Barcelone n’en fait qu’à sa tête. Plantée entre la Méditerranée, les montagnes et les plaines espagnoles, la ville est le joyaux central d’une province farouchement autonome: la Catalogne. Barcelone est différente jusque dans son mode de vie effréné. La ville semble ne jamais ralentir, sauf pour reprendre son souffle, entre sept et neuf heures du matin… Et encore là. Façonnés par un climat chaud et un esprit de fête puissant, les Barcelonais ont créé, tout naturellement, une vie endiablée, de jour comme de nuit.
Chaudes nuits
Lorsque le soir prend place, laissant s’envoler quelques degrés, les rues déjà animées montent le volume d’un cran. Vers 21 h, les restaurants commencent à ouvrir leurs portes. Inutile de chercher à souper avant. Ici, la nuit s’ébranle avec un repas qui peut facilement prendre fin vers minuit. Barcelone possède d’ailleurs plusieurs très bonnes tables à des prix abordables. Le défi est toutefois de les trouver, car ces établissements authentiques fuient souvent les endroits touristiques. Un guide de voyage n’est pas inutile pour les dénicher dans les petites ruelles entrelacées de la ville.
Alors que les 12 coups de minuit sonnent, c’est le début des festivités. La Rambla, bouillante artère de Barcelone, voit les touristes et les Barcelonais déambuler tranquillement, comme en plein jour. La foule est aussi dense qu’à midi. Couples main dans la main, spectacles de rue, dessinateurs de portraits, musique émanant des restos, vendeurs de journaux qui apportent les dernières parutions d’un peu partout: les soirées de Barcelone sont un événement à elles seules.
Il est généralement plus de 1 h 30 quand les files d’attente commencent à se former devant les bars de la ville. Les clubs branchés reçoivent à tour de rôle les plus grands D.J. technos d’Europe, attirés par les bons cachets offerts et la fascination qu’exerce la ville. Il y a des endroits pour tous les goûts, mais comme toutes les grandes villes d’Europe, Barcelone carbure à la techno, à la house, et au drum’n’bass.
À chacun son bar
À Barcelone, les bars pullulent. Chaque ruelle étroite et sinueuse abrite le sien. À l’intérieur, de minuscules salles sont reliées par des couloirs labyrinthiques. Des lumières électriques mauves, bleues, jaunes et roses éclairent des jeunes venus bavarder au son de la musique d’un peu partout. Ces clubs naissent et meurent aussi vite que la clientèle change d’endroit ou de style. Seul frein à ces discothèques, le prix d’entrée y est souvent très élevé: entre 10 $ et 25 $, selon la popularité de l’endroit.
Inutile de chercher les afterhours, ils n’existent pas à Barcelone. Normal, les bars ferment leurs portes à sept heures! Le soleil est déjà levé quand les fêtards sortent de l’ambiance survoltée. Les rues sont moins achalandées, alors il faut en profiter. Plusieurs boutiques sont toujours ouvertes, les kiosques à journaux ont fait peau neuve et attendent les visiteurs. Les équipes de nettoyage commencent un travail qu’elles doivent faire à la hâte, avant le retour de la foule.
Tordus de fatigue, les fêtards côtoient les travailleurs qui se rendent au boulot. C’est le rendez-vous avec le lit. Puis, de retour sur pied à midi. Pas plus, car la ville recèle des trésors de beauté à découvrir de jour aussi: une architecture mystique et incroyable, des ruelles intimes et sublimes, et la mer, la plage, le soleil…
Une sieste avant le souper de 21 h, puis c’est reparti pour la nuit!