira avec l’école en sachant que tout est arrangé d’avance et qu’il n’a plus à se soucier du moindre détail. Si la destination et les dates indiquées lui conviennent, les voyages organisés par les associations étudiantes, souvent offerts via Voyages Campus, sont le meilleur choix. L’étudiant bénéficiera alors de rabais de groupe sur l’hôtel et peut-être même sur les vols, sans avoir à coordonner quelque détail que ce soit. Il faut par contre savoir qu’il ne sera pas nécessairement logé dans les meilleurs hôtels. De plus, si le voyageur cherche l’aventure ou même la liberté de mouvement, les voyages organisés pour les étudiants sont comme tout autre voyage de groupe: rigides, sans option, coulés dans le béton.
Les agences s’adressant aux jeunes sont souvent moins accessibles qu’on pourrait le croire. Toutes spécialisées qu’elles soient dans l’organisation de voyages de groupe, elles semblent avoir moins de temps pour aider un étudiant, ou tout autre voyageur au budget restreint, à réaliser son voyage de rêve. Premièrement, oubliez le service téléphonique, on est très occupé chez eux, et il est souvent difficile de parler à quelqu’un. Il est donc fortement conseillé de se rendre à la succursale la plus proche pour obtenir les meilleurs services de la compagnie. C’est d’ailleurs en coupant dans les services comme le service téléphonique que la compagnie réussit à diminuer ses dépenses et ainsi à offrir de meilleurs prix à ses clients.
Magasiner
Étudiant ou pas, le meilleur choix reste toujours de s’informer en contactant diverses agences ou en utilisant le meilleur outil de voyage jamais inventé: Internet. C’est là, par exemple, que vous apprendrez que diverses compagnies proposent des tarifs étudiants, ou que les tarifs réguliers offerts aux adeptes du Web sont plus bas que les "spéciaux" annoncés en agence. Par exemple, chez Via Rail, on offre un rabais de 35 % sur le tarif de classe économique à tout étudiant à temps plein, en autant qu’il présente une carte d’étudiant internationale. Ladite carte (ISIC) est en vente dans toutes les succursales Voyages Campus, ou dans les bureaux des associations étudiantes de la plupart des établissements d’enseignement. Pour 16 $, la carte ISIC donne droit à divers rabais étudiants (hôtels, musées, transports, etc.), et ce, partout dans le monde, en plus d’ouvrir les portes de n’importe quelle auberge de jeunesse. Sur demande, le détenteur de la carte pourra se procurer deux guides pratiques: le Guide de réductions pour étudiants voyageurs au Canada, et le Guide de voyage dans le monde ISIC. Vous cherchez plutôt le Sud? Plusieurs charters, tel Canada 3000, offrent des tarifs réguliers fort avantageux, souvent plus économiques que les spéciaux de groupe. Les étudiants qui désirent visiter la famille peuvent toujours faire appel aux regroupements de voyageurs tels Allô-Stop, à moins que vous ne vous rendiez en Ontario, où Allô-Stop n’a pas le droit d’exercer son commerce. Les compagnies d’autobus offrent alors une solution de rechange, avec Voyageur offrant 30 % de rabais et des billets gratuits aux étudiants. Comme n’importe quel voyageur, les étudiants gagnent à être informés: magasinez vos tarifs, parlez aux responsables, développez vos talents de négociateur. Si vous décidez de faire cavalier seul, n’oubliez pas de vérifier la sécurité de tout endroit où vous poserez votre sac à dos.
Guides de voyages
Passions partagées
par Josiane Lapointe
Frances Mayers propose, dans ce livre aux photos magnifiques, témoin de l’amour profond de l’auteur pour ce coin du globe, un séjour bucolique et sensuel au coeur du pays toscan. Si l’histoire, l’architecture et le style de vie des habitants y sont présentés de façon poétique et très personnelle, on consacre plus de la moitié du livre aux plaisirs de la table, en évoquant abondamment les habitudes épicuriennes des Toscans et en y incorporant plusieurs recettes du terroir. De quoi réchauffer vos soirées d’automne.
En Toscane, Quai Voltaire, 270 pages, 52,70$
Une belle histoire des pays d’en haut
"La première grande aventure, c’est un peu comme la première fiancée. On ne l’oublie jamais vraiment et on y repense de temps en temps, en souriant avec attendrissement sur son inexpérience." La première fiancée de Nicolas Vanier, c’est une traversée de 7000 km à travers les Rocheuses et l’Alaska, à cheval, en traîneau et en radeau. Les 15 années qui sont passées depuis la folle aventure n’ont en rien altéré l’intensité de ses souvenirs racontés ici sous la forme d’un récit de voyage, haut en couleur et en émotions. De nombreuses photographies viennent également ponctuer le périple, lui conférant ainsi encore plus d’intimité. "Une incroyable odyssée aux confins de l’extrême."
C’est encore loin l’Alaska, Albin Michel, 229 pages, 44,95 $
C’est le Pérou!
S’il est un moment où un guide de voyage peut s’avérer très utile, voire essentiel, c’est bien lors d’un périple en l’Amérique Latine. L’itinéraire que propose le Guide du routard en quelque 500 pages est celui du Pérou et de la Bolivie, deux pays comptant parmi les plus protégés par l’Unesco (le Pérou en tête avec plus d’une dizaine de sites classés au patrimoine mondial). Si la Bolivie est votre destination première, vous serez déçu du peu d’espace qui lui est consacré. En revanche, la partie présentant son voisin est très bien documentée, s’inspirant, de l’aveu même des auteurs, de l’aventure péruvienne proposée par le Guide Bleu "car il est vraiment costaud et puis, c’est la même maison"!
Le Guide du routard Pérou-Bolivie 2001-2002, Hachette, 542 pages, 20,65$