Vie

Camping hivernal Guides de voyages : L'hiver devenu un ami

Qui a dit qu’on ne devait pratiquer le camping qu’en été? Portrait d’une activité qui s’adresse à ceux qui n’ont pas froid aux yeux.

Avec l’arrivée des journées froides, dont l’intensité et la fréquence ne vont aller qu’en grandissant, plusieurs se demandent quels incitatifs utiliser pour sortir du bercail. Si le ski, le surf, le patin et la traîne sauvage font le bonheur de beaucoup de gens, nombreux sont ceux qui ont le goût d’essayer quelque chose de différent, de tenter une nouvelle expérience.

Pour ceux-là, le camping pendant la saison morte est l’activité tout indiquée, d’autant plus qu’elle se marie à merveille avec d’autres sports d’hiver tels la raquette ou le ski de fond. Après tout, la meilleure façon de combattre les grands froids n’est-elle pas de rester en mouvement!

Construire son abri
Le camping d’hiver revêt plusieurs formes, plus exotiques les unes que les autres. Il y a bien sûr la vieille option du coucher sous la tente; en tel cas vous devrez compter sur une tente munie de moustiquaires assurant une aération efficace ainsi que de larges vestibules où entasser votre équipement. Attention cependant aux poteaux de votre tente: s’ils sont en fibre de verre, il y a de fortes chances qu’ils se brisent par grand froid. Le métal résiste mieux à ce type de conditions.

Des tentes prospecteurs, en toile épaisse et équipées de petits poêles à bois, sont aussi présentes dans certains parcs québécois. Autrement, ceux qui n’ont peur de rien se serviront du ciel comme d’un plafond naturel et s’installeront dans leur sac de couchage pour un sommeil à la belle étoile.

Il y a également la possibilité d’être l’architecte de son propre abri. Celui-ci prendra alors la forme d’un tas de neige piétinée dans lequel on creusera un trou. Cette option demande un travail considérable et pas toujours évident si on vient de parcourir 10 km en raquettes ou à skis.

Pour réaliser la construction d’un tel abri, quelques règles de base s’imposent. D’abord, une fois que votre tas de neige compactée atteint une hauteur d’un mètre et demi, creusez un tunnel d’entrée qui descend avant de remonter dans le tas de neige. L’intérieur, que vous déblaierez ensuite et où vous coucherez plus tard, sera plus haut que l’entrée. Cette disposition, jumelée à un trou d’aération pratiqué dans le plafond et d’un diamètre équivalent à celui de votre bras, permettra à l’air de circuler correctement.

Enfin, pour s’assurer que les parois soient suffisamment épaisses, plantez de fines branches d’une quinzaine de centimètres de longueur perpendiculairement à la surface du tas avant d’en creuser l’intérieur. Ces branches serviront de repères à ne pas dépasser lors du creusage, à moins de vouloir recevoir le ciel sur la tête en pleine nuit!

Dormir dans la neige
Le seul endroit où l’on peut véritablement arrêter de bouger en camping d’hiver est le sac de couchage. Entre la préparation de l’abri et celle du repas, le mouvement de votre corps vous permet de générer suffisamment de chaleur. Par contre, dès que vous vous immobilisez, vous sentez bientôt le froid qui vient mordre vos doigts ou vos orteils. L’hiver, la nuit tombe vite et vous serez au lit plus tôt que jamais.

Installez un matelas de sol par terre, votre sac de couchage d’hiver (conçu pour des températures de -15 oC ou davantage) par-dessus. Allez faire un dernier pipi et insérez-vous dans votre sac. Les sacs de couchage en forme de momie ne laissent dépasser que le nez et la bouche, ce qui favorise l’accumulation de chaleur.

Un bon truc pour chauffer votre sac plus rapidement consiste à mettre de l’eau bouillante dans une de vos bouteilles et de glisser celle-ci dans une chaussette, puis dans votre sac de couchage quelques minutes avant d’y pénétrer vous-même. Ce n’est pas une mauvaise idée non plus de mettre tous vos vêtements au fond de votre sac de couchage, ou au moins ceux que vous désirez porter le lendemain, pour qu’ils ne soient pas glaciaux.

N’hésitez pas à allumer une chandelle dans l’abri. La voûte toute blanche qui vous surplombe reflétera alors la lumière d’une manière éclatante. D’ailleurs, si vous vous trouvez à l’extérieur de l’abri, vous pourrez admirer le fabuleux spectacle de la forme lumineuse de l’abri qui se détache dans la noirceur du paysage environnant. Mais le meilleur moment demeure le réveil, lorsque vous ouvrez vos paupières et que vos rêves semblent se poursuivre dans cette caverne immaculée…

Informations utiles
Au Québec, le camping d’hiver se pratique dans plusieurs parcs provinciaux et réserves fauniques. Les parcs du Mont-Orford, du Mont-Tremblant et du Mont-Mégantic sont les plus accessibles, à quelques heures de route de Montréal.

Tél.: 1 800 665-6527
www.sepaq.com

Les Karavaniers du Monde, spécialistes des voyages autour du globe et de la survie en montagne, organisent quelques fins de semaine d’introduction au camping d’hiver.

Tél.: 281-0799
www.karavaniers.com


Guides de voyages

Sous le soleil, exactement
Sucre et rhum, alizés et cyclones, la Guadeloupe, à la fois battue par l’Atlantique et baignée par l’eau tiède des Caraïbes, est une terre de contrastes. Aimé Césaire notait déjà: "Flaques perdues, parfums errants, ouragans échoués, coques démâtées, buées, volcans enchaînés. J’accepte." Et dans cet ordre d’idées, l’édition 2002 de la Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barth propose, au-delà des plages, la montagne. Muni d’une nouvelle cartographie quadricolore, le guide est riche en randonnées et excursions.

Le Guide du routard, Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barth 2002, Éditions Hachette, 330 p., 22,95 $

Faire le saut
Eau, sable et lumière. Trois mots qui viennent spontanément à l’esprit lorsque l’on évoque "l’étoile et la clé de la mer des Indes". Si l’île Maurice s’est forgé depuis quelques années la réputation de destination de luxe, on peut tout de même, mis à part le prix du billet d’avion, s’en tirer à bon compte. Puisqu’il s’agit d’un véritable paradis pour les amateurs de plongée sous-marine, le Routard, dans sa nouvelle mise à jour, propose plusieurs adresses et prodigue maints conseils afin que vous puissiez "voler au-dessus d’un nid de poissons-clowns et dialoguer longuement avec des mérous curieux" sans mordre à l’hameçon des pièges à touristes. Pour des fonds riches et des eaux claires.

Le Guide du routard, île Maurice, Rodrigues 2002, Éditions Hachette, 213 p., 22,95 $

Hace calor!
Découverte par Christophe Colomb et terre d’accueil de la toute première colonie européenne du Nouveau Monde, la République dominicaine partage avec Haïti l’île d’Hispaniola, deuxième en importance après Cuba. La sixième édition de ce Guide Ulysse vous promet la découverte des moindres recoins de cette contrée, réputée elle aussi pour ses eaux clémentes et son sable fin… Pratique, concis et éducatif, un guide intelligent qui, dans sa couverture historique et culturelle du pays, va bien au-delà des standards du genre. À mettre dans votre sac à dos, dans votre valise ou tout simplement dans votre bibliothèque.

Guide Ulysse, République dominicaine, 279 pages, 24,95 $